Dans sa dernière étude publiée ce mercredi, l’organisme place la barre de la richesse à 3 860 euros par mois après impôts pour une personne seule et observe que, s’ils sont de moins en moins nombreux dans l’Hexagone, les riches sont de plus en plus riches.
J’ai toujours eu du mal avec l’utilisation du terme “riche” lorsqu’il est principalement basé sur les revenus du travail. Surtout que leur calcul est arbitraire, basé sur le revenu médian. On y perd toute la notion d’abondance et de sécurité qui se cache derrière la richesse. Et même si dans le cas de la France on peut supposer que les personnes qui entrent dans cette catégorie ont une très bonne qualité de vie, la méthode ne permet pas d’évaluation dans le temps ou de comparaison entre pays.
Des anciens “riches” qui ont eu un accident de vie et ont perdus la possibilité de maintenir ces haut revenus, on en voit à la rue.
Ça cache aussi les notions de pouvoir et de domination quand ton status de “riche” dépend de ton obéissance aux détenteurs du capital.
Bref, le terme riche est galvaudé et je ne suis pas certain que ça aide au débat. Encore moins quand on lit leur avant-propos qui semble mettre au même plan de la hiérarchie sociale le millionnaire capitaliste et l’employé sans patrimoine. Il y a une volonté manifeste d’opposer les travailleurs entre eux.
L’article explique le dilemme en ce sens aussi. Interroger la richesse revient à essayer de comprendre le mécanisme de captation de cette dernière, de son entretien tout en parallèle questionnant le sujet de sa redistribution avec l’égalité comme projet de société. C’est d’ailleurs l’un des cas d’analyse de Piketty évoqué par d’autres ici (comment l’Etat fr a façonné une société de propriétaires dans son bouquin Capital et idéologie)