• BestBouclettes
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    1 year ago

    C’est lunaire comme truc…
    Tolkien utilisé par les faf alors que le mec a fait les deux guerres mondiales dans le camp allié et qu’il a écrit certains bouquins dans les tranchées et qu’en plus il est connu pour ne pas aimer la symbolique et les métaphores.
    Ça et la volonté de retirer les mangas du pass culture, déjà ça aide les librairies et puis laissez les gens lire ce qu’ils veulent, au moins ils lisent bordel. Tout le monde n’a pas envie de lire du Camus ou du Balzac.

  • alex [they, il]
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    1 year ago

    Voici ma liste de lecture de grosse gauchiasse ! J’en fais une chaque année (une liste de lecture, pas une liste de lecture de gôche). Ici je vais essayer de développer un peu pourquoi chaque choix a sa place sur ma liste de grosse gauchiasse, tiens - et l’an prochain je le ferai peut-être même sur la liste de base.

    Fiction

    • Les aventures de China Iron est un roman bisexuel, pas mal trans même, indigène américain et anti-colonialiste de façon même pas voilée. Accessoirement, c’est aussi loufoque et incohérent que la droite, mais vachement plus rigolo et inoffensif.
    • Païerali j’ai même pas besoin d’expliquer en quoi c’est de gauche : c’est une histoire d’amour entre deux boxeurs. Elle est musulmane et blanche et son coach n’aime pas le foulard qu’elle porte ; il est breton et récemment converti à l’Islam et boxeur de haut niveau adepte de l’auto-sabotage ; ils sont adorables et naviguent comme ils le peuvent la société et les parents racistes.
    • Trilogie Au revoir là-haut : écoutez, je vous dirais bien que c’est tiré par les cheveux mais en face ils recommandent du Tolkien et 1984 donc je vois pas le problème. C’est de gauche parce que les méchants sont des riches qui ont spolié le prolétariat pour construire et agrandir leur fortune, voilà. Le fait que les gentils soient souvent riches aussi n’a aucune importance, eux, c’est des bons riches.
    • Les Annales du Disque-monde de Terry Pratchett, dans l’ordre que vous voulez (perso, je conseille de lire dans l’ordre chronologique en sautant les deux premiers, mais je les ai pas lus comme ça alors bon). Et bien sûr, “Vive la révolution l’entreprise de changements pour un État plus équitable tout en respectant comme il se doit les traditions de nos aïeux et bien entendu sans nuire à l’auguste personne de l’empereur !”

    Non-fiction

    • Et tes parents, ils font quoi ? vous parle de reproduction sociale et des “transfuges de classe” à partir de nombreuses interviews de personnalités du monde de la culture. Je l’avais reçu en service de presse et je l’avais trouvé vraiment excellent.
    • Ici on noya les Algériens, ça parle de violences policières et de racisme systémique et de guerre d’Algérie et de colonialisme français, autant vous dire qu’on est à deux doigts de l’AVC des anti-wokes, évidemment. C’est un bouquin qui ne parle pas tant du massacre du 17 octobre 1961 etc. que de Jean-Luc Einaudi et de son long combat pour accéder aux archives nationales et faire connaître ce combat à partir du procès de Maurice Papon. (Pour le sujet lui-même, je recommande Le 17 octobre des Algériens.)
    • Travailler moins, travailler autrement, ou ne pas travailler du tout : tout est dans le titre de ces grosses feignasses de gauchistes assistés. Ce livre en trois parties (travailler moins, travailler autrement et, vous l’aurez compris, ne pas travailler du tout) recense toutes les alternatives au travail et toutes les propositions contemporaines pour repenser le travail à l’ère de l’automatisation et du “travail pour travailler”, dans un monde où les Bullshit Jobs (lui aussi il est à lire) n’existent que pour continuer à justifier le système capitaliste.
    • Les dissidents : une année dans la bulle conspirationniste, je l’ai aussi reçu en service de presse et je l’ai aussi trouvé excellent. Un journaliste passe un an chez la frange des Gilets jaune devenue covidosceptique et nous raconte leurs réseaux, comment ils se sont radicalisés, comment on glisse d’une pensée à l’autre, et le rôle du mépris médiatique dans toute cette catastrophe. J’ai trouvé ça très intéressant, même si je regrette un peu le manque de solutions.
    • La peur et la haine : enquête chez les survivalistes est un excellent bouquin sur les survivalistes américains, écrit par un Français qui a commencé par le krav-maga comme hobby et vite glissé vers le monde des bunkers et de la guerre raciale, un glissement facilité par son déménagement aux États-Unis. Je suis moi-même très intéressé par le survivalisme, et son étude était fascinante et un peu dérangeante : je recommande à fond, en attendant de trouver des solutions comparables aux ressources survivalistes anglophones queer et communalistes comme la newsletter When/If et le podcast Live like the world is dying.