• nos conclusions sont favorables à l’origine France. Sur les 18 espèces végétales que nous avons pu étudier, la moitié semblait moins contaminées par des résidus de pesticides lorsqu’elles étaient cultivées en France plutôt qu’importées. C’était le cas en particulier de l’aubergine, du poivron, de la salade, des bananes, des poires, des brocolis, des courgettes et des artichauts. Les nouvelles sont bonnes, donc, pour les consommateurs qui font le choix de l’origine France pour les fruits et légumes. Mais attention, le tableau n’est pas tout rose non plus. Tout d’abord, pour certaines espèces, la France semble faire aussi mal que les pays desquels elle importe. C’est par exemple le cas pour les melons et les choux de Bruxelles, dont les taux de contamination atteignent près de 90 %, quelle que soit leur origine. Pour les pêches, nectarines, cerises et raisins, notre pays fait même pire que plusieurs pays exportateurs, avec des taux de contamination pouvant atteindre 100 %. Et même pour les fruits et légumes où la France semble en meilleure position, la contamination reste tout sauf négligeable avec des taux pouvant atteindre 80 % pour les poires, par exemple. Pour mieux se rendre compte de la situation des fruits et légumes français par rapport aux importés, et des possibilités d’amélioration, nous avons calculé le nombre de résidus retrouvés dans un panier type contenant 32 échantillons des 18 espèces de fruits et légumes que nous avons pu étudier. Ce panier, lorsqu’il est issu de l’agriculture conventionnelle française, contient en moyenne 42 résidus de pesticides, dont 24 parmi les plus à risque. C’est certes près de deux fois moins que le même panier contenant des fruits et légumes importés, mais c’est aussi dix fois plus que ce que l’on trouve dans un panier équivalent labellisé bio.

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