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Ça m’énerve toujours un peu la formule “si c’est gratuit, c’est toi le produit”. Je dis pas que c’est pas vrai pour des firmes privées comme Meta ou Google. Mais beaucoup de gens le prennent vraiment comme une sorte de loi universelle: je l’ai même entendu pour rejeter le principe du logiciel libre gratuit par des gens (supposément professionnel de l’informatique) qui n’avaient aucune idée du principe du développement communautaire!
Bref, je trouve que la formule se retourne, dans la tête des gens, contre un possible internet libre et gratuit (ou à prix libre) pour les masses. Et ça me dérange que Framasoft reprenne la formule aussi légèrement du coup. Le problème n’est pas la gratuité, le problème, c’est certains business models qu’on retrouve derrière.
Je vois ce que tu veux dire, après pour défendre un peu Framasoft il faut reconnaître que dans la très grande majorité des cas, quand c’est gratuit c’est effectivement l’utilisateur le produit.
Ça peut aussi amener à la prise de conscience que payer 10€ par an pour financer un service géré par des bénévoles, ça peut valoir le coup. Dans la même logique, si un jour anansi a besoin d’un coup de pouce financièrement pour que Jlailu reste viable (imaginons effectivement 10€ par membre qui le souhaite par an, en supposant que la plupart ne mettront pas autant), ça me va, mais j’imagine que certains ne seront pas aussi compréhensifs, car habitués aux modèles gratuits
Je suis d’accord, bien sûr. C’est juste que, comme toutes les formules toutes faites, les gens finissent par y voir une sorte de loi fondamentale, y compris contre des possibilités d’un internet libre et décentralisé à très bas coût. Les distributions Linux sont gratuites, depuis longtemps, et pourtant elles demandent une infrastructure plus ou moins lourde pour fonctionner (je pense notamment aux serveurs de paquets et aux serveurs utilisés pour le côté QA/CI et autre).
De fait, on utilise jlai.lu gratuitement (et je te rejoins sur le coup de pouce sans soucis), et personne ici ne pense que nous sommes les “produits” d’anansi qui serait une sorte de génie du mal qui revend nos données contre de grasses sommes qui lui permettraient de s’acheter un café en plus par mois (ce gros riche !).