• gagarine
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    1 year ago

    Le plurilinguisme est un atout incroyable dans tous les aspects de la vie qu’il faut à tout prix développer. Côté anglophone (surtout au RU) les gens se rendent enfin compte de la faiblesse que le monolinguisme constitue (les travailleurs anglophones commencent à être de moins en moins attrayants sur le marché du travail par rapport aux personnes maîtrisant non seulement l’anglais mais également une autre langue). Il faut continuer à défendre corps et âme le français sans chercher à en faire la nouvelle lingua franca, se protéger du tout anglais et développer notre plurilinguisme ici en France et plus généralement en Europe.

    Il faut absolument qu’on sorte de l’utopie toxique de la tour de Babel. On ne peut pas se contenter d’une langue unique qui serait universelle et s’appliquerait à tous les peuples de la planète. Ce n’est que fainéantise, anti-intellectualisme et surtout un affaiblissement culturel terrible qui stérilise tous les échanges…

    La vrai langue du savoir c’est la traduction. Il faut encourager le plurilinguisme et former de très bons traducteurs et interprètes (ces gens sont invisibles mais c’est bien grâce à eux que la mondialisation tourne aussi bien). À travers l’Histoire les grands progrès humains ont été permis grâce à la traduction en masse de travaux d’autres peuples. Sous les Andalous l’université de Cordoue formait d’excellents traducteurs dont le travail a permis de disséminer un savoir important dans toute l’Europe (du chinois vers le perse vers l’arabe vers le grec vers le latin vers les langues vernaculaires d’Europe). Pareillement, c’est la traduction de la Bible par Gutenberg qui a permis une émancipation vis à vis de l’Église et un progrès monstre dans les pays d’Europe. Récemment je lisais un article d’un américain qui disait que le manque de traduction des travaux scientifiques publiés en chinois (rappelons que la Chine a dépassé les ÉU en quantité d’études publiées et que les universités chinoises font de plus en plus d’ombre aux université américaines) représentait une perte massive de connaissances. Il faut revaloriser la traduction et les traducteurs.

    Pour revenir à la France il faut absolument que les politiques portent leurs couilles et accorde l’importance que l’arabe mérite à l’école. C’est une langue très répandue et une langue de culture incroyablement riche qui ne peut pas être résumée à l’Islam. D’un point de vue plus utilitariste ça nous permettrait aussi de capitaliser au maximum sur les arabophones de France pour lier des liens économiques et diplomatiques forts avec de nombreux pays du Moyen-Orient (parce que non, le Moyen-Orient n’est pas une région condamnée pour toujours aux conflits, c’est une région au potentiel énorme à condition qu’on leur foute un peu la paix). De même, on a une communauté chinoise non négligeable, le chinois doit aussi se voir accorder l’importance qu’il mérite (mais on aura moins de professeurs sans aucun doute).

    Et apprenez des langues vindiou, c’est un super exercice pour la cervelle et le bagage culturel. Et pas que l’anglais…

    • Camus (il, lui)OP
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      1 year ago

      Merci pour ce commentaire, je suis assez d’accord. As-tu des articles sur le fait que les anglais monolingues soient moins attractifs? Ça m’intéresse

      • gagarine
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        1 year ago

        Ça provient principalement d’un rapport du British Council : The writer and researcher David Graddol has warned that monoglot English graduates face a bleak economic future: qualified multilingual youngsters from other countries are proving to have a competitive advantage over their British counterparts in global companies and organisations. Scott L Montgomery, writing of scientific research, warns that the real casualty from the global spread of English may actually be the native speaker: ‘The rest of the world will have access to everything s/he does, but s/he will have access to little or nothing beyond the edges of his own tongue.‘

        Cet article résume plutôt bien l’idée https://www.nzherald.co.nz/business/popularity-of-english-proves-achilles-heel/YGGUVJHO3TXH7RFMYTG4XQLIZ4/

        En gros de plus en plus de gens apprennent l’anglais, et pas forcément au RU ou aux US, car les universités d’autres pays proposent de plus en plus de cours en anglais. Ainsi un chinois par exemple n’a pas besoin de se rendre à l’étranger pour apprendre l’anglais, et une fois sur le marché du travail ces personnes ont un avantage considérable sur les anglophones natifs car ils sont peu à maîtriser des langues étrangères (notamment les langues de marchés émergents). La popularité de l’anglais commence à se retourner contre les anglophones.