Terminus pour Railcoop et “fin d’une belle aventure collective” : la liquidation judiciaire de la coopérative ferroviaire est inévitable.
La coopérative Railcoop, basée à Figeac dans le Lot, va certainement dire adieu à son rêve de relancer la ligne de train directe entre Bordeaux et Lyon. Dans un communiqué à ses sociétaires, elle annonce sa liquidation judiciaire comme inévitable.
Depuis l’été 2023, Railcoop n’a eu de cesse d’appeler à l’aide ses sociétaires et soutiens pour trouver du financement. “Pour 100 euros, tu peux acheter un train !” était devenu le slogan de la coopérative ferroviaire du Lot. Mais ce mercredi 27 mars 2024 sonne comme un coup d’arrêt. Dans un communiqué adressé à ses sociétaires, Railcoop annonce sa liquidation judiciaire comme étant inévitable.
Le schéma prévu pour sortir du redressement judiciaire est désormais caduc. En l’état, le tribunal de commerce de Cahors ne devrait pas avoir d’autre choix que de prononcer, le 15 avril 2024, la liquidation de notre coopérative*", a indiqué Railcoop à ses sociétaires, ce mercredi 27 mars 2024.
Placée en redressement judiciaire à la mi-octobre, la coopérative disposait d’un délai de six mois pour trouver des capitaux et poursuivre son activité. Elle avait notamment prévu de céder deux rames stockées par une société spécialisée dans la restauration de matériels ferroviaires. Sauf que celle-ci “*nous réclamait 880.000 euros de frais de garage, en sus des 350.000 euros déjà payés pour la réalisation de l’audit des rames (qui n’a pas été terminé)”, a affirmé Railcoop.
Le 21 mars dernier, le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a donné raison à l’entreprise en question. “Par cette décision, le tribunal nous empêche de procéder à la vente des deux rames (qui était signée), nous coupe toute source de financement de court terme, et nous fait porter une nouvelle dette insoutenable”, indique Railcoop.
Cette décision de justice, qualifiée d’incompréhensible, scelle le sort de Railcoop, affirme encore la coopérative à ses sociétaires. Le message adressé se termine ainsi : “c’est avec le plus grand regret que nous vous adressons ce message, après des mois passés ensemble à se battre, pour éviter la fin de notre belle aventure collective.”
Née en 2019, Railcoop s’était fixé comme objectif de lancer une liaison ferroviaire transversale entre Bordeaux et Lyon via Périgueux, Limoges, Montluçon et Roanne. La coopérative rêvait de lancer son premier train citoyen initialement à l’été 2022. Mais son lancement avait été maintes fois repoussé.
En avril 2023, son activité de fret, déficitaire, entre Viviez-Decazeville (Aveyron) et Saint-Jory (Haute-Garonne). Les discussions avec des institutions régionales pour garantir des emprunts obligataires avaient tourné court.
Depuis son siège de Figeac dans le Lot, Railcoop voyait grand. La coopérative avait identifié plusieurs lignes en France pour développer son offre, comme celle reliant Toulouse à Saint-Brieuc. Terminus, le rêve tourne court.
j’ai revérifié et en octobre 2023 Raicoop était à 8,5M€ de budget loin des 50Millions affichés mais ça change pas mon point de vue 41,5M€ manquants pour 600km de rails c’est pas grand chose.
Pour l’histoire du gardiennage je n’ai pas trop suivi à ma connaissance SNCF réseaux ont pris leur temps pour répondre et donner des délais de maintenance et de fourchettes horaires (qui n’était pas celles souhaités par Railcoop) au bout du bout personnes ne s’est vraiment bougé pour assister Railcoop. la seule aide qu’ils ont eu c’est un accord d’achat de locomotive X72500 d’occasions (les plus mauvaises en termes de fiabilité). Bref le seul espoir maintenant c’est qu’un milliardaire viennent en soutient à la coopérative…
voilà
Sur les 146Milliards de cadeaux fait aux entreprises, je pense ca passait, si la volontee etait la.
J’ai aucun nez dedans mais pour moi c’est du laisser aller criminel si ce n’est pire… avec intentions…
Merci pour les precisions.
En tout cas je ne crois pas une seconde en l’incompetence des tenants du projets.
Et quand bien meme hein,
C’est pas comme si l’incompetence etait devenu la norme aujourd’hui.