Allez, un nouveau tourisme international à développer, en France je verrais bien une visite guidée des tours Le Corbusier, un musée du colonialisme, démonstration des arts de rue… des idées ?
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Allez, un nouveau tourisme international à développer, en France je verrais bien une visite guidée des tours Le Corbusier, un musée du colonialisme, démonstration des arts de rue… des idées ?
C’est facile le snark sur ce sujet mais c’est une solution qui fonctionne pour tirer hors de la pauvreté extrême des zones à l’abandon total, tant que les concernés arrivent à garder le contrôle de leur tourisme c’est même une solution excellente.
Un exemple concret que j’ai visité (dans un cadre académique décolonial, pas touristique) c’est la Comuna 13 de Medellin en Colombie, pendant sa transformation. Il y a 20 ans c’était l’endroit au monde où il y avait le plus de crime au m², les familles voyaient leurs enfants crever ou disparaitre, il n’y avait aucun avenir là-bas. Aujourd’hui c’est plutôt calme, et les habitants sont très optimistes. Qu’est-ce qui a changé ? Les habitants en ont eu marre des cartels, marre des descentes ultra violentes de l’armée, ils ont choisi de prendre leur quartier en main eux-mêmes. Non pas par la violence (il en a fallu au début) mais surtout par l’éducation, la culture, la musique, la danse, le graffiti. Ça a fini par attirer du tourisme local, puis international. Aujourd’hui ils sont super contents de ce tourisme, vu que ça leur fournit assez d’argent pour ne plus avoir besoin de se tourner vers le crime pour survivre. Les habitants de la Comuna 13 parlent avec beaucoup de fierté de leur ville et de la façon dont ils l’ont changée de l’intérieur.
Je saute une large partie de l’histoire, parce que comme tous les sujets décoloniaux c’est long et complexe, mais en gros le message que j’essaye de porter c’est : le tourisme c’est pas nécessairement péjoratif, et l’extrême pauvreté c’est pas forcément moche, surtout que ça permet aux artistes locaux de s’exprimer - ce qui n’est pas le cas dans les grandes villes où les murs sont assainis et les artistes confinés à des salles et galeries.
Si les habitants de cités françaises à l’abandon arrivent à développer la même chose, devenir un centre culturel pour le hiphop et le graffiti par exemple (et non pas un musée du colonialisme…), ça serait une bonne chose. C’est une vision très bornée de le présenter sur un ton narquois et négatif comme tu le fais.
Je joins deux photos de mon temps dans la Comuna 13 pour illustrer le propos : c’est un lieu artistique, et humain.
Ok c’etait mi figue mi raisin. Pas forcément négatif.
Si j’ai proposé cet article et fait le rapprochement avec les particularités des quartiers français c’est que je sais que ça marchera. Plein de monde adore l’urbex et le street art. Aujourd’hui on sort le street art de la rue pour le mettre dans les galeries comme tu dis, s’il y a des guides qui permettent de le redécouvrir “dans son milieu naturel” et des musées pour situer le contexte, ça peut faire une bonne expérience touristique, comme tu l’as expérimenté en colombie.
en France je verrais bien une visite guidée des tours Le Corbusier
démonstration des arts de rue
https://exploreparis.com/fr/9082-art-urbain-vincennes-artistes-balade-et-demonstration.html
musée du colonialisme
J’ai pas trouve mieux😁
https://www.histoire-immigration.fr/
C’était juste pour illustrer que le sujet n’est pas si binaire car j’avais déjà vu des tours le Corbusier visitable et autre trucs de rue version bobo.
Si les toutous aident les favellas a se développer, je prend. J’aurai préféré autre chose et j’imagine déjà les retours gerbant type “j’ai été dans les favelas, les gens sont si gentils en vrai” mais la prio reste que les pauvres le soient moins.
