PAUVRETÉ - Absence de revenus, petite retraite, charges familiales élevées : la pauvreté est liée à diverses situations professionnelles et personnelles. Dans une étude de l’Insee publiée ce mardi 3 octobre, six profils de ménages pauvres émergent.
Ils se différencient selon leur situation vis-à-vis de l’emploi, leur âge et leur statut d’occupation d’un logement. Ils résident aux trois quarts dans l’urbain, avec des répartitions géographiques différentes sur le territoire. Au total, plus de neuf millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté en France, soit avec moins de 1 120 euros par mois pour une personne seule, selon les données 2020 de l’Institut national de la statistique.
Ce seuil s’établit en 2020 à 1 120 euros par mois et par unité de consommation, soit un revenu disponible de 1 120 euros pour une personne vivant seule, 1 680 euros pour un couple sans enfant, et 2 350 euros pour un couple avec deux enfants de moins de 14 ans. Retraités, familles, étudiants
Premier groupe de ménages pauvres : les personnes retraitées, qui représentent 27 % d’entre eux, ce « qui s’explique en partie par le poids des retraités dans l’ensemble de la population », souligne l’étude. En proportion des personnes pauvres, le poids de ce profil est bien moins élevé (18 %). 64 % des ménages retraités pauvres sont constitués de personnes vivant seules, essentiellement des femmes de plus de 75 ans, et plus souvent en milieu rural.
Deuxième groupe : les ménages insérés dans l’emploi mais percevant de faibles revenus (18 % des ménages pauvres) sont majoritairement des familles avec enfants, souvent situées dans le nord-ouest de la France et dans les anciennes régions Rhône-Alpes et Franche-Comté. Ils vivent en général en périphérie des villes. Photo INSEE
Troisième groupe : les personnes non insérées dans l’emploi. Parmi elles, les moins de 30 ans (11 % des ménages pauvres) résident essentiellement seuls, au sein de grandes villes. Il s’agit d’étudiants, de jeunes en phase d’insertion professionnelle ou sans emploi.
Parmi les personnes pauvres sans emploi de plus de 30 ans, on retrouve des personnes propriétaires de leur logement bénéficiant d’indemnités de chômage (10 %, quatrième groupe) et des locataires dont les revenus proviennent de prestations sociales.
« Ceux du parc privé (17 %, cinquième groupe) sont surreprésentés autour de l’arc méditerranéen », tandis que ceux du parc social (17%, sixième groupe) « résident à 90 % dans l’urbain et sont relativement plus présents dans la moitié nord » de la France, détaille l’Insee.