• just_chill
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    6 days ago

    Excellente initiative ! J’ai bien tiqué sur l’expression “souffrant de sans-abrisme”, mais à la réflexion, ça met bien en valeur l’aspect subi du problème. Les SDF n’ont pas choisi cette voie et en souffrent.

    • troglodyte_mignon@lemmy.worldOP
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      6 days ago

      Oui, un seul établissement de bains-douches pour une ville comme Lyon, ça me semble très léger. Évidemment, il y a plein de villes qui n’en ont plus du tout…

      J’ai eu la chance de pouvoir utiliser quelques fois un des bains-douches parisiens il y a des années, quand je me suis retrouvée sans eau chaude (ou sans eau du tout ? je ne sais plus) pendant un moment dans mon logement en Île-de-France. Je crois que j’étais allée à celui qui était le plus près de là où je bossais à l’époque.

      Paris est beaucoup mieux pourvue que Lyon, avec dix-sept bains-douches, ce qui n’est probablement pas de trop. (On voir sur la carte des bains-douches qu’ils sont beaucoup plus présents dans l’est que dans l’ouest, de manière peu surprenante.) En revanche, contrairement aux bains-douches lyonnais subsistants il faut y venir avec sa serviette et son savon/shampooing, ce qui n’était pas un gros problème dans ma situation mais doit l’être pour beaucoup d’autres gens. Il y a des assos qui peuvent fournir du matériel d’hygiène, mais le fait qu’il faille se rendre dans un endroit séparé et trimbaler son matériel est quand même un frein à mon avis. À Saint-Denis aussi, il faut venir avec son matériel. Ils ont l’air d’avoir prévu pas mal de services annexes pour le nouveau site lyonnais, c’est une bonne chose. Le fait de disposer d’une laverie et d’une bagagerie dans le même lieu devrait être très pratique.

      Au passage, une bonne partie des usagers des bains-douches a un logement qui peut être plus ou moins stable (près de la moitié des usagers à Paris si je me rappelle bien). Il y a des gens qui y ont recours en cas de panne (comme je l’avais fait), parce que leur logement n’est pas correctement équipé de base, parce que leur logement est surpeuplé et rend difficile l’accès à la douche pour chacun de ses habitants, etc.

      • Œil
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        6 days ago

        Paris (et la France en général) a bien moins de bains-douches publics qu’avant, alors que les besoins aujourd’hui explosent. Et les usagers, comme tu le précises, ne sont pas tous sans abris. J’ajoute à ta liste de cas : des gens entre deux boulots, en mobilité, qui ont besoin de prendre une douche. Les pouvoirs publics se désengagent et font reposer le poids sur les associations. C’est dommage, quand on voit certains pays qui ont conservé leur culture des bains publics (sentō par exemple au Japon).

        Je mets ici un lien vers un article de Reporterre : Les bains douches disparaissent : un drame pour les sans-abris.

        Là, deux liens sur l’enquête menée par le service Inventaire et Patrimoine d’Ile-de-France sur les bains-douches parisiens : le dossier et les photos.

        Dix-sept bains-douches municipaux (Ney, Amiraux, Rome, Rouvet, Meaux, Petitot, Pyrénées, Bidassoa, Oberkampf, Saint-Merri, Deux-Ponts, Haies-Buzenval, Charenton, Audubon, Lacépède, Butte-aux-Cailles, Blomet) issus de ces différentes campagnes de construction sont toujours en activité. D’autres ont été démolis (Mathurin-Moreau, Ecluses-Saint-Martin), reconvertis (Legouvé [galerie dédiée à la photographie contemporaine et en espace de co-working]) ou sont appelés à être prochainement réhabilités, comme les bains-douches de la rue Castagnary. Ces derniers devraient être transformés en un immeuble bioclimatique innovant, dans le cadre de l’appel à projets urbains « Réinventer Paris ».

        Et aussi un lien vers le carnet d’hypothèses d’une chercheuse sur l’histoire des bains douches belges. Un livre a aussi été publié.