Extrait

Les scénarios sur la durabilité du système alimentaire, de même que les études sur les impacts du système actuel sont sans appel : des changements d’ampleur dans les régimes alimentaires sont inévitables. Deux leviers sont ici primordiaux : la réduction de la consommation de produits animaux (entre – 20 % et – 70% d’ici 2050, selon les scénarios) et la hausse de la consommation de produits issus de modes de production durable, comme l’agroécologie et l’agriculture biologique.

La puissance publique a déjà cherché, parfois avec succès, à agir sur les comportements de consommation des individus, souvent pour des motifs de santé publique. C’est par exemple le cas des politiques de lutte contre le tabagisme, d’incitation à la réduction des quantités de sel, de sucre, de gras, de lutte contre la consommation d’alcool ou encore l’encouragement à la consommation de fruits et légumes. Avec les enjeux environnementaux associés à l’alimentation, un nouveau front de l’action publique s’ouvre aujourd’hui. Le problème ? La logique d’action employée n’est pas au niveau des résultats escomptés et la transition alimentaire patine. Il en va ainsi de la consommation de viande, très légèrement en hausse depuis 2012 – après vingt années de baisse1 – ou du bio, un marché de niche en recul depuis 2021, après plusieurs années de croissance. Il semble donc que la consommation alimentaire des Français et des Françaises n’évolue plus dans le bon sens, ou pas assez vite. […]