Je repéte, ce n’est pas de moi @Syl@jlai.lu 😁
Merci Tantine, beau-frère, grand-mère et j’en passe… à tous ceux qui ont un jour lancé des « ça serait bien si tu posais bébé » et compagnie pendant ses 5 premiers mois de vie.
Pendant que je faisais absolument tout avec bébé dans les bras, que les contact nap étaient quotidiennes et qu’il lui fallait absolument mes bras pour s’endormir. C’était des « ça serait bien si tu fermais ta gu*le » qui tournait dans ma tête.
Merci de m’avoir fait culpabiliser au point où j’essayais de vous faire plaisir et de la coucher dans son lit seulement pour qu’elle se réveille 10 minutes plus tard (et rebelote c’était à MOI de la rendormir).
Heureusement, j’ai très vite arrêté d’écouter vos conseils à la noix et ne prêtais qu’une oreille distraite à vos « non mais tu la portes trop, elle va s’habituer aux bras », « tu es en train de creuser ta propre tombe »…
Aujourd’hui, je regarde la petite de 6 mois à travers le babyphone, qui sieste dans son lit pendant des heures et que j’ai à peine bercé, qui s’endort quasiment à la minute où elle est posée, toute seule, sans mes bras…
J’ai l’impression de ne pas avoir assez profité, alors que je passais des heures à admirer mon bébé endormi dans mes bras. Même si je ne les appliquais pas, vos remarques constantes ne cessaient de tourner dans ma tête de jeune maman complètement paumée et qui voulait juste bien faire.
À vous, nouveaux parents, ne laissez jamais les autres vous influencer à ce point, vous lancer des « ça serait bien si… ». Faites comme bon vous semble, comme vous le sentez et comme vous voulez. Ne forcez pas les choses, encore moins votre bébé à faire quelque chose dont vous ne le sentez pas encore capable. Tout s’arrange, tout évolue et ce, bien plus vite qu’on pourrait le croire.
Intéressant ce témoignage, qui témoigne en même temps de la tendance qu’à l’entourage à mettre les nouveaux parents sous pression, puis la faible fiabilité desdits conseils.
Le manque de fiabilité, c’est aussi car entre notre génération, celle de nos enfants et celle des grands-parents, les méthodes éducatives et la vision de l’enfant et la mère comme une personne en elle-même a beaucoup changé.
La génération de mes parents / beaux-parents, il fallait que le gamin pionce le plus vite possible. Ça pleure la nuit ? On laisse pleurer. On le garde pas trop dans les bras pour pas qu’il soit faible et accroché mais belle-maman elle peut le garder dans ses bras pendant des heures pendant que belle-fille qui a accouché il y a 3 semaines doit avoir une maison spotless et brique tout. Moi, j’allaitais, pas toi ? Oh, vous avez acheté un baby brezza, nous on n’avait pas ça et on s’en est très bien sorti. Tu as essayé de laver les biberons au fur et mesure et préparer les doses de lait par avance ? Oh, encore dos à la route à 4 ans ? Nous il était sans siège à 1 an et regardez, il a à peine de de séquelles neurologiques. Une machine à bruit blanc mais c’est quoi encore cette connerie. La liste est longue et c’est des trucs que la famille de mon mari nous a dit, textuellement. La mienne aurait pas osé de peur de finir enterrée au fond du jardin.
Chaque génération a son truc et nos enfants nous diront sûrement que l’on a mal fait certaines choses mais il y a vraiment un énorme écart je trouve entre nous et nos parents. Les normes de sécurité ont été pas mal durcies et comme ils ont le biais du survivant, pour eux pas mal de nouvelles normes sont exagérées. Ils ont galéré mais refusent de le reconnaître alors que notre génération est plus apte à communiquer dessus, demander de l’aide et trouver à se plaindre de l’aide fournie. Genre oh la la la, j’ai jamais d’aide et ils ne fournissent pas l’aide dont j’ai besoin mais peux balancer son gosse chez les grands-parents tous les 4 matins quand il faut se libérer du temps pour le taff ou d’autres trucs. Eux, ils serraient les dents, opinaient du chef quoi que l’on leur disait et s’applatissaient devant leur génération d’ancien.
In a nutshell, les familles sont à présent le reflet de la société plus individualiste et plus ça va, plus ça pète car les conseils à deux balles on leur dit d’aller les donner à d’autres.
Illustration du biais du survivant dans les années 80 : ma mère avait une amie, elles ont accouché à 15j d’écart. Ma mère avait une pédiatre nouvelle génération qui lui disait de m’attacher en voiture, tout le temps, osef du confort. Pas son amie, à qui on a dit que les enfants dormaient mieux allongés sur la banquette.
Moi je suis toujours là, pas ma conscrite. Mais j’ai pas mal de copains qui n’étaient pas attachés en voiture parce que ça va, personne n’allait mourir. C’est le seul moment où ma mère perdait son sang-froid et le seul sujet sur lequel elle a respecté à 100% mes consignes (dos route, bien réglé, pas de manteau) avec MiniShell.
Ouch
Très intéressant, comme toujours!
Si tu ne t’entends pas avec la personne qui donne le conseil, même si il est bon, tu le prendras comme une attaque personnelle. En mode, tu vois, t’es un mauvais parent.
Mais pour eux aussi, c’est dur. On leur dit avec plus ou moins de ménagement que ce qu’ils ont fait, c’était de la merde et ça peut être dur à entendre.