Il était une fois, une chatte qui avait dix-huit vies. Elle n’était pas née avec cet avantage sur le reste de son espèce, comme les autres cornélien roux, elle n’avait que neuf vies à sa naissance.

Elle naquit dans un bourg somme toute convenable du conté de Wechterbury, la date est incertaine mais il semblerait que les historiens spécialistes de la question s’accorde sur le fait qu’elle soit née avant l’année de la comète sanglante mais après l’année de la moisson fourreuse.

Cependant, dès sa conception, un mystère demeure, son père était il un démon clousperien ou un prêtre défroqué ? La question à ce jour reste intranché.

Toujours est il que ce jour vit une chatte parfaitement Noire mettre à bas une chatte parfaitement Blanche. Les pieux habitants du bourg de Glothismouth virent dit-on, la vierge des steppes du Sud pleurer des larmes de sang… Et la foudre tombit sur la statue de saint Glandfidel le pieux sans que le très haut ne s’en offusque.

Or ce jour-là passait dans ce bourg, le grand sorcier Kramaque l’Indicible, Grand Oriphan de Sillkngnas Le Grand haut du Grand Bas, Il n’était certes pas le bienvenue dans cette brave bourgade, mais son habilité à multiplier les morpions lui valait une certaine crainte de la part de ces brave paysans attardés.

Lorsque la foudre tombit, le sorcier avait imposé sa sordide présence à la cordiale clientèle du Poney Bandant, il buvait une mixture nauséabonde dans une fiole tarabusté mais lorsque le tonnerre tonna au lieu de se recroquevillé pour imploré l’aide de « Saint Ellestin du Gnouffien », le sorcier se leva et huma l’air de ses hideuses narines. Il sauta sur ses deux jambes arachnéennes et sortit de l’auberge, non sans maudire certaine bonnes âmes de ce joyeux établissement. La Chatte au dix huit vies (qui n’en possédait que neuf à ce moment), à peine naquit, fut appé par le hideux personnage.

La suite dans 10 jours.