Trois pays, une politique sexuelle de la viande
lamorce.co
Pour marquer la parution des nouvelles éditions francophones de La politique sexuelle de la viande, Élise Desaulniers, éditrice à L'Amorce et préfacière de l’édition québécoise, a pris l’initiative d’inviter Carol J. Adams, autrice de l’ouvrage, et Nora Bouazzouni, préfacière de l’édition française, à partager leurs perspectives. Ces trois voix féministes et véganes, issues de
  • Camille d'OckhamOPFrançais
    1·
    4 days ago

    Sur l’aspect élitiste, en ligne je rencontre plein de personnes vegan et pauvres, et j’en suis. On a des stratégies et des connaissances, mais aucun accès aux milieux pouvant amplifier leur diffusion et aider à leur mise en forme. Au mieux on pourrait être “étudié.e.s” et ce serait quelqu’un d’autre qui prendrait le crédit de la production finale. Et je dis ça alors que je pourrais pondre des textes et tout, mais pour les personnes pas formées au travail intellectuel, c’est encore plus dur.

    Dans tous les cas, les obstacles sont simples, mais tenaces et omniprésents :

    • demandes excessives pour donner du temps et faire partie d’une orga ou publier dans un journal
    • validisme partout
    • informations mal diffusées : faites un site textuel simple, mettez le contenu à jour systématiquement, au moins ça putain
    • classisme dissimulé : on perd du temps à interagir avec des orgas qui se disent ouvertes mais le sont pas, je préférerait encore qu’elles assument
    • élitisme concernant qui peut produire de la connaissance : les gens diplômés peuvent dire des trucs bateau mais ça devient génial car c’est Dr Bidule qui le dit

    Et je ne cite que ce dont j’ai l’expérience directe, non-spécifique aux milieux vegan ceci dit.

    Je reste aussi sur des trucs absolument basiques, qui empêchent de s’impliquer et de se faire entendre. On pourrait parler des actions militantes qui seraient intéressantes : s’assurer que les banques alimentaires et autres restos du coeur proposent de la nourriture vegan couvrant tous les nutriments (ils le font déjà sur les protéines en fait, en proposant légumineuses + céréales), se battre pour considérer des produits comme la levure de bière ou le tofu comme étant de première nécessité et donc avec une TVA plus basse (on y met bien le lait de vache…), diffuser des connaissances et recettes et astuces pour faire des menus vegan à pas cher du tout et sans devoir collecter la triforce des ingrédients ultra spécifiques, multiplier les aides à la B12…

    D’ailleurs il faut voir le pédigré de celle qui parle d’élitisme, elle y contribue : https://nora.bz/