Le ministère public a requis deux ans de prison, dont six mois avec sursis, contre le fondateur du courtier en assurance, Sadri Fegaier, à l’issue de son procès pour pratiques commerciales trompeuses.
Mardi, les parties civiles s’étaient au contraire employées à dénoncer l’existence d’une stratégie délibérée visant « à ne pas rembourser les clients » et à souligner la responsabilité de M. Fegaier dans le dossier. Emma Leoty, qui représentait près de 750 consommateurs, a ainsi dénoncé le discours « faux et mensonger » du PDG, tandis qu’Alexis Macchetto, défenseur de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, évoquait « un multidélinquant ».
Thomas Hollande, avocat de la fédération banque assurance de la CFDT, elle aussi partie civile, a évoqué de son côté le « péché d’orgueil originel » commis selon lui par l’entrepreneur en 2018 en décidant d’acquérir 11 % du capital de Fnac Darty, une opération de 335 millions d’euros financée par un emprunt obligataire. Après cette opération, « c’était devenu une nécessité de grossir, grossir, grossir encore pour faire rentrer du cash », a-t-il poursuivi, ce qui a conduit selon lui à la mise en place de pratiques frauduleuses. Incapable de rembourser son emprunt, SFAM a fini par céder sa participation dans Fnac Darty au fonds d’investissement ICG en 2023.
Edouard Tricaud, représentant des liquidateurs des sociétés de SFAM-Indexia englouties par l’affaire, a souligné pour sa part les « dérives économiques » du groupe, reprochant notamment à la holding Indexia Développement d’avoir « ponctionné » des centaines de millions d’euros à SFAM, dont 100 millions de dividendes votés en décembre 2023, alors que l’entreprise était déjà en cessation de paiements. Le jugement est mis en délibéré au 17 décembre.
Le ministère public a requis deux ans de prison, dont six mois avec sursis
Même si le juge suit les réquisitions du parquet, c’est vraiment pas cher payé pour quelqu’un qui a pourri la vie de dizaines de milliers de personnes. Pour moi, c’est du même niveau de gravité qu’un crime.
Un multidélinquant
Mardi, les parties civiles s’étaient au contraire employées à dénoncer l’existence d’une stratégie délibérée visant « à ne pas rembourser les clients » et à souligner la responsabilité de M. Fegaier dans le dossier. Emma Leoty, qui représentait près de 750 consommateurs, a ainsi dénoncé le discours « faux et mensonger » du PDG, tandis qu’Alexis Macchetto, défenseur de l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, évoquait « un multidélinquant ».
Thomas Hollande, avocat de la fédération banque assurance de la CFDT, elle aussi partie civile, a évoqué de son côté le « péché d’orgueil originel » commis selon lui par l’entrepreneur en 2018 en décidant d’acquérir 11 % du capital de Fnac Darty, une opération de 335 millions d’euros financée par un emprunt obligataire. Après cette opération, « c’était devenu une nécessité de grossir, grossir, grossir encore pour faire rentrer du cash », a-t-il poursuivi, ce qui a conduit selon lui à la mise en place de pratiques frauduleuses. Incapable de rembourser son emprunt, SFAM a fini par céder sa participation dans Fnac Darty au fonds d’investissement ICG en 2023.
Edouard Tricaud, représentant des liquidateurs des sociétés de SFAM-Indexia englouties par l’affaire, a souligné pour sa part les « dérives économiques » du groupe, reprochant notamment à la holding Indexia Développement d’avoir « ponctionné » des centaines de millions d’euros à SFAM, dont 100 millions de dividendes votés en décembre 2023, alors que l’entreprise était déjà en cessation de paiements. Le jugement est mis en délibéré au 17 décembre.
Pour rappel, Sadri Fegaier est un milliardaire.
Même si le juge suit les réquisitions du parquet, c’est vraiment pas cher payé pour quelqu’un qui a pourri la vie de dizaines de milliers de personnes. Pour moi, c’est du même niveau de gravité qu’un crime.