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Cake day: January 10th, 2024

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  • Chouette article. Ca décrit assez bien la situation. Bon, vu que ça parle de pas mal de chose que j’ai vu, je vais faire un pavé ;)

    Sur la gentrification, c’est marrant, j’ai bossé dans une ferme autour de Rabastens. Effectivement, c’était une petite ville de campagne, qui est devenu une ville dortoir avec l’extension de Toulouse, puis a été gentrifié par l’arrivé de gens qui pouvait aller bosser à toulouse grâce à la ligne TER et habiter en campagne. Mais je pense que le problème de gentrification se pose surtout autour des grandes villes, quand on est encore dans l’influence du bassin d’emploi.

    Là ou je suis, c’est la cambrousse (et je suis pas non plus au fond de la corrèze !), du coup certes il y a des néoruraux, mais c’est pas un bloc homogène, et vu qu’on est pas dans une grande ville, c’est pas des gens qui ont gardé un emploi cadre très rémunérateur. Alors certes, ils, ou plutôt on (au final, moi aussi je suis plus ou moins dans le cliché néorural, même si j’ai grandi en campagne ^^) a plus de capital, mais comme l’immobilier est pas très cher ici, beaucoup de gens peuvent se permettre des maisons assez spatieuses. Ca joue plus sur la qualité de la maison (les néo-ruraux vont beaucoup plus pouvoir se permettre d’acheter des vieilles maison, et de faire une rénovation écolo avec des matériaux durables, au lieu d’acheter la maison placo-laine de verre, qui sera confortable quelques années, mais beaucoup moins durable dans le temps, et qui aura moins de cachet)

    C’est sur que à Rabastens, ça doit être dur de faire se comprendre les 2 populations, car les niveaux de revenus sont absolument pas les mêmes (même si ça reste pas 2 blocs homogène). Le mec qui habite rabastens dans une petit pavillon merdique dans un des interminables lotissements excentrés, qui est obligé de prendre sa bagnole pour sortir de chez lui, et pour aller bosser parce que les tafs ouvriers sont pas reliés en transports en commun, ben il fait ses courses au centre commercial le long de l’autoroute en rentrant du taf, et déja il a vachement moins l’occasion de se pointer au centre de Rabastens voir le café associatif. Et même si c’était le cas, il trouverait ça affreusement cher. Non pas que c’est cher, bien produire ça coûte le prix juste, mais on a quand même une grosse frange de la population qu’on a suffisamment appauvri pour qu’elle ne puisse que difficilement se permettre de manger bien (sans compter le fossé culturel sur ce sujet). Donc déja, si on payait bien les gens (qui à ratiboiser en haut de l’échelle de revenus), ça aiderait. Sans compter les disparités d’héritages.

    D’ailleurs j’adore les idées de mutualisation des héritages. J’avais pas mal évoqué l’idée avec des potes (et j’ai lu récemment que Piketty avait proposé un truc similaire) que on devrait taxer l’héritage à 100%. Déja, ne serait-ce que parce que on est dans un système capitaliste. C’est la base même du système que chacun doit pouvoir travailler ou prendre de risques à hauteur de ce qu’il a envie, et récolter les fruits en fonction. Ce qui implique que tout le monde doit partir du même endroit (bon, l’argent c’est qu’une partie, on est d’accord que il sera beaucoup plus difficile de réduire les inégalités en capital culturel ou éducatif).

    Mes parents, comme un certain nombre de gens qui héritent, on manqué de capital dans leur vie pour vraiment se lancer dans les projets qu’ils voulaient, mais se sont retrouvé riche à 60 ans, quand ils ont hérité, alors qu’ils n’avait plus l’énergie pour ces projets. donc pour moi, taxation à 100% et chaque année on redistribue la somme totale prélevée à tout les gens de 18 ans (ou 21 ans, ou autre age, bref, des jeunes). On peut éventuellement moyenner ça sur 5 ou 10 ans (pour éviter que le jour ou Bernard Arnaud meure ça soit le pactole pour certains).

    Et pour ceux qui disent “non mais à 18 ans, on est con, ils vont acheter n’importe quoi” je répondrais que déjà c’est vraiment pas sûr, et que même si c’est le cas, justement, on parle partout de faire tourner l’économie, ben là pour le coup l’argent circulerait, et ça ferait leur sacro-sainte croissance ! J’ai eu aussi des remarques sur “oui mais les maisons de familles, à valeur sentimentales, …”. Alors oui, il y a de l’immobilier à valeur sentimental. Déja, ça n’empêche pas que ça reste une injustice d’héritage par rapport aux autres, et surtout, rien n’empêche l’état d’organiser des prêts à taux zéro pour racheter un bien immobilier issu de l’héritage saisi.

    Bon, je vais revenir un peu plus sur le sujet du sous, et parler d’installation agricole ^^

    Une des premières maraichère chez qui j’avais bossé avait reçu la visite d’un groupe d’élève de BPREA d’un établissement très axé écologie/bio, donc pas mal d’élève qui pensait faire une petite installation bio après. Les gens intéressés par une reconversion de ce type, on peux souvent les ranger en 2 catégories :

    • les jeunes cadres : on été cadre, souvent ingénieur, 5 à 10 ans avant de se reconvertir, donc souvent on pu mettre de coté, et partent avec un capital à la fois économique mais aussi technique
    • les alternatifs : on souvent fait des petits boulots, et été dans l’associatif, eux partent souvent avec plein d’idée (parfois sans trop de vision économique) mais malheureusement peu voir aucun capital. En faisant la visite, elle leur avait dit : “Pour s’installer, faut compter 40 000€, faut oublier l’idée de s’installer avec 5000€” et un bon nombre avait tiré la tronche, et je l’avais trouvé un peu dure.

    Mais pour avoir bossé et visité différentes fermes, avec différents capitaux de départ, ben elle avait pas tord. Moi qui suis sur micro-ferme, et avec la chance d’avoir eu un capital de départ, c’est a peu près ce que j’y ai mis, alors que j’ai été très regardant sur les investissement, et je suis vraiment à la limite d’un modèle économique qui se paye (ou plutôt qui se paye assez pour raccrocher au reste de la société). Je réfléchi souvent à comment conseiller ceux qui veulent s’installer sans budget. Et oui, on peut faire avec moins que 40 000€, mais à mon avis à 20000€ c’est déja très très juste, alors en dessous faut oublier.

    Les fermes que je connais qui se sont lancées à partir d’un très petit budget, ça implique de démarrer avec peu de matériel, ou du matériel pas adapté, et donc de galérer à produire, et donc galérer à mettre de coté pour pouvoir s’acheter le bon matériel. Ca fini par faire 10 ans de galère avant d’avoir une ferme qui tourne, mais du coup faut survivre pendant ce temps là, à la fois économiquement, et surtout moralement (bosser 70h/semaine pour sortir 400€/mois, on tiens pas forcément 10 ans !). De ce que j’ai vu (et ce n’est qu’un point de vue personnel, pas statistique, mais à mon avis la statistique dit la même chose), le facteur numéro 1 de réussite d’une reconversion c’est le budget de base. C’est pas le seul facteur, et il y en a qui s’en sorte avec peu de sous au départ, mais ils partent pas à armes égales, et donc le “mur des obstacles” est beaucoup plus haut pour eux.

    Ce qui est con, c’est qu’au final, si on se démerde bien et qu’on accepte l’humiliation administrative que ça peux représenter (comme toute les aides en france, faut souvent sauter à travers tout les cerceaux qu’on nous indique comme un con pour y avoir droit…), mais on peut facilement récupérer entre 20 et 30000€ d’aide à l’installation, suivant les régions. Par contre évidemment ces aides on les touchent au bout de 2, 3 voir 4 ans, le temps que le dossier soit instruit, que les paiement soient fait … Il y a bien parfois des systèmes de prêts relais, mais c’est pas toujours le cas, et rarement pratique.

    Et encore, tout ça c’est si on est “blanc”. L’article parle de la difficulté de revenir vers le travail agricole quand ses ancêtre on vécu le travail agricole comme “presque” esclave en tant qu’ouvrier agricole. Mais faut aussi voir le racisme ambiant dans les campagnes.

    Dans ma région, il y a eu (et il y a toujours) un très gros recours à de la main d’oeuvre marocaine depuis longtemps. Certains sont resté, et au bout de plusieurs générations ils ont fini par devenir les exploitants agricole, car les enfants des agriculteurs locaux ont souvent pas envie de reprendre ce travail fatiguant et sous-payé qu’est l’agriculteur. Du coup les vieux agriculteurs gardent leur terres le plus longtemps possible, puis quand ils finissent par abandonner l’idée de la transmettre à leurs enfants (généralement quand ceux-ci ont 40 ans et 3 gamins et habitent en ville…), ils les vendent à prix d’or aux marocains (qui arrivent quand même, en bossant dur, à survivre sur cette activité agricole).

    Ce qui est marrant, c’est que ces vieux agriculteurs sont pour beaucoup très racistes (à leur époque, les marocains c’était la vermine qu’on esclavagisait, et j’exagère a peine…), mais ils sont quand même bien heureux qu’ils soient là pour leur racheter leur terre et pouvoir partir avec un bon pactole pour la retraite. D’ailleurs, quand je me suis installé, les vieux agriculteurs m’ont bien fait comprendre qu’ils étais contents qu’un neorural blanc s’installe par rapport aux marocains (qui eux était du coin depuis plusieurs générations).

    Bref, tout ça pour dire que les personnes non blanche qui s’installe en agriculture avec souvent peu de capital de départ on mon immense respect. Et pour moi, au vu des milliards qu’on injecte dans l’agriculture (et qui finit pour la plupart là où il n’y en a pas besoin), on devrait créer un prêt automatique de création de ferme de 50 000€ avec fonds versés rapidement. Ca couterait pas grand chose au vu des autres budget (rappelons que en moyenne les fermes touchent 30 000€ de PAC chaque année, avec évidemment des grandes disparités). En plus, une partie de l’investissement étant le foncier, il serait toujours récupérable en cas d’échec du projet.


  • Dans les classiques, je dirais 7 wonders et Catane, ou encore les escape game (les unlock notamment, mais ils son très inégaux selon les boites) Sinon j’ai Arboria, plutôt rapide à jouer et à comprendre, et assez joli

    J’ai MicroMacro qui est pas mal, c’est des enquêtes sur une grande carte dessinée en papier (mais faut réussir à avoir un endroit ou on peut poser la carte bien éclairée et accessible à tout le monde

    Pour les fans de Disney, j’ai Villainous qui est bien marrant, ou chaqu’un joue un vilain de disney qui a des objectifs à remplir (et essaye de faire capoter les objectifs des autres)

    En coop, j’ai le désert interdit, super jeu de coop !

    Et enfin, celui que je sors le plus souvent c’est un petit jeu de carte qu’on peux faire vite à l’apéro et qui s’apelle Parade




  • calimero289toFranceLa France peut-elle gagner une guerre contre les Russes ?
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    8 months ago

    Ben si une guerre ouverte eclate vraiment entre les grandes puissances “occidentales” (si tant est que la france est encore une grande puissance…) et la russie, il va se poser des problèmes de taille autre que la puissance militaire, notamment au niveau énergétique.

    Outre le gaz, dont on a beaucoup parlé ces dernières années et qui est de loin l’énergie primaire même en france (et que l’europe achète toujours en partie aux russes, malgré les sanctions, via des pays intermédiaires comme l’azerbaïdjan), la russie produit au bas mot 1/3 du combustible nucléaire mondial, notamment grâce à leur capacité d’enrichissement à bas coût du fait qu’il ont encore des énormes centrifugeuses qui datent de l’URSS). Et même en minerai de base, une partie non négligeable de l’uranium qu’on utilise vient du kazahkstan, qui est globalement sous contrôle russe.

    Donc l’indépendance énergétique française grâce au nucléaire dont on nous rabâche les oreilles, ça a du plomb dans l’aile…

    Et c’est d’ailleurs pour ça que pour l’instant personne n’a été trop “sévère” avec la russie (U.S.A compris, eux aussi se fournissent en russie pour leurs centrales)



  • Pour certains domaines, la robotisation est effectivement une aubaine (ligne de production industrielle par exemple, histoire de remplacer charlie chaplin). Par contre l’argument pour l’agriculture est relativement faux. C’est drôle de voir mentionné l’agriculture biologique comme cause d’esclavagisation de la main d’oeuvre. Alors certes, il faut plus de main d’oeuvre en AB, mais la très grande majorité des fermes en agricultures biologiques sont justement contre l’esclavagisation de la main d’oeuvre (même si effectivement, cela n’est pas du tout une obligation dans le cahier des charges), tandis que les fermes en conventionnel au contraire on tendance à devenir très grande, et nécéssiter beaucoup de main d’oeuvre qu’ils esclavagises.

    Et puis la valeur ajoutée d’une production agricole est très faible, beaucoup trop pour pouvoir se permettre d’utiliser des robots, dont la fabrication nécéssite beaucoup de ressources et donc un coût qui sera toujours plus élevé pour qu’une ferme puisse se le permettre. Et encore, les robots actuellement bénéficie beaucoup de la main d’oeuvre esclavagisée directement dans des pays plus pauvre que le nôtre. J’entend souvent les gens me dire ça, que bientôt des robots désherberont à ma place, que ça sera la panacée. Actuellement pour rentabiliser les robots de désherbage, il faut faire des grandes surfaces de la même cultures (ce qui apporte d’autres problèmes), mais même avec des grosses améliorations technique, il sera très difficile d’être efficace au niveau consommation de ressources pour le robot par rapport à production agricole.

    On pense souvent que l’agriculture est plus pauvre que le reste de la société, mais en fait c’est plus le schéma inverse. La société de consommation (et donc de production) à permis une envolée des richesses (principalement en sur-exploitant les ressources en matières premières et en main d’oeuvre des ex-colonies…), suaf dans l’agriculture, ou certes les rendements on bien augmenté, mais ou l’on reste limité par les lois de la nature, bien plus que dans d’autres domaines.

    Cela ne veux pas dire que toute technologie est inutile en agriculture. La gestion automatisée des irrigations permet des gros gains par exemple. Mais c’est relativement simple de construire les programmateurs. J’ai du mal à imaginer comment un objet aussi complexe qu’un robot puisse un jour être vraiment efficace économiquement (actuellement c’est surtout les aides à l’investissement, et les aides aux start-up de robotiques qui compensent), ni même écologiquement.

    Il vaut mieux changer notre système agricole pour obtenir des petits modèles ou on désherbe des petites surfaces, et donc on a pas une personne dont le job à temps complet c’est de se casser le dos à désherber, mais quelqu’un dont c’est une petite partie du temps de travail, ce qui est vachement moins fatiguant !



  • En stop, je passe la frontière entre Bulgarie et Turquie et je cherche à rallier Istanbul (200kg d’autoroute). A la frontière, un poids lourd me prend en stop, très sympa, parle que turc mais j’arrive a comprendre qu’il va pas jusqu’à Istanbul, mais qu’il bifurque avant. On rattrape un autre poids lourd, qui se traîne et à l’air mal en point, l’amortisseur arrière de la remorque est en deche et ça frotte sur les pneus arrière. Le premier chauffeur dépasse l’autre puis le force à se rabattre sur la bande d’arrêt d’urgence où on s’arrête. Ils discutent, puis il me fais signe de changer de camion, et je le retrouve avec ce deuxième chauffeur, un vieux turc qui fait la gueule (déjà son camion est en deche, mais en plus maintenant il se tape un autostoppeur…) et il nous faut 4h pour finir les 100km restant, car on s’arrête toute les 10 bornes pour bidouiller l’amortisseur pour que la remorque remonte un peu, et attendre que ça refroidisse un peu. Il finit par me déposer, de nuit, à un endroit en ville, en faisant comprendre qu’on est à Istanbul, et que lui il s’arrête là. Je me retrouve donc de nuits dans ce qui ressemble à un semi bidonville, dans le noir. Du coup je marche jusqu’à trouver de l’éclairage public, fournit par une station service. Là j’essaie de savoir vers où est le centre ville en demandant « taksim », le nom d’une des place centrales. On arrive laborieusement à le faire comprendre que c’est encore à 40km de là (c’est immense Istanbul !). Vu que j’ai pas trop envie de rester dans ces parages de nuit, quand je voit un bus public passer, je saute dedans, et je demande taksim. Le chauffeur, voyant clairement que je suis paumé, me fais signe de m’assoir. Au bout de 40min on arrive au terminus du bus, une espèce de dépôt de bus. Il m’indique un autre bus à prendre, qui effectivement m’amène dans le centre historique 20min plus tard, ou il y a de la lumière, des vraies rues, et surtout une auberge de jeunesse ouverte dans la nuit où je vais me pieuter, content d’être arrivé à bon port dans trop de problèmes au final !

    Donc pas trop un rate au final, mais j’avais pas prévu une arrivée aussi compliquée ! 😅





  • calimero289toDeuxChromosomesXTradwives : tradition... et régression ?
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    10 months ago

    Pas étonnant, ça s’inscrit dans le courant de pensée “c’était mieux avant”

    Forcément, c’était “mieux” à une époque ou on pouvais piller toutes les ressources de la planètes parce que il en restait plein, et qu’on profitait à fond de la colonisation (ou même de la post-colonisation).

    Maintenant qu’on commence à la fois à arriver au bout de certaines ressources, et à de plus en plus de pays qui veulent consommer lesdites ressources pour rattraper notre niveau de vie, on sait qu’on ne pourra plus se permettre de vivre comme “avant”, dans une économie ou la majorité des gens augmentait nettement leur patrimoine pendant leur vie.

    Et donc on est nostalgique, on se dit que si c’était bien avant, c’était parce que on devait faire les choses bien (parce que penser que c’est parce qu’on pillait d’autres gens à l’autre bout de la planète, et les ressources, c’est trop culpabilisant). Et si on faisait les choses bien, c’était probablement aussi le cas dans notre culture.

    Et donc refaire les trucs complétement débile d’avant, c’est probablement une meilleure chose que de regarder ce qu’on a fait en face, et essayer d’accepter que il va falloir réduire grandement la voilure…

    Donc on fini avec ses conneries là, et bien d’autres, malheureusement amplifiées par les réseaux sociaux et les médias, parce que ça occupe l’attention des gens (le “temps de cerveau disponible”) pour pas qu’ils se révoltent


  • Ben toutes les études montrent au contraire qu’un système open bar est moins cher, parce que la population reste en bonne santé en se soignant régulièrement, plutôt que d’attendre que ça soit la deche et finisse aux urgences avec des cas qui coûtent cher à la sécu. Sans compter que l’état est capable de négocier des prix bien mieux qu’un opérateur privé dans ce domaine, ce qui empêche certains de trop se gaver.

    Sans compter qu’une population en bonne santé est plus productive, etc…

    Non, la seul raison pour avoir un système qui met des bâtons dans les roues au remboursement, c’est pour pousser la privatisation, ce qui ponctionne les pauvres pour rendre riche ceux qui ont placé dans la santé privée, tout en dégradant le service.




  • Oui désolé, pas mal de trucs à faire en ce moment 😉

    chez moi je doit être à 70 pour-cent sous toile tissée effectivement. J’utilise pas mal de bois broyé, mais en plus de la toile tissée.

    Le bois broyé tout seul, ou la paille, ça se fait rapidement traverser par les herbes vivaces comme chiendent, liseron ou par des herbes costaud comme le rumex. Donc faut quand même désherber.

    Les bâches C’était aussi une question que je m’étais posé au début. Mais j’ai envie d’avoir un revenu « décent » (je demande pas des milles et des cents, juste pouvoir m’approcher du SMIC) sans bosser 80h/semaine, bref, être pas trop loin du reste de la société. Et donc en maraichage non mécanisé (avec la mécanisation on peut biner plus rapidement des grandes surfaces) ça implique du plastique.

    Par contre la toile tissée elle est donnée pour 10 ans par le fabricant, et pas mal de maraîcher la garde au moins 15 ans. Ça fait 5 ans que j’utilise la mienne, et elle a pas bougé, je pense qu’elle fera la carrière.

    C’est également un plastique qui se déchire pas, donc on arrive généralement à tout enlever sans en laisser au sol (contrairement aux bâches en plastique noire annuel, où tout se déchire et la moitié reste dans le sol, et l’autre moitié est généralement brûlé dans le fossé d’à côté…), et recyclable il me semble (bon, je suis pas trop convaincu par le mythe du recyclage plastique…)

    Alors évidemment, je préférerai ne pas utiliser de plastique du tout. Mais dans ce cas là, faut qu’en tant que société on doit d’accord pour que les légumes coûtent 8€/kg (actuellement je suis à 3€/kg en moyenne). Tant que c’est pas le cas, j’estime que je fais au mieux de ce que je peut faire si je veux rester pas trop loin du reste de la société en termes de niveau de vie.



  • Intéressant. Effectivement, les bonnes idées ne le sont pas toujours.

    Sur un autre domaine, mais dans la même idée, j’ai récemment étudié les filets à ramer (sur j’utilise pour tuteurer tomates, concombres et haricots grimpants). Ça existe soit en plastique, soit en coton (pas bio, évidemment…) En m’installant, j’en ai acheté un rouleau en plastique de 500m. Vu la taille de la ferme, j’en ai eu besoin que de 200m pour tout tuteurer. Mais je réutilise le même depuis le début (la j’entame la cinquième saison, et ils commencent un peu à tirer la gueule). Coût du rouleau environ 100€, et ça va donc me durer plus de 10 ans.

    Je réfléchissait cette année à remplacer par des filets en coton. Outre l’avantage écologique (peut être…), ça me permettrai de jeter le filet avec les restes de cultures dans le fossé en fin de saison (actuellement, je suis obligé de patiemment enlever les restes de cultures du filet chaque hiver, c’est looong, environ 12h de travail)

    Mais au final, économiquement le filet en coton c’est 200€ pour 200m, et vu que je doit le renouveler chaque année, ça me fait 200€ par an de charge (contre 10€ par an avec celui en plastique). Dont avec les 190€ annuels de différences, au vu de mon faible revenu horaire, j’ai plus intérêt à continuer d’enlever mes restes de cultures du filet !

    Mais également écologiquement, la fabrication de ce filet en coton (culture du coton, transformation, transport,…) est extrêmement polluante, énergivore et aquavore. D’autant plus qu’il faut m’en re fabriquer un chaque année.

    Le seul avantage reste la non pollution plastique. Mais me connaissant, je sais que je vais amener le filet en fin de vie à la déchèterie pour qu’il soit recyclé (ou malheureusement plus probablement enfoui). Donc cette pollution existe, mais sera localisé. Et je suis assez sûr que la pollution plastique due à la fabrication du filet en coton est supérieure.

    Bref, au final, contrairement à ce que je m’étais dit, le filet en coton n’est pas seulement inefficace économiquement, mais également écologiquement !

    Comme quoi, parfois c’est trompeur 😉