Le prix Nobel de physique a été décerné mardi à l’Américain John Hopfield et au Britanno-canadien Geoffrey Hinton pour leurs travaux respectifs dans « l’apprentissage automatique », utilisé dans le développement de l’intelligence artificielle.
Interrogé sur son outil préféré dans le domaine de l’IA, Hinton a dit qu’il était un fervent utilisateur de ChatGPT, tout en admettant qu’il était préoccupé par les répercussions de cette technologie.
« Dans les mêmes circonstances, je referais la même chose (sa recherche, NDLR). Mais je crains que la conséquence globale de tout cela ne soit des systèmes plus intelligents que nous qui finissent par prendre le contrôle », a ajouté le chercheur.
Grâce à leurs travaux, l’humanité a maintenant un nouvel instrument dans sa boîte à outils, « que nous pouvons choisir d’utiliser à de bonnes fins », a souligné le comité.
La manière dont ces travaux seront utilisés à l’avenir dépendra « de la manière dont nous, les humains, choisirons d’utiliser ces outils incroyablement puissants, déjà présents dans de nombreux aspects de nos vies ».
Décernés depuis 1901, les prix Nobel distinguent les personnes qui ont œuvré pour « le bienfait de l’humanité », conformément au vœu de leur créateur, l’inventeur suédois Alfred Nobel.
Quand un père des IA génératives et le comité du Nobel pataugent en plein impensé numérique : peurs irrationnelles, promesses de bienfaits hypothétiques, prophéties autoréalisatrices. Ou comment affirmer “en creux” la puissance des techniques, tout en empêchant toute discussion politique sur les valeurs et les objectifs qui les portent.
Tant que l’on développera des techniques sans les adosser à des connaissances quant à leur place et leur impact dans les sociétés, on ne devrait pas parler de technologie.
Extrait :
« Dans les mêmes circonstances, je referais la même chose (sa recherche, NDLR). Mais je crains que la conséquence globale de tout cela ne soit des systèmes plus intelligents que nous qui finissent par prendre le contrôle », a ajouté le chercheur.
Quand un père des IA génératives et le comité du Nobel pataugent en plein impensé numérique : peurs irrationnelles, promesses de bienfaits hypothétiques, prophéties autoréalisatrices. Ou comment affirmer “en creux” la puissance des techniques, tout en empêchant toute discussion politique sur les valeurs et les objectifs qui les portent.
Tant que l’on développera des techniques sans les adosser à des connaissances quant à leur place et leur impact dans les sociétés, on ne devrait pas parler de technologie.