Si ça se confirmait (on va attendre de voir, avant de réclamer des têtes), il semblerait que nous ne pourrons (très bientôt) plus télécharger nos ebooks sur ordi pour les transférer par USB : Amazon’s killing a feature that let you download and backup Kindle books (merci linuxfr.org).
Ça change quoi? Ça change que vous ne pourrez plus les archiver (edit: plus aussi facilement, car ils supprimeraient la seule façon ‘officielle’ et simple de le faire, mais ça restera possible pour les bidouilleurs) sur le support de votre choix (genre une clé USB, un DD externe,…) et que Amazon pourra à nouveau décider de les supprimer de votre liseuse, comme elle l’a déjà fait par le passé.
Ça ne me concerne plus vraiment personnellement car ça fait bien plus d’un an que je n’ai plus acheté un seul ebook sur Amazon (et que la montagne d’ebooks que j’ai acheté chez eux est à l’abri de ce genre de caprice), mais ça me semble intéressant à partager comme info.
Ça me confirme aussi dans mon choix de me barrer loin, le plus loin possible, des grosses librairies en ligne et revenir au livre papier, quand c’est encore possible.
D’ailleurs, si ça vous intéresse et que vous avez pas peur de vous farcir la prose d’un Frenchie qui écrit in English, j’explique plus en détails mes motivations sur mon blog perso. Le lien est dans mon profil Lemmy.
Là où ça devient désespérant à mon avis c’est que une bonne partie de ses auteurs indépendants sont déjà poussés vers la porte de sortie par Amazon, qu’ils le réalisent déjà ou non.
Du moins, c’est la conclusion à laquelle j’aurais peut-être et très hypothétiquement bien pu arriver moi-même, il y a quelques années de ça, s’il s’était trouvé que j’avais été un de ces auteurs KDP/KU dont tu parles. Et si ça avait été le cas, j’aurais sans doute râlé devant l’insistance d’Amazon à pubier toujours plus (et sans aucun souci de qualité). Car je suis râleur, mais je suis aussi méfiant et et il aurait alors été possible que je me sois rendu compte que c’était un job sans avenir (à la même époque, l’IA aurait pu commencer à pointer le bout de son très hypothétique museau, mais ça aurait été bien théorique et ça se serait fait bien avant ChatGPT). Et je me serais alors dit qu’il y avait urgence à chercher une autre source de revenus que dans cette course de plus en plus frénétique. Course d’où seule la machine (intelligente, à ce qu’on dit) sortira gagnante. Et Amazon, bien sûr.
Mais ça, c’est une autre discussion que celle du transfert par USB de nos ebooks.
Ite, missa est, alors.
Car je ne crois pas que ça changera, bien au contraire.
Pourquoi ils iraient lire ailleurs ces lecteurs ? Ça marche bien Amazon, c’est facile et c’est pas cher. En plus de ça, ces lecteurs y trouvent exactement le type de littérature qu’ils sont persuadés de vouloir lire.
Ça fait 20 ans que Amazon (pas que elle, mais elle incarne parfaitement ce travail de sape) s’est attaquée à la littérature en tant que création artistique pour en faire une marchandise exactement comme les autres, et pour faire du livre un objet comme les autres (payer l’auteur à la page lue comme tu le signalais, et pas cher). Et elle y parvient plutôt bien… malgré la tentative de résistance de l’exception culturelle ici en France, mais pour encore combien de temps face au rouleau compresseur marchand ? Je me fais pas d’illusions.
Tu penses qu’il y a une invasion de contenus LLM basse qualité qui pousse les auteurs vers la sortie ?
Ça ne m’étonnerait pas vraiment ceci dit, mais je n’ai plus vraiment traîné dans les cercles d’auteurs KU depuis quelques années donc je ne sais pas ce qu’ils racontent.
Mais en voyant ce qu’il se passe sur Facebook (l’invasion du contenu IA généré pour toucher du fric sur le nombre de vues, c’est devenu un métier) je me dit que c’est pas déconnant en effet.
C’est même logique que certains se disent qu’ils peuvent publier un livre sans travailler, mais j’ai quand même bon espoir que ces pseudos livres soient rapidement mal notés et disparaissent tout en bas des listes.
PS: Pour la blague j’ai essayé d’écrire en LLM spécialisée littérature. Écrire ce qui se vend le plus et que je refuse de faire, du cul ! (De la littérature érotique). Bah, bof. C’est possible mais je dois quand même re écrire et faire au moins 50% du boulot pour arriver à un produit convenable (j’ai pas dit bien, j’ai dit convenable). Du coup c’est trop de travail et j’ai pas envie d’écrire du reverse harem werewolf porn, donc c’est pas demain que les auteurs seront remplacés. Par contre l’IA fait un bon bêta lecteur pour recevoir des feedbacks.