Dans les classiques, je dirais 7 wonders et Catane, ou encore les escape game (les unlock notamment, mais ils son très inégaux selon les boites) Sinon j’ai Arboria, plutôt rapide à jouer et à comprendre, et assez joli
J’ai MicroMacro qui est pas mal, c’est des enquêtes sur une grande carte dessinée en papier (mais faut réussir à avoir un endroit ou on peut poser la carte bien éclairée et accessible à tout le monde
Pour les fans de Disney, j’ai Villainous qui est bien marrant, ou chaqu’un joue un vilain de disney qui a des objectifs à remplir (et essaye de faire capoter les objectifs des autres)
En coop, j’ai le désert interdit, super jeu de coop !
Et enfin, celui que je sors le plus souvent c’est un petit jeu de carte qu’on peux faire vite à l’apéro et qui s’apelle Parade
Chouette article. Ca décrit assez bien la situation. Bon, vu que ça parle de pas mal de chose que j’ai vu, je vais faire un pavé ;)
Sur la gentrification, c’est marrant, j’ai bossé dans une ferme autour de Rabastens. Effectivement, c’était une petite ville de campagne, qui est devenu une ville dortoir avec l’extension de Toulouse, puis a été gentrifié par l’arrivé de gens qui pouvait aller bosser à toulouse grâce à la ligne TER et habiter en campagne. Mais je pense que le problème de gentrification se pose surtout autour des grandes villes, quand on est encore dans l’influence du bassin d’emploi.
Là ou je suis, c’est la cambrousse (et je suis pas non plus au fond de la corrèze !), du coup certes il y a des néoruraux, mais c’est pas un bloc homogène, et vu qu’on est pas dans une grande ville, c’est pas des gens qui ont gardé un emploi cadre très rémunérateur. Alors certes, ils, ou plutôt on (au final, moi aussi je suis plus ou moins dans le cliché néorural, même si j’ai grandi en campagne ^^) a plus de capital, mais comme l’immobilier est pas très cher ici, beaucoup de gens peuvent se permettre des maisons assez spatieuses. Ca joue plus sur la qualité de la maison (les néo-ruraux vont beaucoup plus pouvoir se permettre d’acheter des vieilles maison, et de faire une rénovation écolo avec des matériaux durables, au lieu d’acheter la maison placo-laine de verre, qui sera confortable quelques années, mais beaucoup moins durable dans le temps, et qui aura moins de cachet)
C’est sur que à Rabastens, ça doit être dur de faire se comprendre les 2 populations, car les niveaux de revenus sont absolument pas les mêmes (même si ça reste pas 2 blocs homogène). Le mec qui habite rabastens dans une petit pavillon merdique dans un des interminables lotissements excentrés, qui est obligé de prendre sa bagnole pour sortir de chez lui, et pour aller bosser parce que les tafs ouvriers sont pas reliés en transports en commun, ben il fait ses courses au centre commercial le long de l’autoroute en rentrant du taf, et déja il a vachement moins l’occasion de se pointer au centre de Rabastens voir le café associatif. Et même si c’était le cas, il trouverait ça affreusement cher. Non pas que c’est cher, bien produire ça coûte le prix juste, mais on a quand même une grosse frange de la population qu’on a suffisamment appauvri pour qu’elle ne puisse que difficilement se permettre de manger bien (sans compter le fossé culturel sur ce sujet). Donc déja, si on payait bien les gens (qui à ratiboiser en haut de l’échelle de revenus), ça aiderait. Sans compter les disparités d’héritages.
D’ailleurs j’adore les idées de mutualisation des héritages. J’avais pas mal évoqué l’idée avec des potes (et j’ai lu récemment que Piketty avait proposé un truc similaire) que on devrait taxer l’héritage à 100%. Déja, ne serait-ce que parce que on est dans un système capitaliste. C’est la base même du système que chacun doit pouvoir travailler ou prendre de risques à hauteur de ce qu’il a envie, et récolter les fruits en fonction. Ce qui implique que tout le monde doit partir du même endroit (bon, l’argent c’est qu’une partie, on est d’accord que il sera beaucoup plus difficile de réduire les inégalités en capital culturel ou éducatif).
Mes parents, comme un certain nombre de gens qui héritent, on manqué de capital dans leur vie pour vraiment se lancer dans les projets qu’ils voulaient, mais se sont retrouvé riche à 60 ans, quand ils ont hérité, alors qu’ils n’avait plus l’énergie pour ces projets. donc pour moi, taxation à 100% et chaque année on redistribue la somme totale prélevée à tout les gens de 18 ans (ou 21 ans, ou autre age, bref, des jeunes). On peut éventuellement moyenner ça sur 5 ou 10 ans (pour éviter que le jour ou Bernard Arnaud meure ça soit le pactole pour certains).
Et pour ceux qui disent “non mais à 18 ans, on est con, ils vont acheter n’importe quoi” je répondrais que déjà c’est vraiment pas sûr, et que même si c’est le cas, justement, on parle partout de faire tourner l’économie, ben là pour le coup l’argent circulerait, et ça ferait leur sacro-sainte croissance ! J’ai eu aussi des remarques sur “oui mais les maisons de familles, à valeur sentimentales, …”. Alors oui, il y a de l’immobilier à valeur sentimental. Déja, ça n’empêche pas que ça reste une injustice d’héritage par rapport aux autres, et surtout, rien n’empêche l’état d’organiser des prêts à taux zéro pour racheter un bien immobilier issu de l’héritage saisi.
Bon, je vais revenir un peu plus sur le sujet du sous, et parler d’installation agricole ^^
Une des premières maraichère chez qui j’avais bossé avait reçu la visite d’un groupe d’élève de BPREA d’un établissement très axé écologie/bio, donc pas mal d’élève qui pensait faire une petite installation bio après. Les gens intéressés par une reconversion de ce type, on peux souvent les ranger en 2 catégories :
Mais pour avoir bossé et visité différentes fermes, avec différents capitaux de départ, ben elle avait pas tord. Moi qui suis sur micro-ferme, et avec la chance d’avoir eu un capital de départ, c’est a peu près ce que j’y ai mis, alors que j’ai été très regardant sur les investissement, et je suis vraiment à la limite d’un modèle économique qui se paye (ou plutôt qui se paye assez pour raccrocher au reste de la société). Je réfléchi souvent à comment conseiller ceux qui veulent s’installer sans budget. Et oui, on peut faire avec moins que 40 000€, mais à mon avis à 20000€ c’est déja très très juste, alors en dessous faut oublier.
Les fermes que je connais qui se sont lancées à partir d’un très petit budget, ça implique de démarrer avec peu de matériel, ou du matériel pas adapté, et donc de galérer à produire, et donc galérer à mettre de coté pour pouvoir s’acheter le bon matériel. Ca fini par faire 10 ans de galère avant d’avoir une ferme qui tourne, mais du coup faut survivre pendant ce temps là, à la fois économiquement, et surtout moralement (bosser 70h/semaine pour sortir 400€/mois, on tiens pas forcément 10 ans !). De ce que j’ai vu (et ce n’est qu’un point de vue personnel, pas statistique, mais à mon avis la statistique dit la même chose), le facteur numéro 1 de réussite d’une reconversion c’est le budget de base. C’est pas le seul facteur, et il y en a qui s’en sorte avec peu de sous au départ, mais ils partent pas à armes égales, et donc le “mur des obstacles” est beaucoup plus haut pour eux.
Ce qui est con, c’est qu’au final, si on se démerde bien et qu’on accepte l’humiliation administrative que ça peux représenter (comme toute les aides en france, faut souvent sauter à travers tout les cerceaux qu’on nous indique comme un con pour y avoir droit…), mais on peut facilement récupérer entre 20 et 30000€ d’aide à l’installation, suivant les régions. Par contre évidemment ces aides on les touchent au bout de 2, 3 voir 4 ans, le temps que le dossier soit instruit, que les paiement soient fait … Il y a bien parfois des systèmes de prêts relais, mais c’est pas toujours le cas, et rarement pratique.
Et encore, tout ça c’est si on est “blanc”. L’article parle de la difficulté de revenir vers le travail agricole quand ses ancêtre on vécu le travail agricole comme “presque” esclave en tant qu’ouvrier agricole. Mais faut aussi voir le racisme ambiant dans les campagnes.
Dans ma région, il y a eu (et il y a toujours) un très gros recours à de la main d’oeuvre marocaine depuis longtemps. Certains sont resté, et au bout de plusieurs générations ils ont fini par devenir les exploitants agricole, car les enfants des agriculteurs locaux ont souvent pas envie de reprendre ce travail fatiguant et sous-payé qu’est l’agriculteur. Du coup les vieux agriculteurs gardent leur terres le plus longtemps possible, puis quand ils finissent par abandonner l’idée de la transmettre à leurs enfants (généralement quand ceux-ci ont 40 ans et 3 gamins et habitent en ville…), ils les vendent à prix d’or aux marocains (qui arrivent quand même, en bossant dur, à survivre sur cette activité agricole).
Ce qui est marrant, c’est que ces vieux agriculteurs sont pour beaucoup très racistes (à leur époque, les marocains c’était la vermine qu’on esclavagisait, et j’exagère a peine…), mais ils sont quand même bien heureux qu’ils soient là pour leur racheter leur terre et pouvoir partir avec un bon pactole pour la retraite. D’ailleurs, quand je me suis installé, les vieux agriculteurs m’ont bien fait comprendre qu’ils étais contents qu’un neorural blanc s’installe par rapport aux marocains (qui eux était du coin depuis plusieurs générations).
Bref, tout ça pour dire que les personnes non blanche qui s’installe en agriculture avec souvent peu de capital de départ on mon immense respect. Et pour moi, au vu des milliards qu’on injecte dans l’agriculture (et qui finit pour la plupart là où il n’y en a pas besoin), on devrait créer un prêt automatique de création de ferme de 50 000€ avec fonds versés rapidement. Ca couterait pas grand chose au vu des autres budget (rappelons que en moyenne les fermes touchent 30 000€ de PAC chaque année, avec évidemment des grandes disparités). En plus, une partie de l’investissement étant le foncier, il serait toujours récupérable en cas d’échec du projet.