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    4 months ago

    J’ai établi une théorie.
    “Dans tout art, après une période, il y a un mouvement qui tente la déconstruction, qui est indiscernable du foutage de gueule”

    Tu prends l’art plastique. On a eu le dadaïsme. L’objectif clairement annoncé c’est qu’il suffit de signer le truc le plus merdique pour que ça devienne une œuvre. Un urinoir (Duchamp). Ou de la merde d’artiste (Manzoni).

    En littérature tu as l’antiroman.

    En cinéma tu as des trucs comme Quentin Dupieux.

    En musique le bruitiste.

    Certains spécialistes qui ont déjà trop parcouru un art sont à la recherche de ce genre de produits. Moi-même, j’en avais parlé ici, j’ai eu une période où je recherchais des films différents, nouveaux, sans le schéma classique du personnage principal à qui il arrive des péripéties et à la fin il sauve le monde / forme une famille… J’ai trouvé mon bonheur dans des films bizarres comme du Quentin Dupieux. Mais pour quelqu’un qui ne recherche pas ça, du Quentin Dupieux ça ressemble à du foutage de gueule. Parfois c’en est réellement et la frontière est floue.

    Les tableaux avec des carrés de couleur, c’est ça. Soit c’est un truc différent, dans le but d’être différent, qui ravira les connaisseurs. Soit c’est du foutage de gueule. Mais c’est indiscernable.