Si ça se confirmait (on va attendre de voir, avant de réclamer des têtes), il semblerait que nous ne pourrons (très bientôt) plus télécharger nos ebooks sur ordi pour les transférer par USB : Amazon’s killing a feature that let you download and backup Kindle books (merci linuxfr.org).

Ça change quoi? Ça change que vous ne pourrez plus les archiver (edit: plus aussi facilement, car ils supprimeraient la seule façon ‘officielle’ et simple de le faire, mais ça restera possible pour les bidouilleurs) sur le support de votre choix (genre une clé USB, un DD externe,…) et que Amazon pourra à nouveau décider de les supprimer de votre liseuse, comme elle l’a déjà fait par le passé.

Ça ne me concerne plus vraiment personnellement car ça fait bien plus d’un an que je n’ai plus acheté un seul ebook sur Amazon (et que la montagne d’ebooks que j’ai acheté chez eux est à l’abri de ce genre de caprice), mais ça me semble intéressant à partager comme info.

Ça me confirme aussi dans mon choix de me barrer loin, le plus loin possible, des grosses librairies en ligne et revenir au livre papier, quand c’est encore possible.

D’ailleurs, si ça vous intéresse et que vous avez pas peur de vous farcir la prose d’un Frenchie qui écrit in English, j’explique plus en détails mes motivations sur mon blog perso. Le lien est dans mon profil Lemmy.

  • oilbin ⏚
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    3 days ago

    J’utilise KOReader (http://koreader.rocks/) sur ma liseuse (une Kobo, j’avais une PocketBook avant). Il est compatible Kindle. Le lecteur est vraiment très complet, mais surtout, ça me permet de m’émanciper des plateformes. J’achète mes ebooks chez des marchands (éditeurs) qui vendent sans DRM. Pour les “grands succès littéraires” ou les livres qu’on ne trouve que sous DRM, soit je renonce à les lire, soit je me tourne vers des “amis” partageurs.

  • Skunk
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    6 days ago

    Par contre et c’est malheureusement toujours le cas, en tant qu’auteur indépendant Amazon KDP représente 80% du chiffre d’affaire. Notamment avec le Kindle unlimited où tu est payé au page read.

    Ca fait ultra chier, je suis anti Amazon, mais c’est pas dans l’édition normale que tu peux payer ton loyer, pour la vaste majorité des auteurs dans l’édition française c’est à peine de l’argent de poche et seuls quelques élus peuvent vivre de leur plume (en général ceux dont tu va entendre le nom dans les médias mainstream). Le stéréotype de l’Artiste sans le sous qui écrit par besoin viscéral c’est des conneries, on est en 2025 avec des charges de 2025 et la littérature est un business comme un autre.

    Un auto publié Amazon qui gère son truc comme un business peut se faire des CA allant de 50k+ à presque 500k annuel pour les plus prolifiques (attention c’est énormément de travail et pas une recette pour gagner de l’argent facile hein).

    Il faut donc diversifier les sources de revenus et ce qui devient aujourd’hui un pourcentage de plus en plus élevé de CA c’est les audio-book, vendus sur… audible… Donc encore et toujours Amazon.

    Tant que la majorité des lecteurs seront sur Amazon rien ne changera. Les rares alternatives qui fonctionnent plus ou moins sont Google, Apple et Rakuten/truc de la Fnac, voir le direct selling avec les éventuels problèmes de ça apporte, mais tout ça réuni va peut-être faire 30% du CA dans le meilleur des cas. Si, il y a peut-être bookbub qui fonctionne bien mais c’est assez ponctuel.


    Donc la conclusion n’est pas très glop:

    • Soit on accepte de bosser avec ces multinationales qui détruisent la vie car elles seules donnent à l’auteur les moyens de justement avoir une vie.
    • Soit on reste dans le carcan de l’édition à l’ancienne et ont termines avec les 10 mêmes connards toujours mis en avant par les maisons d’édition car ils sont ‘bankable’ pendant que les 10 000 autres auteurs inconnus meurent dans un job alimentaire.
    • Soit on crée une alternative aux deux points ci-dessus et dans les deux cas je n’y crois pas du tout, du moins pas de mon vivant (d’autant plus dans la littérature francophone où on est hyper prout-prout élitiste et globalement très cons).

    PS: Par contre je suis curieux de voir techniquement ce que ça va donner et comment on arrivera à néanmoins sauver les éventuels fichier kindle pour enlever le DRM et les ranger dans Calibre.

    • LibbOP
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      5 days ago

      Par contre et c’est malheureusement toujours le cas, en tant qu’auteur indépendant Amazon KDP représente 80 % du chiffre d’affaire. Notamment avec le Kindle unlimited où tu est payé au page read

      Là où ça devient désespérant à mon avis c’est que une bonne partie de ses auteurs indépendants sont déjà poussés vers la porte de sortie par Amazon, qu’ils le réalisent déjà ou non.

      Du moins, c’est la conclusion à laquelle j’aurais peut-être et très hypothétiquement bien pu arriver moi-même, il y a quelques années de ça, s’il s’était trouvé que j’avais été un de ces auteurs KDP/KU dont tu parles. Et si ça avait été le cas, j’aurais sans doute râlé devant l’insistance d’Amazon à pubier toujours plus (et sans aucun souci de qualité). Car je suis râleur, mais je suis aussi méfiant et et il aurait alors été possible que je me sois rendu compte que c’était un job sans avenir (à la même époque, l’IA aurait pu commencer à pointer le bout de son très hypothétique museau, mais ça aurait été bien théorique et ça se serait fait bien avant ChatGPT). Et je me serais alors dit qu’il y avait urgence à chercher une autre source de revenus que dans cette course de plus en plus frénétique. Course d’où seule la machine (intelligente, à ce qu’on dit) sortira gagnante. Et Amazon, bien sûr.

      Mais ça, c’est une autre discussion que celle du transfert par USB de nos ebooks.

      Tant que la majorité des lecteurs seront sur Amazon rien ne changera.

      Ite, missa est, alors.

      Car je ne crois pas que ça changera, bien au contraire.

      Pourquoi ils iraient lire ailleurs ces lecteurs ? Ça marche bien Amazon, c’est facile et c’est pas cher. En plus de ça, ces lecteurs y trouvent exactement le type de littérature qu’ils sont persuadés de vouloir lire.

      Les rares alternatives qui fonctionnent plus ou moins sont Google, Apple et Rakuten/truc de la Fnac, voir le direct selling avec les éventuels problèmes de ça apporte, mais tout ça réuni va peut-être faire 30 % du CA dans le meilleur des cas. Si, il y a peut-être bookbub qui fonctionne bien mais c’est assez ponctuel.

      Ça fait 20 ans que Amazon (pas que elle, mais elle incarne parfaitement ce travail de sape) s’est attaquée à la littérature en tant que création artistique pour en faire une marchandise exactement comme les autres, et pour faire du livre un objet comme les autres (payer l’auteur à la page lue comme tu le signalais, et pas cher). Et elle y parvient plutôt bien… malgré la tentative de résistance de l’exception culturelle ici en France, mais pour encore combien de temps face au rouleau compresseur marchand ? Je me fais pas d’illusions.

      • Skunk
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        5 days ago

        Tu penses qu’il y a une invasion de contenus LLM basse qualité qui pousse les auteurs vers la sortie ?

        Ça ne m’étonnerait pas vraiment ceci dit, mais je n’ai plus vraiment traîné dans les cercles d’auteurs KU depuis quelques années donc je ne sais pas ce qu’ils racontent.

        Mais en voyant ce qu’il se passe sur Facebook (l’invasion du contenu IA généré pour toucher du fric sur le nombre de vues, c’est devenu un métier) je me dit que c’est pas déconnant en effet.

        C’est même logique que certains se disent qu’ils peuvent publier un livre sans travailler, mais j’ai quand même bon espoir que ces pseudos livres soient rapidement mal notés et disparaissent tout en bas des listes.

        PS: Pour la blague j’ai essayé d’écrire en LLM spécialisée littérature. Écrire ce qui se vend le plus et que je refuse de faire, du cul ! (De la littérature érotique). Bah, bof. C’est possible mais je dois quand même re écrire et faire au moins 50% du boulot pour arriver à un produit convenable (j’ai pas dit bien, j’ai dit convenable). Du coup c’est trop de travail et j’ai pas envie d’écrire du reverse harem werewolf porn, donc c’est pas demain que les auteurs seront remplacés. Par contre l’IA fait un bon bêta lecteur pour recevoir des feedbacks.

    • ReallyZen@lemmy.ml
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      6 days ago

      DeDRM / Calibre : c’est devenu compliqué, il faut télécharger une ancienne version du logiciel de gestion du kindle pour windows, qui va exiger une mise à jour qu’il faut arriver à refuser pour pouvoir récupérer ses bouquins dans un format moins bien protégé qu’avec les dernières versions… Je doute que sur w11 ça passe.

      plus d’info ici >> https://nerdschalk.com/remove-drm-kindle-books-de-drm/

      J’ai moi aussi arrêté amazon (au moment du covid, dégoûté par l’explosion de la vente en ligne de merdes “indispensables”). Récupérer tout mes bouquins ne fut pas simple donc. Un truc à chier également c’est que amazon applique les DRM partout, même à des auteurs de chez TOR par exemple qui vend sans DRM. Pareil pour audible, tout est derrière du DRM. Ma recommandation aujourd’hui si vous avez une kindle: ne remettez pas à demain, tentez immédiatement de reprendre possession de vos tomes pour pouvoir les conserver, les transférer, les lire partout. Y compris sur votre kindle, lol.

      Kobo vend sans DRM les publications qui n’en ont pas, mais quand c’est possible j’aime bien acheter directement à l’éditeur si pas l’auteur.

      Pour en venir au corps de ton propos, sur Mastodon je vois plein d’auteurs qui ne sont que sur amazon, visiblement en auto-publication. Ça faich’ parce que parfois j’aimerais bien les soutenir mais comme le DRM amazon est de plus en plus performant et une vraie purge à contourner, eh, tant pis. Je vérifie si l’auteur a pas par hasard un site perso ou quoi mais c’est rare qu’ils vendent directement.

      • Skunk
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        6 days ago

        Merci pour l’info, je me souviens effectivement de cette histoire de vieille version du logiciel kindle mais ça fait quelques années que je n’ai pas regardé ce que fait DeDRM.

        Et pour les auteurs oui c’est exactement ça, par contre je trouve ce que tu dis néanmoins encourageant car publier sur Kobo (ou autre) en parallèle de kindle c’est super facile et rapide. Du coup si on sait que des lecteurs anti Amazon vont chercher une alternative, ça pousse à faire ce mini effort pour publier en multi plateforme.

        La vente en direct est souvent évitée car si il y a un problème (Mme Michu qui n’arrive pas mettre le ePub sur sa kindle ou un problème d’expédition pour une version papier) les emails de support tombent dans ta boite mail, et c’est du boulot qui prend du temps sur l’écriture.

  • ReallyZen@lemmy.ml
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    6 days ago

    À noter que chez kobo c’est déjà le cas : vous pouvez acheter sur leur site, mais si le livre est protégé par un DRM tout ce que vous téléchargez c’est un hyperlien qui n’est lisible que par un logiciel compatible avec le machin de gestion de DRM d’Adobe, où vous devez avoir un compte. (Ce n’est pas le cas pour les bouquins sans DRM)

    Pour récupérer le “vrai” ouvrage il faut synchroniser sa liseuse en wifi pour le télécharger, (qui dès qu’elle est en ligne risque de se mettre à jour sans votre permission), puis la connecter à Calibre en usb, et de là demander au plugin Obok (inclus dans le pack DeDRM) de retirer la protection - pour être complet et simplifier la bibliothèque, il faut ensuite retirer de la liseuse la version bloquée et la remplacer par la version débloquée…

    …ou bien on dit merde à tout ça et on achète que des ouvrages sans DRM qu’on va effectivement transférer comme on veut, où on veut, et à qui on veut. C’est une expérience bien plus agréable: il y a plein d’auteurs qui refusent les DRM, on est pas à la merci d’un service qui ferme, d’un logiciel qui périme, on possède ce qu’on a payé !

    • LibbOP
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      5 days ago

      À noter que chez kobo c’est déjà le cas

      Je ne savais pas, c’est triste. Même si je ne suis pas client Kobo (trop de FNAC inside à mon goût)

      …ou bien on dit merde à tout ça et on achète que des ouvrages sans DRM qu’on va effectivement transférer comme on veut, où on veut, et à qui on veut. C’est une expérience bien plus agréable: il y a plein d’auteurs qui refusent les DRM, on est pas à la merci d’un service qui ferme, d’un logiciel qui périme, on possède ce qu’on a payé !

      Amen à ça, il y a aussi encore pas mal d’éditeurs, pas juste des auteurs, qui tentent de jouer le jeu du DRM-free.

      Le souci étant que je suis persuadé que les gros acteurs n’en resteront pas là. C’est du business et c’est un marché. Or, le modèle capitaliste sur lequel il repose n’a jamais brillé par sa bienveillante tolérance envers les modèles alternatifs du moment qu’il a décidé qu’il y a un profit à faire. Un peu comme l’exception culturelle, il resterait quoi comme librairies et éditeurs indépendants sans elle ? La question étant dès lors (posée avec empressement par les marchands US mais pas que eux): combien de temps encore une exception culturelle en France?

      Bref, ça sera de plus en plus compliqué de ‘sideloader’ des livres (et, bien sur, de les sauvegarder librement), voire même de les acheter sans DRM. Sous prétexte de nous protéger (risques de sécurité pour nos appareils, risques de sécurité pour nous-même et, bien entendu, pour les pauv’e p’tits enfants). Et cela avec le soutien enthousiaste d’une masse de nos elu(e)s qui semblent toujours plus enthousiastes à l’idée d’infantiliser leur électorat… On se demande bien pourquoi.

      D’où mon retour, la queue entre les jambes après dans les 20 années passés à lire en électronique, auprès du livre imprimé. Avec lui, à moins de révolutionner la législation (la notion même de propriété privée et de domicile) il n’y a aucun moyen pour qu’une entreprise privée (éditeur ou libraire) puisse forcer ma porte d’entrée pour venir récupérer (ou pour modifier en le contenu) un livre que j’ai acheté, aka dont je suis le seul propriétaire légal.

      Et puis, comme j’explique aussi sur le blog, j’ai just eu plein le cul d’être espionné, pardon, je m’emporte, je voulais dire d’être 'télémétrisée à des fins d’analyse statistiques’ pendant que je lis. Foutez-nous la paix quand on lit, merci. Où au moins, si ça ne gêne personne d’autre que moi, foutez-moi la paix;)

  • helloyanis
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    6 days ago

    Ca ne concerne pas vraiment les ebooks mais il y a l’initiative citoyenne européenne Stop Killing Games qui demande aux éditeurs de jeux de rendre les jeux jouables même après la fin de support sans nécessiter de connexion à des serveurs gérés par les éditeurs. Vous pouvez la signer si vous voulez car c’est un premier pas vers le fait de pouvoir garder nos achats dématerialisés!

    • LibbOP
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      5 days ago

      C’est certain qu’il y a une similarité dans la démarche. Et un même désire de procéder ce qu’on est censé avoir acheté.

      D’où l’importance de se méfier des termes employés dans les CLUF avant d’acheter quoi que ce soit de dématérialisé…/ et de faire l’effort de se priver du plaisir de jouer à un jeu (ou de lire un bouquin) quand on prend conscience qu’ils nous vendent uniquement un droit d’usage (au même prix qu’ils vendaient un droit de propriété, il n’y a pas si longtemps) dont ils se réservent le droit de nous le retirer quand ça leur chante, et sans compensations.

  • Yukily
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    6 days ago

    En parlant de ebook. Je sais pas si c’est dans toutes les bibliothèques. Mais dans la mienne on a accès quand on s’inscrit à un espace numérique ici ça s’appelle Nom@de et on peut emprunter des ebooks pour les lire sur notre liseuse. Pour l’instant j’avoue que j’ai pas tenter parce qu’il faut relier sa liseuse et que j’ai des livres dessus que j’ai pas lu encore et j’ai peur que ça me les fasse disparaitre. Mais je trouve que c’est une bonne solution pour continuer à profiter des avantages de la liseuse. Personnellement je suis dyslexique et j’avoue que même si j’arrive à lire des livres papiers. La liseuse avec la police OpenDys et un bon interligne c’est bien plus fluide.

    • LibbOP
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      6 days ago

      Je ne connais pas ce système de prêt, mais is tu peux sauvegarder tes ebooks sur un ordin, tu devrais pouvoir les recopier sur ta liseuse, en cas de besoin après avoir activé ce service.

  • CamilleMellom
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    6 days ago

    Merci! Je m’en vais télécharger mes evokes! Je ne savais pas que c’était possible

    • paf
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      6 days ago

      Juste pour info, tu peux aussi envoyé des epub (sans DRM) acheté ailleurs en envoyant un mail à la kindle (ta kindle dispose de sa propre adresse mail que tu peux trouver sur ton compte)