Cette photo est tirée de la page Wikipedia du siège de Paris.

C’est le menu du 25 décembre 1870. Café Voisin, 261 rue Saint-Honoré.

La bourgeoisie commence à abattre des chevaux, que les pauvres avaient été jusque-là les seuls à consommer. On mange même du chat, du chien, des rats. Dans la frange aisée de la population (particuliers ou restaurants de luxe), on servira de l’antilope, du chameau, du loup, de la girafe, du kangourou, de l’éléphant quand les animaux du Jardin des plantes seront sacrifiés. Un interne des Hôpitaux de Paris écrit le 25 décembre 1870 : « J’ai mangé de tout, cheval, mulet, chat, chien, rat et j’ai trouvé le tout très bon. Je me promets (…) de vous faire manger des salmis de rats d’eau excellents… ».

Le 30 décembre c’est le tour de Castor et Pollux, les deux éléphants du Jardin des Plantes connus de la plupart des Parisiens, d’être abattus, et les bouchers vendent de la trompe d’éléphant de premier choix à 40 francs la livre. Il en ira de même avec les animaux du Jardin d’acclimatation.

Dans Choses vues, le 30 décembre 1870, Victor Hugo note : « Ce n’est même plus du cheval que nous mangeons. C’est peut-être du chien ? C’est peut-être du rat ? Je commence à avoir des maux d’estomac. Nous mangeons de l’inconnu. » Le 18 janvier suivant, il constate : « J’émiette aux poules notre pain noir. Elles n’en veulent pas ».

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