Du Parti socialiste à la France insoumise, les composantes de la gauche française se servent de la victoire du maire de New-York pour justifier leur propre stratégie. Un doux rêve, tant une figure comme Zohran Mamdani ne pourrait advenir en France. Voici pourquoi.
Plus sérieusement, Mamdani a gagné en faisant ce que le NFP faisait : représenter une gauche de rupture, sans alternative, avec un programme clair, des mesures qui donnent envie, et une opposition à une droite rejetée par le peuple. Notre gauche est capable de le faire, et le paysage politique y est propice.
Ça ne serait pas difficile de refaire la même sans le PS. Une campagne avec juste trois gros points, style “augmenter le SMIC, taxer les milliardaires, sauver la sécu” ça pourrait passer.
Gros travail de militantisme et de porte à porte quand même. Et le facteur “cool” est sûrement pas à négliger. Puis c’est seulement au niveau d’une grande ville, qui sont généralement plus à gauche, le résultat serait très différent à l’échelle d’un pays.
Sans les trois points de programme obligatoires que tu avances, la gauche ne peut pas survivre de toute façon, elle n’a aucune chance aux prochaines élections sans mesures vraiment fortes de ce type. En dehors de LFI, que j’aime pas spécialement mais pour d’autres raisons, personne n’est identifiable à force de concessions. L’intransigeance de LFI sur le programme NUPES n’est pas du tout une faiblesse, au contraire. Les gens qui les trouvent trop intransigeants là-dessus n’ont vraiment pas compris à quel moment politique on se situe, ou alors ils ont trop de privilèges… Défendre radicalement l’augmentation du SMIC, taxer les ultra-riches et sauver le système de santé c’est littéralement la meilleure chose à faire pour redonner envie de voter. C’est même pas si radical en plus, c’est vraiment la base d’un programme de gauche quoi.