Tsai Ing-wen passe le relai à William Lai pour diriger Taïwan. L’affichage est celui de la continuité : volonté de préserver le statu quo dans le détroit et poursuite de l’ouverture internationale. Mais le parti du président, le Parti démocrate progressiste (PDP), est désormais minoritaire au parlement taïwanais et il va falloir gérer la cohabitation avec les deux partis d’opposition, le Kuomintang (KMT) et le Parti populaire de Taïwan (TPP). Pékin pourrait être tenté de tirer parti de cette cohabitation pour influer sur la conduite du pays en maintenant une politique de coercition dans l’attente du résultat des élections américaines à la fin de l’année. Autant de points abordés avec précision par Arnaud Vaulerin, journaliste à Libération et auteur du livre Taïwan, la présidente et la guerre, paru aux éditions Novice en octobre dernier. Il répond aux questions d’Hubert Testard.