• Le groupe Krisis n’a rien à voir avec la revue d’extrème-droite française Krisis, dirigée par Alain de Benoist
  • Les exemples sont, bien entendu, empruntés à la réalité allemande. Le lecteur francophone transposera aisémentà la réalité de son pays, très peu différente (NdT).

Le manifeste contre le travail : https://www.krisis.org/1999/manifeste-contre-le-travail/

Résumé et contexte du Manifeste contre le travail

Extrait issue de ce blog + Brochure imprimable du manifeste : http://www.palim-psao.fr/article-groupe-krisis-manifeste-contre-le-travail-en-integralite-sous-forme-de-brochure-imprimable-52224631.html

En 1999, alors que déjà le mouvement alter-confusionniste néo-keynésien et son idéologie alter-capitaliste de défense des « services publics » déployait tout juste au lendemain du contre-sommet de Seattle, la léthargie croissante de son anticapitalisme tronqué contre le seul « capitalisme financier », la revue allemande « Krisis » fondée en 1986 par Robert Kurz, Norbert Trenkle, Ernst Lohoff, Roswitha Scholz et Peter Klein, décidait de synthétiser en un nouveau grand Manifeste ses réflexions théoriques en rupture avec l’ensemble des courants marxistes du XXe siècle et plus encore avec cette gauche néo-keynésienne, dans un livre à large diffusion : le fameux Manifeste contre le travail.

Après le Manifeste du parti communiste en 1848, après ce qui tient lieu de manifeste situationniste avec De la misère en milieu étudiant, la « critique de la valeur » (Wertkritik), trouve là son texte phare, qui en comprenant le travail et la valeur comme une activité et une catégorie historiquement spécifiques à la seule formation sociale capitaliste, avance qu’il ne faut pas libérer le travail du capital, mais se libérer du travail en tant que tel. On ne saurait confondre cette forme d’activité intrinsèquement capitaliste avec le métabolisme avec la nature, en ce sens qu’elle structure une forme de vie sociale inédite et historiquement récente. Loin d’être extérieur et hétérogène au capital, le fétiche-travail est ainsi saisi comme l’autre face du rapport-capital, il en est son fondement social le plus profond.

Un dépassement révolutionnaire de la forme de vie sociale capitaliste qui doit désormais pointer au XXIe siècle, au-delà de l’ensemble des fondements de celle-ci en visant la totalité dialectique capitaliste : au-delà du travail, de l’argent, de la valeur, de la marchandise, des classes, de la forme juridique et de l’Etat.