Critiquer les États-Unis : une hypocrisie bien française
La philosophe Nadia Yala Kisukidi pointe la facilité avec laquelle la critique de la dérive illibérale américaine permet, en France, de ne pas voir la dégradation de nos institutions.
#etatsUnis #france #fascisme #extremeDroite #NadiaYalaKisukidi #Politis
Je me faisais la même réflection, se réjouir du déclin de la société étasunienne est bon pour personne et a déplacé la fenêtre d’Overton. Les politiciens français peuvent maintenant dire encore plus de dingueries sous prétexte qu’aux États unis c’est pire.
Est-ce que justement on a pas la chance de voir ces idéologies foirer en temps réel ?
Ceux ici qui ont misé sur le trumpisme/muskisme/poutinisme/etc vont devoir justifier les résultats, on va rigoler !
Perso je suis persuadé que ça servira de piqure de rappel pendant un bon moment et que la chute des USA et de la russie signera aussi la chute de l’extrême droite en Europe.
J’espère le NFP est une belle initiative :)
C’est exactement ce que met en lumière cet article. C’est pas tant qu’il ne faut pas critiquer les états-unis mais plus une mise en garde que la meme chose se produit en france et que ce pretexte vient masquer le sabrage de nos service public.
Le débat sur le voile est aussi utilisé pour masquer la question des retraites et autre.
Je ne vois pas en quoi l’un exclut l’autre.
Ben je viens à douter si on a lu le meme article…je sais pas pourquoi j’ai ces reactions. Forcément, si on se rattache qu’au titre…
Les têtes butées objectent encore, jusqu’à l’étourdissement : la France, ce n’est pas les États-Unis ! Pourtant, les mêmes discours sont là, validés aussi par le pouvoir. Haine des fonctionnaires, des faibles, des immigrés – tous ! Légaux, illégaux. Soupçons de racisme à l’encontre des solidarités envers les hommes, les femmes et les enfants de Palestine. Passion pour tout ce qui est binaire : un homme, une femme ; la nature, la culture. Et les contorsions : l’antiracisme est un racisme ; promouvoir l’égalité, c’est discriminer ; assimiler, c’est universaliser. La grosse différence, néanmoins, c’est qu’aux États-Unis, une majorité a choisi son camp dans les urnes.
Donc j’ai une question, c’est qui les têtes butées qui objectent que la France n’est pas les USA ?
Oui, qui? L’article laisse cette question en suspens. Visiblement c’est pas la majorité des français qui fustigent le gouvernement ou qui ont fait barrage aux idées de l’ED. Et le sous-titre semble dire que ce ne sont pas non plus nos institutions qui sont visées. Du coup qui? Les macronistes? mais alors pourquoi le titre semble-t-il résumer la France à cette minorité politique?
Ben oui elle ne parlent pas de ceux quiluttent contre ED et dérive de nos institution. C’est plutot dit clairement :
Les médias (réseaux sociaux, presse, télévision) sont le terrain de jeux de richissimes conservateurs, amoureux éperdus de l’Afrique blanche ou néocolonisée.
la situation de la France n’intéresse pas grand monde. Pourtant il y aurait de quoi pousser les cris habituels de la contestation
Voilà elle est inquiète.
Tete butée ce sont les gens qui refusent de voir la montée de l’extrême droite, du fascisme et disent que ça n’arrivera pas en france parce que nos institutions nous protège. Que Macron n’est pas raciste…et j’ai croisée des gens comme ça. Voilà. C’est là, c’est de l’hypocrisie.
C’est aussi tous les éditorialistes qui couvrent la majorité les sujets. une émission JT on va parler des États-unis : trump ci, trump cela, peut on lutter contre le prix des douanes ?, que va faire l’union européenne ? Que fait le Groeland ? Le Canada ?
J’ai pas eu le sentiment qu’on critiquait notre racisme. Par contre, ceux des autres, quand c’est pas nous ?
Voilà, moi je trouve que la tribune est juste et c’est aussi une mise en garde contre ça. C’est une volonté de mettre d’avantage en avant la casse de notre système à l’heure ou la question du voile occuppe l’espace médiatique, ou bien la géopolitique américaine.
Et elle a plutot raison d’éveiller notre vigilance, de mettre en lumière une éventuelle manipulation façon 1984. Tu aurais préféré un titre non provocateur et qu’on ne dise rien dessus ?
Ben j’aurais préféré qu’on me mette pas dans le même sac surtout. La majorité de la France vote contre l’ED. Les idées de l’ED s’installent au sein du gouvernement qui se prétend barrage, oui, plein de médias propagent les idées d’ED, oui. Mais résumer la France à ces deux tendances, désolé, non.
Que la tribune dénonce les médias qui le font, car ils ne le font pas tous. Qu’elle dénonce les politiques qui le font, car ils ne le font pas tous. Mais dire que c’est “la France” qui fait ça, c’est juste du défaitisme.
Du coup, on a vraiment pas eu la meme lecture.
En lisant j’ai pas eu le sentiment qu’elle mettait la France dans le même sac. Média richissisme, se vanter de la venue des chercheurs, gauche pailasson, tête butée, le message était clair. Et c’est plutot un appel pour relancer notre vigilance.
Après, je partage pas ce sentiment de défaitisme. Sa conclusion termine par une citation : continuer à se battre.
J’enchaine :
On peut se vanter d’accueillir des chercheurs d’excellence venus d’Amérique du Nord dont les travaux sont mis en danger, promettre la reconnaissance et le vent de la liberté. Mais cet élan cache mal les coupes budgétaires à la tronçonneuse et l’opacité qui plane sur les menaces de fermeture de départements universitaires entiers.
Pour moi, cet article met en avant l’arbre qui cache la foret. Ce n’est pas un critique contre la critique des états-unis mais l’usage qui en est fait et ses conséquences.
Vous connaissez les tours de magie. On agite sa main gauche, le regard est attiré par tous ces mouvements. Puis, dans la main droite vous glissez une fleur. Hop vous n’avez rien vu, la fleur est apparue par magie.
Ce texte met surtout en lumière qu’une majorité pourrait parler de Donald Trump soit pcq les médias vont en parler soit pcq la population est inquiète. On se focalise sur ça et on oublie de mettre en avant le sabrage de nos services public, ect…
Il ne s’agit pas de nous puisque nous parlons des 2 sur jlai.lu, du fascisme en france comme aux états-unis.
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