• Bad
    link
    fedilink
    Français
    arrow-up
    6
    ·
    edit-2
    1 month ago

    Ah ben littéralement la semaine dernière j’étais là-bas en galère à devoir faire un détour au sud par Agen pour remonter sur Paris.

    La gare dans laquelle mes arrières grands parents étaient chefs de gare n’existe même plus. Elle a été vendue et est devenue une maison privatisée. Les voies ne sont plus utilisées. Ça m’attriste chaque fois que je passe devant.

    C’est incompréhensible pour moi qu’on ne puisse plus faire de trajet Bordeaux - Lyon sans passer par Paris depuis que le train ne va pas plus loin que Périgeux ou Cahors, alors que c’est un axe important quand même… en plus de limiter les mobilités, ça encourage les gens à prendre la voiture ou l’avion, ce qui n’est pas du tout le sens dans lequel on doit aller vu l’état de la planète.

    Le néolibéralisme est un échec, ça ne satisfait personne, même les compagnies de bus qui remplacent ces trains sont en galère… pourquoi on continue à voter pour les gens qui soutiennent ce type de gouvernance ?

    • ՈրբունիOPM
      link
      fedilink
      Français
      arrow-up
      1
      ·
      1 month ago

      Le combo du tout-voiture de l’après-guerre + TGV partout dès les années 80 ça n’a pas aidé ce qu’ils appellent maintenant les Trains d’Équilibre du Territoire. En même temps le discours est passé du ferroviaire stratégique et essentiel à l’économie au rail communiste, dispendieux et inefficace. Les infrastructures routières n’ont pas autant ces connotations négatives dans les discours politiques et dans les médias, et encore aujourd’hui leur extension en dépit du bon sens et des moyens de les maintenir se fait avec les arguments qui dès la création du chemin de fer étaient à peu près inattaquables : c’est pour soutenir l’économie, ça prévient l’isolement de certains lieux, c’est dans l’intérêt public. Ce qui n’est jamais mis en avant c’est le coût astronomique du réseau routier qui est de plus en plus difficile à mesurer vu la multiplication des gestionnaires de la voirie et la très mauvaise qualité de leurs comptes (les communes qui reprennent énormément de qui était le réseau départemental). Et en prime, ce qu’on sait déjà depuis longtemps : il y a trop peu de personnel pour surveiller les ouvrages d’art.

      La qualité des routes françaises est en chute libre depuis une vingtaine d’années, le réseau ferroviaire est vétuste et de nombreuses « petites » lignes vont devoir fermer avant des catastrophes faute de maintenance. La blague c’est que l’extension du réseau routier n’arrête pas et que les projets pharaoniques dans le ferroviaire continuent alors que le réseau « historique » se meurt. La décrépitude de l’infrastructure ce n’est pas exclusivement français, mais le sous-investissement dans le ferroviaire c’est bien français. SNCF Réseau réussit à faire fonctionner le réseau avec un budget largement insuffisant mais ça ne peut pas durer.