C’est être debout entre deux portes.

arrière couloir tamisé
le costume noir chemise blanche
pas gris, ni beige, ni bleu foncé
Noir textile est la couleur du service serviteur
des contrats de travail un jour ou deux renouvelés

Au fond d’un couloir vide
j’ai déplacé une chaise
et attendu entre deux horaires,
dans la lumière interstice
ma chemise blanche aux boutons nacrés
que quelque chose perce en silence.

Nouvelle place, nouveaux vêtements
si tu fais ça chez toi
une chaise entre deux portes
Le monde n’a jamais été regardé de cette manière.

  • truite
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    ·
    12 days ago

    Est-ce que les chaises ne sont pas toujours un peu entre deux portes?

    (Tu me dis si ça t’embête que je réponde des âneries, je trouve dommage que cette section reste sans réponse mais c’est souvent difficile de trouver à dire sur un poème.)

    • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)izOP
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      12 days ago

      Non ça m’embête pas. C’est cool de ta part d’animer un peu la commu, je voulais faire pareil en répondant à ton texte mais j’ai hésité à écrire des banalités et je me suis laissé éloigner par d’autres choses à faire… J’aurais juste dû dire que ça m’avait stimulé de le lire, parce qu’on ressent que l’inspi est authentique, et que pour une fois il n’y a pas de quatrains en rimes croisées. Après je me suis dit que c’était pas sympa de dire ça pour les autres qui écrivent des quatrains, et puis je suis passé à autre chose :D

      • truite
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        12 days ago

        J’ai vu une commu poésie, j’ai foncé! :D Après personne n’a d’obligation de réponse, je vois que tous les textes postés ont été lus et c’est chouette.

        J’ai pas mal pratiqué le quatrain en rimes croisées, ou pas croisées d’ailleurs, c’est pas forcément plus facile mais ça a un côté rassurant. J’adore la métrique.

        • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)izOP
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          12 days ago

          Une des choses que je trouve passionnante dans l’écriture de formes courtes c’est quand un rythme naît sans métrique fixée justement. Je ne suis pas un gros lecteur de poésie et j’aime quand un petit texte m’accroche en me surprenant par une musique, une grammaire, ou du sensible. Les quatrains je trouve ça trop imposé pour être surprenant, le côté scolaire et classique m’a écœuré, mais ce n’est que mon avis. J’adorerais être surpris aussi dans ce genre là.

          • truite
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            11 days ago

            J’aime ça aussi, le rythme, le souffle, l’utilisation du blanc, de la page, etc.

            Les formes imposées, c’est intéressant, ça oblige à réfléchir à comment faire le rythme, la fluidité ou la rupture et le sens sans paraître forcé. Tu peux même casser le rythme du vers. Ça marche pas toujours, je dis pas et puis t’as le droit de pas aimer.

            Je lis un peu de poésie, surtout de la contemporaine, qui est quasiment toujours libre, et c’est drôle parce que parfois on y retrouve des rythmiques classiques mais cachées.

            • Wi(vΛ)lem Ort(Λv)izOP
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              11 days ago

              c’est drôle parce que parfois on y retrouve des rythmiques classiques mais cachées

              Tu m’intéresses :)
              à l’occasion, postes des exemples ici ? (sans tout révéler pour qu’on puisse chercher)