Disons le clairement, ce film est horrible. Du début à la fin, il m’a prit aux tripes. Pourtant ce n’est pas un film particulièrement sanglant, gore. Il te met suffisament mal à l’aise pour savoir qu’un des protagonistes de l’histoire va mourrir et tu te sens mal.

En revanche, la grande beauté de ce film, en dépit de cette funeste ambiance, est la scène du lac où va se dérouler un magnifique ruban de Moebius, une narration qui transcende l’espace-temps linéaire.

Ya très peu de films, pour moi, qui peuvent prétendre à cette place où l’espace-temps n’est plus une seule ligne mais une 4ème dimension. Quand je parle de cette dimension, je ne fais pas référence à quelque chose comme interstellar qui navigue dans un monde de cube et, par le plus grand des hasards abouti dans sa bibliothèque. Ça aurait pu etre au fond de l’océan glacé d’une lune de Saturne. Non ce type a survécu et s’est téléporté dans sa biblio.

Donc pas interstellar mais pourquoi en fait ? À cause de sa linéarité narrative, dans le temps, le film va d’un point A à un point B. Début vers la fin. Ya pas de dirruption temporelle, on suit l’écoulement du temps.

Pour moi, cette 4ème dimension se traduit mieux dans le montages, les plans, les coupures du film. Par exemple la fin du film l’odyssée de l’espace. Il mange, se retourne ya personne et pourtant il est là, les générations défilent, ils sont tous présents en un meme lieu mais ne se croisent jamais. On a quelque chose de perceptible, indéfinissable. On le ressent quand même.

Fish and Cat reproduit ce phénomène mais différement. Déjà et avant tout c’est tourné en 1 seul plan, c’est à dire pas de coupure, ni montage. Au début c’est linéaire jusqu’à la scène du lac où cette fois le passé comme futur se mélangent. La caméra va suivre un objet, une personne et va te narrer l’histoire de ces gens sous différents angles.