Article par Iris K. Vaughan (en Français)
« Un chapitre de mon essai autobiographique sur la pop culture et la manière dont elle m’a construite blah. J’y aborde la figure de la ManicPixieDreamGirl, avec un focus sur Elizabethtown et Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Et moi. »
Définition Wikipédia de MPDG :
La Manic Pixie Dream Girl (MPDG) est un personnage type de certains films représentant une femme idéale, fantaisiste et délurée, sans personnalité propre. La Manic Pixie Dream Girl n’est qu’un dispositif narratif visant à faciliter l’évolution psychologique du personnage principal (souvent son intérêt amoureux).
Je trouve ce genre de personnage très intéressant et même dans une certaine mesure un modèle. On se plaint des féminités définies par les hommes, mais on ne s’arrête pas sur ce que ça signifie au fond. Pensez-y, c’est en fait vertigineux :
C’est comme si cet archétype accueillait tout ce qu’une certaine masculinité appréciait et cherchait désespérément, sans croire que 1/ l’homme puisse aussi porter sérieusement ce type de trait 2/ ces traits soient adaptés à la “dure réalité”. Il y a limite un arrière plan utopique à l’archétype. On peut donc comprendre que ce soit trop demander qu’une personne réelle tienne sur ses épaules autant d’espoirs.
Ceci dit, je trouve fascinant qu’il ne faille en fait pas grand chose pour libérer le potentiel critique, voire révolutionnaire de la MPDG. Si on se débarrasse du présupposé que le monde est intrinsèquement merdique, elle est très intéressante, bien au delà des histoires de couple. À mon avis un personnage comme la Nausicaa de Miyazaki (animé comme manga, le dernier ayant un propos plus complexe) est peu ou prou ce que ça donne quand on libère la MPDG.