Extrait
Alors, pour celui qui a mis le cap vers l’Élysée depuis sa Picardie d’élection, le moment l’impose : il faut réfléchir à faire un bout de chemin ensemble. « La charte d’Amiens, ce ne sont pas les Tables de la Loi », avance le député-reporter, laissant planer l’idée que des alliances stratégiques entre la CGT et la gauche seraient fort utiles. « La CGT est à un moment de maturité », répond sobrement Sophie Binet, qui n’oublie pas les dégâts des anciennes dépendances vis-à-vis du Parti communiste.
Elle a été très claire, le 23 septembre, en s’adressant directement à Jean-Luc Mélenchon pour réaffirmer « l’indépendance » des organisations syndicales. Aujourd’hui, alors que Sophie Binet et François Ruffin constatent une critique très forte des errances du néolibéralisme dans la société et partagent un même objectif, « faire gagner le camp progressiste face à l’extrême droite », pour la première, c’est clair : chacun garde son propre navire. Mais une chose est sûre : les millions de personnes dans les rues contre la réforme des retraites devront faire partie de l’équipage.
Et l’interview sur Politis : https://www.politis.fr/articles/2023/10/sophie-binet-et-francois-ruffin-nous-devons-cheminer-ensemble/
Union de la gauche avec Ruffin comme unique candidat. Ça serait extraordinaire à voir.
Ce serait beau
C’est ça ou rien
Sophie Binet est incroyable en interview. Je pense qu’elle peut devenir une figure marquante de la gauche.
Et au passage, comme on parle de la charte d’Amiens, j’en profite pour citer un petit bout souvent oublié: “[Le congrès CGT] considère que le syndicat, aujourd’hui groupement de résistance, sera, dans l’avenir, le groupement de production et de répartition, base de réorganisation sociale.” Y a quand même un projet très politique et même gouvernemental au sein de cette charte. La CGT n’a pas vocation à ne faire que de la résistance.
Yeah, en tout cas cela donne de bonnes perspectives pour la suite :)