L’implant cochléaire - Journal - Le diagnostique de ma surdité 3/3

Cross-posté sur : @pi_sourd (lemmy)

L’épisode de l’hélicoptère avait marqué la nounou : “il est bizarre ce petit garçon”. Ma mère lui répondait qu’elle le savait bien. Nous sommes donc allé à l’hopital pour comprendre ce qui se passe et poser le diagnostique.

On a tout dabord vérifié si j’avais de l’eau dans les oreilles. c’est une opération, je crois. Je pense que cela avait beaucoup angoissé ma mère, j’ai des bribes de souvenirs et j’espère ne pas les avoir inventé. Mais je suis certain pour la poupée. Elle était venue avec une poupée en porcelaine, surement pour me rassurer et parce qu’elle aimait bien les poupées en porcelaine. Les barreaux blancs, les cheveux bouclés de la poupée en porcelaine. Puis, le dernier test fut chez le ou la médecin ORL. Ce test permet de élaborer l’audiogramme, de dire j’entends tel son à tel volume sonore. Cependant, j’ignore comment c’est réalisé pour les bébés. Résultat : je suis sourd profond.

À ce moment là, et merci de tout mon coeur à ce médecin. Le médecin vient et insiste auprès de mes parents : «même s’il n’entends pas un traitre mot communiquez avec lui. Dessinez, parlez, mimez, communiquez avec lui.» J’ai surement déformé les propos du médecin mais son conseil a eu un impact déterminant pour mon éducation et surement la recherche de structures adaptées à mon handicap.

On ne connaissait pas encore le Language Parlé Complèté (LPC), ni la Langue des Signes Française (LSF). Il n’y avait pas encore de structure, d’informations dans les hôpitaux, je crois.

Je ne les découvrirais pas avant 6-7 ans. En attendant, j’ai été appareillé à l’âge de trois ans et je construis ma première banque sonore avec une orthophoniste qui me donnera des techniques pour bien prononcer les on, o et identifier les sons comme les p, b

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