Des fois j’oublie des , d’auters fois je mélnage leurs lettres.

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  • complément https://www.mediapart.fr/journal/international/171025/presidentielle-en-bolivie-une-nouvelle-bourgeoisie-indigene-tourne-le-dos-la-gauche

    Présidentielle en Bolivie : une nouvelle bourgeoisie indigène tourne le dos à la gauche

    La gauche sera absente du second tour de l’élection, dimanche 19 octobre. Après avoir profité de l’ère Morales, les Aymaras espèrent consolider leur ascension sociale et penchent désormais vers le centre-droit. Reportage à El Alto, l’un des anciens bastions du Mouvement vers le socialisme.

    Camille Bouju 17 octobre 2025 à 18h11

    El Alto (Bolivie).– Lorsque Victor Flores ouvre la porte du Crucero de los Andes, son gigantesque cholet de onze étages, comme on appelle ces édifices colorés mêlant architecture néo-andine et tradition aymara, son regard brillant trahit sa fierté. Les néons s’allument, l’escalier qui mène au premier étage se teinte de violet et les colonnes argentées étincellent. « Notre salon d’événements peut accueillir jusqu’à 450 personnes, indique-t-il. Il est décoré sur le thème de Dubaï, parce que j’ai réalisé que cette ville avait beaucoup en commun avec El Alto : s’être construite sur un désert et rêver de grandeur. »

    Ici, à El Alto, banlieue populaire juchée à plus de 4 000 mètres d’altitude sur les hauteurs arides de La Paz, capitale administrative bolivienne, les cholets sont devenus le symbole d’une ascension sociale inédite, celle des qamiris, nom donné aux riches indigènes aymaras, « ceux qui ont de l’argent ».

    Cette classe sociale a su gagner en influence depuis l’arrivée au pouvoir du Mouvement vers le socialisme (MAS), incarné par Evo Morales en 2006. « Le MAS a donné de la visibilité au monde indigène, il lui a permis de devenir un acteur économique et politique à part entière », analyse Pablo Mamani, sociologue et politologue à l’université publique d’El Alto. Pour beaucoup, en effet, l’ancien président (2006-2019) a ouvert une ère d’émancipation et favorisé l’essor des chef·fes d’entreprise issu·es des classes populaires.

    Morales a aussi rapidement insisté sur la lutte contre les discriminations. La loi n° 045 contre le racisme et toute forme de discrimination, promulguée en 2010, a notamment obligé chaque institution à afficher un message sur sa devanture : « Nous sommes tous égaux. » Un rappel nécessaire dans un pays où, jusque-là, certains établissements refusaient l’entrée aux Bolivien·nes indigènes.

    « S’il y a bien quelque chose sur lequel nous pouvons être reconnaissants, c’est cela : Evo Morales nous a donné une place, confie Victor Flores. Avant, on nous méprisait, c’était très difficile de réussir si tu étais aymara et que tu avais la peau foncée. » L’entrepreneur a commencé à travailler à l’adolescence. « Mon père était chauffeur de minibus. Dès mes 15 ans, j’étais à la portière, à crier nos destinations pour attirer les passagers, après j’ai vendu des saucisses dans la rue », se souvient-il.

    Une ascension sociale grâce au commerce

    Son immeuble, inauguré en septembre 2023, a coûté près d’un million de dollars. Un achat permis grâce au succès de son entreprise familiale d’électroménager, Multiventas, qui revend des produits importés de Chine à bas prix, profitant du rapprochement diplomatique avec Pékin à l’initiative d’Evo Morales. « Tout s’est fait petit à petit, sacrifice après sacrifice », insiste l’entrepreneur.

    Comme lui, une génération entière s’est enrichie au fil des décennies. Issue de l’exode rural des années 1980 qui a peuplé El Alto, cette classe sociale s’est construite dans le commerce informel, caractéristique de la Bolivie. En 2023, le secteur représentait plus de 80 % des travailleurs et travailleuses, selon les données de l’Organisation internationale du travail (OIT).

    « Quand on part de rien, on n’a peur de rien », sourit Irma Acne, directrice de Conaintex, une entreprise d’exportation de textile. Elle aussi a bâti son empire à El Alto et, même si elle peine à le reconnaître, son ascension doit beaucoup aux années Morales.

    « Ces entrepreneurs se sont insérés dans l’expansion du commerce international. Leur essor coïncide avec la période où la Bolivie, grâce à ses matières premières et surtout aux revenus du gaz, a connu une croissance exceptionnelle, analyse María Teresa Zegada, sociologue au Centre d’études supérieures et universitaires de Cochabamba. Cela a transformé la société bolivienne. »

    Deux décennies plus tard, les qamiris ont de nouvelles attentes : moins d’impôts, plus d’opportunités, et un État qui soutienne plutôt qu’il ne contrôle. Des ambitions qui les éloignent de la gauche et qui ont sûrement contribué à la déroute complète du MAS lors du scrutin du 17 août.

    Dans la ville d’El Alto, bastion du MAS, où se concentre la majorité des qamiris, la fracture est désormais visible dans les urnes. Près de 60 % des électeurs et électrices ont voté, au premier tour de la présidentielle, pour Rodrigo Paz Pereira, le candidat de centre-droit, qui affrontera le conservateur, Jorge « Tuto » Quiroga, au second tour, le 19 octobre. « Le MAS n’a pas su avoir une lecture dynamique de la société. Il ne comprend pas que les identités sociales changent et voit désormais les qamiris comme de futurs capitalistes, donc comme une menace », estime Pablo Mamani.

    Le souhait d’une fiscalité allégée

    En ce sens, le programme de Paz Pereira, résumé dans le slogan « Capitalisme pour tous », séduit une partie des entrepreneurs et entrepreneuses qamiris frappés par la crise économique qui secoue le pays depuis 2023. Le parti leur promet notamment une réduction des droits de douane à 10 %, des crédits à taux réduit et un « pardon fiscal » pour les entreprises endettées.

    « Ce que nous observons, c’est une réorganisation du vote indigène, poursuit Pablo Mamani. Les qamiris n’ont jamais voté par idéologie, mais par intérêt identitaire et économique. Quand le MAS ne garantit plus leur prospérité, ils négocient avec d’autres. Ce n’est pas un virage à droite : c’est une manière de préserver leurs conquêtes. »

    Une lecture partagée par María Cristina Soto, cheffe d’entreprise et présidente de la chambre de commerce et d’industrie d’El Alto. À la tête d’un groupe de construction, elle incarne cette élite aymara. Mercredi 8 octobre, parée de bijoux étincelants, elle inaugure une exposition de commerçant·es aymaras : « Le gouvernement nous importe peu, on milite pour le travail libre, pas pour une idéologie. »

    Leurs attentes rejoignent finalement celles d’une bourgeoisie plus classique : sécurité économique et allègements fiscaux. « Nous voulons de la stabilité, que les choses aillent mieux pour tout le monde », assure Victor Flores. Pour Irma Acne, « il faut changer les lois et aller vers un modèle plus libéral » : « Les socialistes veulent que nous restions pauvres pour qu’on vote pour eux », assure-t-elle. « Ce serait contradictoire avec leur type d’activité, qu’ils continuent de plaider pour le socialisme. Leur vote pour le MAS a été massif mais surtout conjoncturel », répète María Teresa Zegada.

    Pour autant, les qamiris ne sont pas « des riches comme les autres », soutient la sociologue. Samedi 11 octobre, la famille Velzaco Gutiérrez célèbre un mariage dans le cholet Santa Rita, construit sur la célèbre avenue du 16-Juillet. La musique résonne à plein volume. Les bouteilles de bière et de singani, le distillé national, coulent à flots. Avant chaque gorgée, les invité·es versent quelques gouttes d’alcool sur le sol en offrande à la Pachamama, la Terre-Mère.

    Ces fêtes, symboles d’abondance, sont aussi une forme de redistribution : la location d’un salon dans un cholet coûte entre 400 et 2 000 dollars. « Malgré leur réussite, ils maintiennent un lien communautaire fort. Ces célébrations sont une manière de partager symboliquement la richesse et d’affirmer leur identité aymara », explique María Teresa Zegada.

    Dans son entreprise, Irma Acne veille à donner à ses marques des noms en langue aymara. C’est le cas de Chama, qui signifie « effort ». « L’idée, c’est de toujours rappeler notre culture, de faire vivre notre histoire à travers le commerce », explique l’entrepreneuse en caressant une veste 100 % alpaga, ornée de motifs colorés et géométriques typiques des Andes.

    L’élection d’un président sans sensibilité indigène fait craindre le pire pour cette culture à laquelle les qamiris demeurent attachés. Glenda Yañez, créatrice de mode et cheffe d’une entreprise à succès de vente de polleras, des jupes traditionnelles portées par les cholitas, a « très peur d’un retour en arrière, avec encore plus de racisme ».

    Pendant les épisodes de violences qui ont suivi l’élection annulée de 2019, Glenda Yañez a été frappée à El Alto pour avoir porté une pollera par ceux qu’elle appelle les q’aras, des Boliviens à la peau claire qui, dit-elle, « ont oublié leurs racines indigènes ». « Ce qui nous définit comme qamiris*, c’est notre sens de la communauté*, appuie-t-elle. *Nous ne pouvons pas oublier d’où nous venons, car le classisme a été la plus grande blessure de notre peuple. Si nous tournons le dos








  • Le “court-termisme” pour moi c’est de pas voir la moitié de ma famille expulsée de France. (Quelle idée d’épouser une étrangère). C’est un peu plus qu’un enjeu théorique

    J’ai le privilège de ne pas être dans une situation similaire et effectivement c’est plus confortable quand c’est un enjeu théorique, même si ça me met mal à l’aise de dire ça mais ça n’invalide pas fondamentalement mon propos, on a effectivement des situations ou court et moyen terme posent des problématiques aux enjeux contradictoires et j’ai aucune idée de comment s’en dépatouiller sans avoir un arrière gout amer au fond de la gorge, je sais même pas si c’est possible, dans tous les cas il y a pas un choix plus valide que l’autre.

    je veux bien écouter cette stratégie mais pour l’instant je visualise très bien le sacrifice mais absolument pas le chemin de la victoire long-terme.

    J’arrive pas à imaginer que les conditions pour arpenter un chemin offrant des victoires avec le PS, et sans le PS je ne pense pas que se chemin soit traçable que par les partis, malheureusement à la base de la stratégie c’est de l’espoir qu’il nous faut (oui j’ai dit malheureusement il faut espérer) et c’est pas avec le statu quo (qui n’existe pas) que veut gérer le PS qu’on va pouvoir le faire vibrer l’espoir.

    Comment on récupère les 2/3 des Français qui aiment bien Retailleau à l’Intérieur? Soit on pense que c’est négociable et qu’on peut trouver un terrain d’entente, soit on abandonne l’idée de démocratie et on se fait insurectionniste avantgardiste avantgardiste.

    Ça dépend pourquoi ils aiment Retailleau, si c’est pour la remise en cause de l’Etat de droit et ses théorie sur la “régression ethnique”, c’est parce qu’elles n’en veulent pas de la démocratie. Après je pense qu’il faut faire une distinction entre ceulleux présenté comme appréciant Retailleau qui vont se déplacer pour aller voter et celleux qui sont abstntionnistes. J’ai espoirs que pas mal d’abstentionniste ne convaincables.

    On a jamais vraiment pratiquer la démocratie et pour plein de raison passer sous le tapis cette proportion qu’avaient et ont transmis beaucoup de français à ne pas en vouloir et forcément on a le cul entre deux chaises entre l’idéal démocratique qui ne s’est jusque là jamais incarné et l’ersatz de pratique démocratique de la cinquième qui bénéficient justement au moins démocrates de ce système, j’allais enchainé sur autre point en lien avec ça mais j’ai oublié :/

    Par contre l’avant garde, je ne pense pas qu’elle se fait uniquement via l’insurrection, je dis pas que tôt ou tard on pourra plus l’éviter même si je l’espère parce que je suis pas sur d’être assez courageux pour m’y engager. Elle se fait aussi à des échelles plus petites via des collectifs et asso, coopératives etc, et pour ça une gauche unie (sans PS du coup :D) rend plus facile l’émergence et surtout la mise en relation de telles initiatives.


  • Je suis aussi très à gauche dans le paysage, plus que LFI. Le déni de réalité selon moi c’est croire qu’une coalition de centre gauche puisse exister suffisamment longtemps pour avoir un impact significatif voire exister tout court.

    Le centre a choisi et a choisi la droite extrême et l’extrême droite et n’aurait jamais autre chose étant que notre modèle de société et son ordre social n’est plus tenable à plusieurs niveau. Considérer qu’on puisse faire quelque chose avec eux repose selon moi sur pas rien d’autre que la crainte d’acter l’état de la situation actuelle. La situation actuelle est merdique, ce qu’on était censé éviter avec le barrage en 2017 et 2022 et déjà là pour l’essentiel sauf sur la Russie et un peu l’UE. Ne pas le prendre en compte c’est un peu se retirer les capacités de nos ambitions. Une coalition aujourd’hui pour des objectifs de courts termes en plus d’avoir aucun sens idéologiquement et stratégiquement c’est saper nos capacités potentielles sur le moyen et long terme.

    La situation actuelle c’est qu’on a déjà perdu dans l’immédiat et pour le court terme. On est pas assuré de gagner sur ni le moyen ni sur long terme mais ce qui est sur c’est que se soumettre aujourd’hui aux injonctions court-termistes de nos ennemis c’est rendre ces potentielles victoires encore plus incertaines.



  • EELV et PCF semblent relativement bien unis, EELV s’entend bien aussi avec LFI et c’est juste LFI et PS qui sont dans des attitudes de détestation, mais je dois avouer que j’ai du mal à y voir plus que du théâtre.

    Pour le coup, je pense que le PCF et EELV s’entendent avec les deux par candeur stratégique : essayer d’être proche des deux leur permet d’équilibrer l’influence de ces 2 partis plus gros qu’eux, ça c’est pour le côté stratégique.

    Pour le côté candeur c’est que, selon moi, la fracture en PS et LFI et plus que théatrale et bien idéologique et stratégique. Le PS n’est pas tant attaché que ça “au programme” par rapport au fait de gouverner, l’idéologie du PS aujourd’hui c’est devenu le PS comme gestionnaire de statut quo, ce qui n’est finalement pas ce à quoi aspire ni les Verts ni le PCF ni la gauche.


  • je fais plein de fautes, désolé !

    Je t’en pris prie ne t’excuses pas ! Le français est ma langue natale ça ne m’empêche pas de faire plein de fautes.

    La plus part des gens qui croit aux sirènes de l’extrême droite font semblant d’y croire, ce qui les motivent vraiment c’est leur racisme et/ou lgbtphobie malheureusement.








  • Faire pourrir la situation jusqu’à la limite pour le vote du budget pour le passer en force, accuser les oppositions de vouloir le chaos institutionnel si refus de voter ce budget parce qu’il serait obligé à cotre cœur de dissoudre à nouveau parce que c’est son devoir en tant que gardien des institutions. Comme ces nouvelles législatives se télescoperaient avec les municipales il préférait éviter d’en arriver là mais à sera la faute des oppositions qui ne veulent pas se soumettre.

    C’est tout bénèf pour lui, la gauche semble effectivement divisée et lfi isolée contrairement à 2024, il pourra faire passer une “année blanche” en reportant le budget de cette année tout en persévérant dans son entreprise de verrouillage de son héritage en extrêmedroitisant, son parti et ses ouailles, la droite extrême et le paysage médiatique pour empêcher une gauche même molle de lui succéder.








  • Intéressant, merci du partage.

    En me demandant si je pouvais trouver (sans chercher trop longtemps) l’influences des politiques que ces gouvernements communistes ont menées en plus de leur sécu (? vu qu’ils étaient dans opposition à ce moment là) je suis tombé sur ça dans la page wiki Parti communiste saint-marinais qui m’a décroché sourire cyniquement anachronique :

    En 1957, alors que la majorité des communistes et socialistes ne tient plus qu’à quelques sièges, une partie des socialistes font scission, créent un Parti socialiste indépendant et s’allient avec les démocrates-chrétiens et les sociaux-démocrates, constituant de fait une nouvelle majorité. Une crise politique éclate alors

    Je remarque aussi que le droit de vote des femmes puis leur éligibilité sont des évolutions qui ont eu lieu qu’après leur première période au pouvoir…









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