[mediapart] Recrutement polémique cis blanc

@france

https://eldritch.cafe/@AlexUnder/113044165494522132
OP : AlexUnder@eldritch.cafe

Je comprends pas comment personne n’en parle. C’est déjà très blanc à Mediapart et je pense pas que le recrutement d’une personnes cis-blanche soit bonne pour analyser les discriminations.

Les sources :
Https://mastodon.social/@paul_denton/113035552181451144

Https://xcancel.com/barkettedelulu/status/1828465606280048789

#mediapart #discrimination #cisblanc

  • Snoopy
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    20 days ago

    C’est sur quoi il faut tendre et sur quoi nous tendons sur jlai.lu parce que c’est une question de regard.

    Dans les liens, il est bien précisé qu’iels ont reçus d’autres candidatures plus proche de cela :

    screenshot d'un commentaire sur X exppliqant pourquoi le recrutement de mediapart pose problème

    Là on apprend que la personne récrutée choisie :

    • n’a pas eu de vérification de son historique
    • a peu d’expérience
    • Klaqos@sh.itjust.works
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      20 days ago

      Je comprends l’intérêt d’avoir ce background dans l’intérêt d’une modération de communauté voire de son animation, ne serait-ce pour la faire vivre et avoir les compétences pour la développer avec bienveillance.

      En revanche quand je lis du journalisme, la bienveillance et du background personnel et militant de la personne me semblent décorrélés de sa capacité à produire une information journalistique. En fait, j’aurai même tendance à penser que ça rajoute même une forme de biais si le contenu rédactionnel se veut journalistique et non éditorial. Sans compter les difficultés à gérer des personnes pensant ,avant même d’être recrutées, à incarner une forme de vérité, ce qui est vraiment à l’exacte opposée d’une conception du journalisme comme un acteur cherchant à reconstituer celle-ci à partir de son travail (et non de son vécu).

      Sur la qualité des autres candidatures et celle en question, ça me fait d’autant plus douter de la pertinence du propos cette manière d’accorder une confiance aveugle à une personne qui veut porter une polémique. Ayant déjà assisté plusieurs fois à un choix entre une vingtaine de candidatures (ou plus) dans différents métiers, une sélection n’est jamais aussi évidente.

      • Snoopy
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        20 days ago

        Interessant, c’est vrai. Après l’autrice du poste precise qu’il yavait d’autres candidat.e.s avec de l’expérience qui répondaient à un critère précis.

        En tout cas, merci beaucoup pour ton long message. J’ai rien à ajouter de plus, je suis d’accord avec toi. :)

      • Camus [il/lui]@lemmy.ca
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        19 days ago

        En revanche quand je lis du journalisme, la bienveillance et du background personnel et militant de la personne me semblent décorrélés de sa capacité à produire une information journalistique. En fait, j’aurai même tendance à penser que ça rajoute même une forme de biais si le contenu rédactionnel se veut journalistique et non éditorial.

        Mais du coup, les journalistes hommes blancs hétéros, eux ils n’ont pas de biais?

        • Klaqos@sh.itjust.works
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          19 days ago

          Bien sûr que si, dire qu’il y a des biais d’un côté ne veut en rien dire qu’il n’y en pas de l’autre. Sinon y’aurait pas de journalistes blancs quand ils écrivent dans la rubrique Afrique.

          On peut aller plus loin, de mon côté je pense que les journalistes de gauche doivent être attentifs à ce qui se passent dans les think tank et autres plaidoyers progressistes. Par exemple dans l’article ici la journaliste Marie Turcan parle du validisme et reprend le discours de Elisa Rojas (avocate et militante sur la question du validisme) et Pierre Lapin sur l’inspiration porn. Est-ce que ça nous intéresse de savoir si cette journaliste est elle-même une personne avec un handicap ? N’est-ce-pas plus intéressant qu’elle convoque différents interlocuteurs concernés dans ses questions pour en faire son article ?

          • Camus [il/lui]@lemmy.ca
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            19 days ago

            J’ai trouvé un parallèle depuis tantôt, on va voir ce qu’il vaut.

            Pour parler de foot, tu as grosso modo deux types de consultants: soit les anciens joueurs, soit des journalistes sportifs.

            Alors autant certains journalistes sportifs sont très bon dans le domaine parce qu’ils l’ont travaillé depuis des années et que c’est leur passion, autant les anciens joueurs, ceux qui ont vécu les choses de l’intérieur, ont une perspective autre, qui est assez unique, et ne pourra jamais être reproduite par des gens qui ne les ont pas vécues.

            D’où le fait qu’intégrer des gens qui ont vécu les choses (VSS, homophobie, transphobie) est important

            Bien sûr que si, dire qu’il y a des biais d’un côté ne veut en rien dire qu’il n’y en pas de l’autre.

            D’accord, mais du coup, pourquoi ne pas inclure aussi d’autres biais, au lieu de se limiter à celui de la majorité?

            • Klaqos@sh.itjust.works
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              19 days ago

              Les biais des cisblancs doivent tenir compte des critiques que les concernés font remonter, sur les questions de VSS, de validisme, d’ethnocentrisme. J’ai un peu envie de dire qu’en vrai ça devrait être le B-A BA des écoles de journalisme. Actualiser son savoir, tenir compte des évolutions, c’est le coeur de leur travail.

              Je reprends ton exemple par exemple pour y voir la limite selon moi à partir de ce que je viens d’écrire. Un footballeur n’est pas un journaliste, son vécu repose sur un état du savoir et une pratique à l’instant T, passé un moment ce qui lui permettra de demeurer intéressant ça sera d’être semblable dans sa pratique à n’importe quel journaliste, sa plue value en tant que pratiquant deviendra à peu près nulle, sauf l’image de marque qu’il représente.

              • Camus [il/lui]@lemmy.ca
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                19 days ago

                Un footballeur n’est pas un journaliste, son vécu repose sur un état du savoir et une pratique à l’instant T, passé un moment ce qui lui permettra de demeurer intéressant ça sera d’être semblable dans sa pratique à n’importe quel journaliste, sa plue value en tant que pratiquant deviendra à peu près nulle, sauf l’image de marque qu’il représente.

                Là j’avais pris un footballeur pour l’exemple, si on remplace ça par “victime de violence conjugale”, tu penses aussi que sa plus-value en tant que victime deviendra à peu près nulle?

                • Klaqos@sh.itjust.works
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                  19 days ago

                  Je dis pas que c’est nulle mais insuffisant. Voir contre-productif si c’est supposé être un critere décisionnel.

                  Même la pair-aidance nécessite une formation dédiée permettant une prise en charge. Pour te suivre sur le terrain des victimes de violence conjugale, effectivement j’ai plus de confiance en une personne ayant fait un diplôme universitaire en psychotrauma ou en victimologie qu’une personne victime si je devais m’adresser à quelqu’un, tu ne penses pas pareil ?