Le titre est une question. La réponse est donc : non…
Il y a déjà un soucis d’éducation : on reproduit facilement ce que l’on a connu pendant l’enfance. Et la norme, que ce soit à la cantine ou à la maison, c’est viande à tous les repas. Difficile ensuite de s’extraire de cet habitude une fois plus grand. Avoir des cours de nutrition en SVT, avec des exemples de repas équilibrés moins conventionnels serait déjà un pas dans la bonne direction.
Il y a aussi besoin d’une politique Manger moins pour manger mieux à l’échelle du pays. La viande de poulet de quasi tous les fast-foods hors grandes chaînes vient d’Europe de l’Est pour des raisons de coûts, avec des conditions d’élevages moins glamour que les nôtres (qui ne sont déjà pas toujours folichonnes). Après, c’est difficile même de forcer à mettre cette information en avant pour un paquet de raisons :
- Déjà parce que l’UE interdit de forcer à mettre l’origine des ingrédients des produits s’il n’y a pas de lien réel entre son lieu de provenance et ses propriétés
- Parce que les grands groupes industriels n’ont que faire du savoir-faire français et poussent toujours pour moins de régulation. On peut citer évidemment la bataille du camembert, mais plus indicative pour moi, le fait que désormais les morceaux de viande sont nommés par des termes génériques avec des étoiles.
On ne peut aller vers du mieux que si on introduit de l’éducation et de la clarté, chose que le monde politique et agricole refuse à faire pour la grande majorité malheureusement…
Oui l’aspect éducation/générationnel est énorme.
J’ai été éduqué avec des repas viande/légumes et d’autres sans viande, du coup pour moi c’est parfaitement normal de manger juste un dal ou une ratatouille et voilà mon repas est complet et satisfaisant. Mais pour toutes mes ex, la grande majorité de mes amis, tous mes ex-collègues, c’est insatisfaisant de manger un repas comme celui-là (alors qu’il est pourtant calorique et remplissant), il leur manque un truc, et c’est purement une question d’éducation.
Il faut montrer ça dans les écoles, leur faire des repas végétariens complets de temps en temps pour qu’ils voient que c’est pas si grave.




