L’implant cochléaire - Journal - l’activation de l’implant - 1/3
Et hop me voilà chez l’orl pour l’activation de l’implant. J’ai recus le starting pack de l’homme bionique, rien de tel pour bien commencer la journée : un gros sac estampilé cochléar avec tout pleins de goodies :
- Des batteries rechargeables qui durent une journée 1/2
- Une house de protection de l’implant pour plonger dans l’eau. Vu que qu’un proco, la partie externe de l’implant, coute 6000 balles et n’est pas remboursé avant 5 ans, je l’utiliserai jamais, même pas pour entendre la poiscaille. Allez-y utilisez votre tel de 600 balles impéméable pour remuer votre café en guise de cuilière.
- une antenne de secours
- des microphones de rechange à renouveller tous les 3 mois.
- De la documentation technique, j’aime bien les lire, on y découvre des trucs cool, genre comment faire un meurtre parfait avec quelqu’un qui porte un pacemaker.
Hop, fin de récré ! On me passe l’implant. J’ai pris un coloris blanc, que je trouve beau comme ça, si jamais ça tombe dans le champs, au milieu de l’herbe ou terre, je le retrouverais facilement. J’ai déjà perdu un appareil auditif comme ça. Et comme c’est blanc, je pourrais montrer que je suis sourd.
Bon j’arrive pas à le mettre car la bosse que je ressentais sous la douche était en fait un oedème, c’est l’orl qui me guide et me montre comment on le met.
Et hop on passe à l’activation. Pour chaque fréquence, on fait passer des stimulis. C’est pas des sons mais des stimulis. Et je dis ça c’est fort, pas fort…et pour la première fois, je découvre les aigus. Les aigus sont des son forribles (fort et horrible) j’ai pas du tout aimé.
L’ORL m’explique que c’est normal car c’est la première fois que je les entends. Je pense que c’est pareil pour les enfants quand iels mangent des légumes la première fois, iels tirent la mou :)
Heureusement pour moi, ça ne relève pas de la maladie. Je suis juste plus sensible que la moyenne.
Il me semble que ma sensibilité me rend un peu plus conscient des risques du bruit sur la santé physique et mentale. J’entends régulièrement des gens qui disent ne pas avoir de problèmes ORL se plaindre de fatigue, d’irritation nerveuse ou de mauvais sommeil dans des formes qui ressemblent à celles que je combats très efficacement avec une paire de bouchon d’oreille. Mais si j’ose suggérer que le bruit permanent des moteurs à explosion qui tournent toute la journée sous nos fenêtres y est peut-être pour quelque chose, alors on me fait comprendre que j’ai l’obsession du bruit et une idée fixe d’antivoiture. Peut-être ou tant pis… Après tout, je ne suis pas dans les oreilles des autres.