Le feu réveille la forêt
Les troncs les cœurs les mains les feuilles
Le bonheur en un seul bouquet
Confus léger fondant sucré
C’est toute une forêt d’amis
Qui s’assemble aux fontaines vertes
Du bon soleil de bois flambant
Garcia Lorca a été mis à mort
Maison d’une seule parole
Et des lèvres unies pour vivre
Un tout petit enfant sans larmes
Dans ses prunelles d’eau perdue
La lumière de l’avenir
Goutte à goutte elle comble l’homme
Jusqu’aux paupières transparentes
Saint-Pol Roux a été mis à mort
Sa fille a été suppliciée
Ville glacée d’angles semblables
Où je rêve de fruits en fleur
Du ciel entier et de la terre
Comme à de vierges découvertes
Dans un jeu qui n’en finit pas
Pierres fanées murs sans écho
Je vous évite d’un sourire
Decour a été mis à mort
Comme on n’a jamais trop d’Eluard, il a écrit une autre “Critique de la poésie”:
C’est entendu je hais le règne des bourgeois
Le règne des flics et des prêtres
Mais je hais plus encore l’homme qui ne le hait pas
Comme moi
De toutes ses forces.Je crache à la face de l’homme plus petit que nature
Qui à tous mes poèmes ne préfère pas cette Critique de la poésie.100% pour @1randhomme@jlai.lu sur le rejet de la bourgeoisie et la persécution de la poésie 🫂


