Dans les trucs inattendus du début 2024…

J’ai pas accès à l’article malheureusement, mais Le Monde a titré dessus : https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/02/19/dans-un-entretien-inedit-a-l-humanite-emmanuel-macron-veut-convaincre-qu-il-ne-mene-pas-une-politique-d-extreme-droite_6217287_823448.html

Quelques extraits en guise de commentaire :

"A trois mois et demi des élections européennes, Emmanuel Macron se place en première ligne face au Rassemblement national (RN). Dans une interview au quotidien L’Humanité lundi 19 février – la première d’un président de la République en exercice au journal communiste en cent vingt ans d’histoire –, il invite à « ne pas laisser le combat contre l’immigration clandestine à l’extrême droite ». « La nation, ce sont des droits et des devoirs, argue-t-il. Si elle est ouverte à tous les vents, que les immigrés irréguliers peuvent avoir accès à des droits sans y contribuer, qu’est-ce que cela produit ? Pourquoi croyez-vous que les classes populaires se tournent vers le RN ? (…) Ce combat est républicain. »

A ses yeux, « le sentiment de perte de contrôle alimente le RN. Beaucoup de ses électeurs considèrent l’Europe comme un monde trop ouvert, trop compliqué. Donc la formule magique serait le retour au nationalisme ».

Critiqué à gauche pour sa loi « immigration » du 26 janvier 2024, votée par le RN, le chef de l’Etat, sur la défensive, réplique que « des politiques très à gauche » ont été menées dans les années 1980, qui « ont conduit à l’entrée, à l’Assemblée, du Front national [devenu le Rassemblement national], résolument antisémite et négationniste, ce que n’est plus ouvertement le RN. Tout cela doit conduire à l’humilité ».

Relativisant sa responsabilité dans la montée du Rassemblement national ces dernières années, Emmanuel Macron estime que « c’est la société qui a normalisé et banalisé l’extrême droite. Elle est invitée sur tous les plateaux de télévision depuis plus de dix ans ».

Le RN et « des groupes d’extrême gauche » mis sur le même plan. S’il a de son côté invité Marine Le Pen à assister, en tant que présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, à la panthéonisation mercredi des résistants communistes Missak et Mélinée Manouchian, c’est qu’il est de son « devoir d’inviter tous les représentants élus par le peuple français », justifie-t-il. Il ne lui revient pas, considère-t-il, de « faire le tri entre eux », « par un geste arbitraire ». Le RN ferait cependant mieux de s’abstenir mercredi, juge Emmanuel Macron. « Comme pour l’hommage à Robert Badinter dont les élus du RN étaient absents, l’esprit de décence, le rapport à l’histoire devraient les conduire à faire un choix (…), compte tenu de la nature du combat de Manouchian », suggère le chef de l’Etat.

« Juifs, Hongrois, Polonais, Arméniens, communistes, ils ont donné leur vie pour notre pays », rappelle-t-il, mais aucune figure de la résistance communiste, et a fortiori aucun résistant étranger, n’avait eu droit jusqu’ici à cet honneur. « C’est une façon de faire entrer toutes les formes de la Résistance intérieure, dont certaines trop longtemps oubliées », appuie-t-il.