• Snoopy
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    1 month ago

    En tout cas, ce procès est celui de la société et un appel à changer.

    Sauf qu’en vrai, et nous le voyons, nous ne savons pas faire. Nous n’avons jamais travaillé dessus. Assister à ce procès n’apportera pas les réponses pour changer. Ce n’est pas la question de savoir si je drogue ou non, mais du rapport de domination, possession.

    En revanche, il a le mérite d’être notre procès et de dire : notre société va mal, ya un problème dans les interactions homme-femme, nous avons un problème.

    Et de là, on peut esperer voir émerger des structures pour changer nos mentalités. Et quand je parle de changer, je parle pas de la condamnation du viol ou drogue chimique et je n’ai pas dit que c’était inutile. Y faire une loi dessus ne répondra qu’aux symptomes. Autrement dit, nous devons plonger dans les mécaniques sous-jacentes qui provoquent cette situation.

    Pour résumer, écrire : “tu ne tuera point” n’a jamais marché. Mais si on s’attaque à ce qui crée cette envie, alors ça changera.

    Les femmes font beaucoup de réunions, débats et explorent, décortiquent les ressorts du partriarcat. Nous devrions en faire de même : explorer l’identité masculine.

    On a jamais eu de formation, recul sur nos interactions, ni la communication non violente, théàtre. Rien de tout ça, on reste au même stade. C’est meme pas étudié à l’école.

    Ça s’est fait sur le tas, on a copié un modèle sociale et fait comme ça pcq tout le monde fait comme ça. Plus tard, on se casse la gueule et on apprend petit à petit à se défaire au fur et à mesure de nos rencontres.

    Ce procès me renvoie à ce livre qui détaille avec précision les violences dans le couple. J’en ais fais une critique dessus et je vous recommande sa lecture car ça peut vous apporter des choses.

    Après le harcèlement moral, la médecin psychothérapeute Marie-France Hirigoyen démonte les mécanismes de la violence conjugale à travers son nouveau livre.

    Le livre « Femmes sous emprise – les ressorts de la violence dans le couple » de Marie-France Hirigoyen sort en librairie lundi 25 avril. Il est publié par Oh Editions. Une femme sur dix est victime de la violence conjugale en France. Marie-France Hirigoyen, médecin psychothérapeute, propose « aux femmes sous emprise » de « comprendre pour agir ».

    « C’est par une compréhension fine des ressorts de la violence qu’elles subissent que les femmes se dégageront de l’emprise qui les paralyse et que notre société pourra mettre en place une prévention », écrit-elle. Elle rappelle qu’il existe aussi des femmes violentes. Un chapitre leur est consacré, de même qu’un autre à « la violence au sein des couples gays et lesbiens ».

    Dans son ouvrage, l’auteur fait preuve d’une précision clinique. Elle utilise un langage simple et illustre ses propos de nombreux exemples accablants. Marie-France Hirigoyen analyse la violence psychologique (dénigrements, humiliations, menaces…) qui bien souvent précède les coups.

    Et comme je le disais, il devrait etre lu dès le plus jeune age parce qu’il permet de comprendre les mécanismes sous-jacent de la violence pour les 2 sexes et au sein des communauté lgtbqia+. Vous avez tous les genres et leur mécanique de violence.

    Reste, il est très dur à lire, horriblement dur. C’est documenté avec précision, minutie, c’est un scapel. Dedans, vous n’aurez que les faits, rien que les faits et vous allez avoir les tripes nouées.

    Si nous souhaitons changer les choses, je pense que la lecture de ce livre peut offrir un éclairage sur comment nous articulons nos relations sociales et comment on en arrive là, à la domination, possession…

    Et vraiment, ce livre est une excellente pédagogie.

  • Krakaval
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    1 month ago

    Salut,

    Ici tu postais une vidéo dont les message était qu’il fallait que les hommes s’effacent des discussions

    https://jlai.lu/post/10448021/9734018

    Il nous dit aussi que quand bien même nous n’ayons violé personne, nous sommes structurellement conditionné par une société encore patriarcale de pouvoir bénéficier de toutes sortes de “facilité”/“opportunité” et que nous avons encore trop malheureusement notre mot à dire plutôt que de s’effacer et de laisser les potentielles victimes (la moitié de la population) s’exprimer s’en toujours ramener la chose à l’individu que nous sommes.

    Les hommes s’expriment : c’est pas bon. Les hommes s’effacent : c’est pas bon.

    Il faut faire quoi dès lors ? S’exprimer ou ne rien dire ?

    • Mely_Sans_Dr(e)
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      1 month ago

      Tu as le droit d’avoir honte du patriarcat et pas te sentir visé par le même temps… Tout en étant conscient que tu es privilégié et donc si tu peux user de ces privilèges pour la “cause” bah c’est bien.
      Tout en sachant quand te retirer.

      Exemple :
      Si une femme parle et que tas pas mieux à dire (sur le sujet) laisse la s’exprimer et appuie la a la fin, affiche toi en allié.
      Si elle n’est pas la, déroule le discours et laisse pas la misogynie s’installer.

      • Camus [il/lui]@lemmy.caOP
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        1 month ago

        Ceci.

        Pour répondre à @Krakaval@jlai.lu et @assurancetourix@jlai.lu, avez-vous lu l’article?

        Être un homme hétérosexuel n’est pas un crime. Et il est regrettable que les hommes soient parfois condamnés en bloc depuis quelques années. Quoi qu’il en soit, un homme se rend moralement complice s’il ne s’intéresse absolument pas à ce que subissent les femmes. Chaque fois que ses congénères considèrent le corps de la femme comme un objet sexuellement disponible. Le fait qu’il y ait si peu d’hommes présents dans la salle d’audience d’Avignon est une preuve désolante de ce désintérêt.

        Tous les hommes ne sont pas des criminels. Mais presque toutes les femmes peuvent témoigner d’agressions commises par des hommes. C’est pourquoi il importe de ne pas laisser les femmes seules face à cette réalité. Il n’y a qu’une part infime des crimes qui fait l’objet de poursuites, cela vaut aussi bien pour l’Allemagne que pour la France.

        C’est aux hommes qu’il incombe de mettre en place un climat où la violence sexuelle et sexualisée ne reste pas sans conséquence. Cela commence par le quotidien, par exemple en protestant contre l’humiliation sexuelle. S’il est important de s’intéresser à cela, il l’est tout autant d’agir.

        Les auteurs des agressions peuvent être des collègues, des voisins, des frères. Des hommes avec lesquels on a peut-être même déjà bu une bière. Car c’est ce qui ressort également du procès qui se tient à Avignon : parmi les violeurs présumés aussi, il y avait des informaticiens, des gastronomes et des journalistes.

        L’article invite les hommes (et pour le coup, vraiment tous les hommes), à faire attention au sexisme ambiant, dans toutes ses formes, dans tous les environnements.

        Je ne connais pas un mec qui soit indifférent à ce procès.

        Tu m’as rappelé un article de la BBC sur le sujet

        “When we only focus on the justice system and investigators, we’re hiding behind them in some way. I think it’s a broader societal issue, and therefore it’s societal change that we need.”

        Judging from opinions voiced on the streets of Paris, that view is not universally accepted.

        “It’s a private affair,” said one man, who thought the case was awful but still an isolated event and not one for public debate.

        “I don’t understand why the media are making such a big deal about it. It is because people like drama, gossip.”

        A friend agreed: “If you hadn’t asked the question, we would’ve never discussed this."

        https://www.bbc.com/news/articles/cvg5g24rr6lo

        Des témoignages comme ceux-là, on peut en trouver à la pelle partout sur Internet, sans même devoir aller parler aux gens directement. J’en ai encore vu un paquet sur le partage de cet article sur le Reddit francophone. Donc vraiment, “pas un mec”?

  • Ziggurat@sh.itjust.works
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    1 month ago

    En réalité cette affaire touche beaucoup à “ce qu’est être un homme”. Qu’est ce qu’il fait que des gens en apparence normaux et bien insérés trouvent normal de violer une femme inconsciente sans même prendre un café avec elle pour discuter avant ou après.

    Oui bien sur c’est une minorité des hommes qui iront jusque là, mais on parle d’une culture qui normalise de regarder sous les jupes de filles en primaire (Il y a peut être eu un tour de vis depuis) , de demander au copain qui utilise photoshop de faire des nudes, ou simplement de mettre des notes aux filles basée sur leur baisabilité. Je pense que ce genre de comportement finalement assez banal, fait la base de la pyramide qui laisse certains hommes croire que le viol c’est pas grave, de toute façon elle a pas dit non

    Ce qui sera interessant serait de voir si l’affaire pélicot a rendu le Vaucluse plus sur pour les femmes car 100 des 150 violeurs potentiels du département sont dans le collimateur de la justice, ou bien si ces 100 hommes sont une goute d’eau dans la masse de violence sexuelle/sexiste

    • just_chill
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      1 month ago

      100 des 150 violeurs potentiels.

      Peu probable, on parle des violeurs qui violent que des victimes inconscientes et qui sont même pas capable de les droguer eux-mêmes. Ils méritent pérpétuité incompressible, mais je pense pas qu’ils soient dangereux pour d’autres. Pélicot, lui, il est dangereux. C’est lui qui crée les conditions dont les autres profitent.

    • Krakaval
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      1 month ago

      Qu’est ce qu’il fait que des gens en apparence normaux et bien insérés trouvent normal de violer une femme inconsciente

      Je ne pense pas qu’ils trouvent cela normal. Ils savent et ils le font quand même. D’ailleurs, que ce soit le viol ou d’autres crimes cela me semble être un raisonnement similaire.

      • Camus [il/lui]@lemmy.caOP
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        1 month ago

        Ils savent et ils le font quand même.

        Leur défense prétend le contraire

        Dans la salle du tribunal, la banalisation des accusés se poursuit. Nous voilà face au renversement victime-coupable bien connu. Les avocats de la défense, dont des femmes, ne répugnent pas à soupçonner Gisèle Pelicot d’avoir eu des tendances exhibitionnistes, qui auraient attiré les hommes. Certains avocats ont même inventé un nouveau concept juridique, le prétendu “viol inconscient” [plusieurs accusés ont reconnu les faits tout en niant avoir eu “l’intention” de violer Gisèle Pelicot] que leurs clients auraient commis. Ils considèrent en outre que le fait que Gisèle Pelicot ait possédé des sex-toys la rend suspecte.