Comme la plupart d’entre vous a dû le voir dans l’actu, la question du déficit revient sur la table après que le gouvernement se soit rendu compte qu’il l’a sous-estimé.

On est donc dans une phase où on entends à nouveau beaucoup parler de la dette et que l’on compare à celles des autres pays de l’UE. J’ai l’impression qu’il y a un consensus à gauche qu’une augmentation de la dette publique n’est pas forcément un problème puisqu’elle permet d’investir, avec retour sur investissement sur le moyen ou long terme. À droite, on a plutôt tendance à penser que l’État doit se séparer de ses créances avant de considérer d’autres dépenses.

Pourtant, je vois à la fois l’opposition à droite et à gauche s’indigner de l’état de la dette après la masterclass de Bruno Le Maire. Est-ce pas un peu hypocrite venant de la gauche de soudainement vouloir fustiger le gouvernement sur ce sujet ? Je me dis que quand la gauche sera au pouvoir, ce sera sans doute la dernière des priorités dans le budget alors pourquoi est-ce qu’on fait mine d’y donner autant d’importance ? Est-ce que on cherche à convaincre l’électeur moyen que face à la gestion catastrophique de la dette par le gouvernement il faut voter à gauche ? Je ne comprends pas le calcul derrière.

  • jamesNFCN
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    11
    ·
    9 months ago

    La dette est un problème pour l’État, mais à mon avis pas aussi problématique que ça. Un État c’est pas comme une personne, il n’y a pas réellement de durée de vie pour un Etat, donc les banques savent qu’à long terme elles seront forcément remboursées.

    Le vrai problème c’est le déséquilibre budgétaire, le fait qu’on dépense plus que ce qu’on récupère. Et là, il y a deux écoles, soit on baisse les dépenses, soit on augmente les recettes. Après ce déséquilibre peut être structurel ou conjoncturel, mais l’accumulation de crises des dernières années font passer des déséquilibres conjoncturels en structurel.

    Grosso Modo aujourd’hui la dette est un épouvantail pour la macronie pour justifier une nouvelle avancée vers la libéralisation de l’état (j’entends suppression de l’État providence, qui assure à toutes et tous des conditions de vies dignes).

    En réalité le problème est bien plus complexe, il y a des recettes qui n’arrivent pas comme elles le devraient (fraude, evasion), des paris politiques de réduction de recettes qu’il faudrait réellement évaluer et changer si ils ne sont pas gagnants (credit impots, optimisation, …) des dépenses qui sont/peuvent être aberrantes (frais de représentation senateur, député, presidentiels) et des dépenses surement mal fléchées qu’il faudrait aussi évaluer sur leurs retours réels (subventions, certains services publiques,…).