[Chimie] [Biologie] Thomas Thiebault : “En s’intéressant aux eaux usées, on étudie l’état de santé des gens au sens large”

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Les études chimiques et biologiques des eaux usées retracent nos habitudes et modes de vie. Combinées à une expertise sociologique, elles fournissent des informations précieuses pour l’établissement de politiques publiques comme des campagnes de prévention.

“L’égout, c’est la conscience de la ville. Tout y converge et s’y confronte. Dans ce lieu livide, il y a des ténèbres, mais il n’y a plus de secrets”. C’est avec cette citation de Victor Hugo, issue du livre 2 L’intestin du Léviathan du cinquième tome des Misérables, paru en 1862, que Thomas Thiebault, maître de conférences à l’École pratique des hautes études-PSL, ouvre sa présentation lors du colloque Chimie et eau à la Maison de la Chimie le 6 novembre dernier.

Depuis 2022, le projet de recherche interdisciplinaire EGOUT, dans lequel il coordonne la partie “Pesticides, médicaments et drogues”, vise à établir les bases d’un observatoire des pratiques fondé sur l’analyse des matières transportées et accumulées dans les réseaux d’assainissement. Le principe ? Combiner des expertises en sciences humaines, sociales et environnementales. Il est focalisé sur le système d’assainissement parisien autour notamment de la station d’épuration Seine-Centre du syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) à Clichy. Un projet proche, démarrera au 1er janvier 2025, WHAOU (acronyme pour “Well-being and HeAlth Observatory within Urban trajectories”, observatoire de la santé et du bien-être au sein de trajectoires urbaines en français).

Dans un entretien exclusif, le chimiste Thomas Thiebault nous éclaire sur les “ténèbres” qui ruissellent sous nos pieds.

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