• keepthepace@slrpnk.net
    link
    fedilink
    arrow-up
    5
    ·
    edit-2
    1 year ago

    Avec le Japon c’est compliqué. Avant la guerre je connais quelqu’un qui avait tenté le transibérien. C’est long. Ou alors on me donne 4 semaines de congé pour l’aller-retour en bateau.

    • Affaires de Piasses@lemmy.ca
      link
      fedilink
      arrow-up
      4
      arrow-down
      1
      ·
      edit-2
      1 year ago

      Le transsibérien, c’est 8 jours, mais un peu compliqué en ce moment avec la guerre en Ukraine. Il reste possible de passer par la Turquie pour contourner la Russie, mais c’est effectivement 2 semaines de voyage.

      En tant que français de l’étranger vivant éloigné de ma famille, je le comprends bien, ce n’est pas facile. Mais à mon sens, je ne vois pas pourquoi ça serait le rôle de la société de supporter nos choix personnels: si tu ne penses pas être capable de vivre loin de ta famille, alors tu restes près des tiens. Sinon, on a tous de bonnes raisons d’avoir une exception. Mais c’est certain, ça demande des efforts, des sacrifices.

      Quant aux congés, rien ne t’empêche de prendre un congés sans solde, ou de cumuler tes congés pendant plusieurs années pour faire un séjour plus long : c’est là aussi un choix personnel.

      • Camus (il, lui)OP
        link
        fedilink
        arrow-up
        3
        ·
        1 year ago

        Dans ce contexte-là, on peut aussi demander aux gens qui vivent en milieu hyper rural avec une grande utilisation de la voiture de retourner habiter en milieu urbain.

        Là aussi, c’est un choix personnel.

        • Affaires de Piasses@lemmy.ca
          link
          fedilink
          arrow-up
          1
          arrow-down
          1
          ·
          1 year ago

          C’est du whataboutisme.

          Mais sur le principe, je n’ai aucun souci avec ça. Il sera juste bien plus facile selon moi d’arrêter de faire voler quelques milliers d’avions que de déplacer quelques millions (milliards à l’échelle mondiale ?) de personnes.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
              link
              fedilink
              arrow-up
              1
              ·
              edit-2
              1 year ago

              Oui, mais il y a beaucoup plus d’automobilistes que de personnes qui prennent l’avion (je n’ai pas trouvé de chiffre, mais j’imagine qu’on peut être d’accord là dessus sans support, vu le coût de l’avion), en toute probabilité dans un ratio supérieur à 13 (estimation sortie de mon cul, que je te laisse le loisir d’attaquer).

              Ergo :

              • l’avion pollue plus par km parcouru (90-250g/km pour une voiture, qu’on pourrait diviser par le nombre de passagers moyens, il me semble 1.1/1.2, donc ça ne change pas grand chose - 285g/km/passager pour un avion )

              • à mon avis, l’avion pollue plus par personne qui l’utilise, mais je n’ai encore une fois pas trouvé les chiffres

              Puis encore une fois, l’avion est majoritairement utilisé pour des raisons facultatives (tourisme, voyage d’affaire, etc…) alors que, dans notre société actuelle, la voiture est indispensable pour beaucoup (et nous devons impérativement travailler à réduire ça).

              • Camus (il, lui)OP
                link
                fedilink
                arrow-up
                2
                ·
                1 year ago

                C’est sûr que l’avion consomme plus en proportion que la voiture, mais la question ici c’est plus comment diminuer les émissions en valeur absolue. Si on arrive à faire baisser de 10% l’utilisation de la voiture, on réduit les émissions de CO2 de 7,1 Mt, donc plus que toutes les émissions de l’aérien.

                En fait mon point c’est plus qu’il faut travailler sur tous les modes de transport, proportionnellement à leur impact sur les émissions totales. Parfois quand je vois des mesures résolument anti-avion, mais qui ignorent complètement les voitures, je me demande si ce ne sont pas juste des manipulations des lobbies de l’automobile pour qu’ils puissent continuer à polluer dans leur secteur sans s’inquiéter.

                et nous devons impérativement travailler à réduire ça

                Très clairement, même dans les mentalités c’est intéressant de voir à quel point la voiture est ancrée dans l’imaginaire collectif.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
                  link
                  fedilink
                  arrow-up
                  1
                  ·
                  1 year ago

                  proportionnellement à leur impact sur les émissions totales

                  Je ne pense pas que la proprotionalité doive entrer en ligne de compte ici : il faut de toute façon travailler sur tout, et aussi vite que possible. Mais il faut en priorité couper là où ça fait le moins mal : c’est plus facile de supprimer à Charles-Eudes de la Rochefond son 5è voyage à Phuket de l’année que d’enlever sa voiture à Maurice qui en a besoin pour faire les 50km qui le séparent de sa job tous les jours.

                  • Camus (il, lui)OP
                    link
                    fedilink
                    arrow-up
                    2
                    ·
                    1 year ago

                    J’ai l’impression que la réalité est plus compliquée que ça : il suffit de regarder ici: beaucoup de couples d’émigrés français qui n’auraient pas tenu si le conjoint n’avait pas pu aller voir sa famille au moins une fois par an, les enfants, tu les prives d’aller voir leurs grands-parents ?

                    Et ce n’est pas forcément des longues distances, combien de Français issus de l’immigration ont de la famille au Portugal, au Maghreb ? Et ce ne sont pas des ménages aisés, mais le prix des vols sur ces distances là est plutôt abordable.

                    Maurice a peut-être fait le choix d’aller vivre dans un endroit où l’immobilier était beaucoup moins cher, si c’est le cas c’est aussi une décision qu’il a prise en âme et conscience.

                    Mon résumé c’est que dire que l’avion c’est pour les riches et la voiture pour les pauvres, c’est nier la complexité des situations familiales et géographiques qui existent. En tout cas, l’avion 4 fois dans une vie tel que dans l’article, c’est l’effet que ça donne.

      • keepthepace@slrpnk.net
        link
        fedilink
        arrow-up
        2
        ·
        1 year ago

        On demande pas à grand monde de sacrifier sa famille. Je trouve pas extrême de dire que c’est abusif ni que c’est une bonne raison de faire une exception.

        Je ne demande pas à la société de supporter mes choix: je paye pour mes billets, je veux bien payer les crédits carbone que ça engendre, je suis pour une taxe sur le kérosène qui rende rentable la recherche sur des avions électriques ou à hydrogène. Je trouve juste que rendre totalement impossible, du jour au lendemain, le contact avec sa famille alors que quand on commençait à se voir on nous vendait un monde-village où chaque couple binational aidait à créer la culture mondiale, juste cruel.

        • Affaires de Piasses@lemmy.ca
          link
          fedilink
          arrow-up
          1
          ·
          1 year ago

          Je comprends ta position, mais je suis en désaccord avec un point : on ne demande à personne de sacrifier sa famille, puisqu’il existe d’autres moyens de transport.

          Le sacrifice, c’est la commodité de pouvoir faire le voyage en 5-10-24h.

          Certains parlent d’un prix à viser de l’ordre de €1000 par tonne de CO2. Un voyage Paris Tokyo pour un passager c’est [3 tonnes aller-retour](https://curb6.com/footprint/flights/paris-cdg/tokyo-nrt]. Est ce que tu pourrais encore payer tes voyages avec ce surcoût là ?

          • keepthepace@slrpnk.net
            link
            fedilink
            arrow-up
            2
            ·
            1 year ago

            La société n’est pas organisée pour rendre faisables ces autres moyens de transport et de se payer un mois de transport. C’est déjà super relou d’être nomade aujourd’hui, alors dans un monde où plus personne n’utilise l’avion j’ose pas imaginer. 1500€ par passager pour un aller simple c’est pas loin de ce qu’avait payé mon pote qui a fait le transibérien et c’est proche du coût par passager si tu le fais en bateau.

            Si c’est ce qu’il faut, c’est ce qu’on paierait oui. Ça ferait mal au cul, mais je préfère ça à une limite sèche au delà de laquelle rien n’est plus possible.

            Serrer tes parents une dernière fois avant leur mort, ça n’a pas de prix. Et les maladies ne te laissent pas toujours 2 semaines pour arriver.

            Je trouve hypocrite qu’on cible plus durement ce mode de transport parce que peu de gens en ont vraiment besoin.

            • Affaires de Piasses@lemmy.ca
              link
              fedilink
              arrow-up
              0
              ·
              1 year ago

              Je ne pense pas qu’il soit hypocrite de cibler ce mode de transport : il est malgré tout principalement utilisé pour des raisons qui ne sont pas indispensables, des raisons d’agrément ou de confort, pour partir en vacances loin, pour des voyages d’affaires majoritairement inutiles, …

              Il y a des raisons pour lesquelles l’aviation reste à mon avis difficilement remplaçable, mais elle est extrêmement polluante tout en bénéficiant à un très très petit nombre de personnes, donc c’est une cible facile. Si on pouvait déjà couper TOUS les voyages qui ne sont pas indispensable et TOUS les voyages pour lesquels il existe une alternative viable (par exemple le Paris-Porto dont je parlais dans un autre commentaire), on aurait déjà gagné énormément.

              • keepthepace@slrpnk.net
                link
                fedilink
                arrow-up
                2
                ·
                1 year ago

                Oui, je suis pour supprimer les voyages en avion inutiles, les voyages d’affaires qui servent juste à mousser des égos. J’ai un doute sur l’inutilité des “vacances loin”. Si c’est pour aller au Club Med d’Hanoi, ok, mais la possibilité de se retrouver au contact avec des cultures lointaines aide à désamorcer des guerres et des mécanismes d’exploitation. En un voyage à Shenzhen, mes vues sur la mondialisation et nos modes de production ont été profondément changées.

                • Camus (il, lui)OP
                  link
                  fedilink
                  arrow-up
                  1
                  ·
                  1 year ago

                  Intéressant tiens, du coup Shenzhen tu recommandes? La ville m’a toujours intrigué

                  • keepthepace@slrpnk.net
                    link
                    fedilink
                    arrow-up
                    2
                    ·
                    1 year ago

                    N’y va pas sans guide, nous on avait un maker qui parle chinois et geek chinois et ça nous a permis de comprendre ce qui se passe, de voir les magasins d’usine, de négocier des achats. C’était y a pas mal de temps, il parait que la ville a bien changé, s’est gentrifiée (ce qui en Chine je trouve est plutôt une bonne chose). Les usines ont fait place aux centre commerciaux, ce qui fait râler les touristes makers, mais forcément plait aux locaux.

                    Les usines ont migré dans d’autres villes en fonction des spécialités. La ville en tant que telle, bof, non, je recommande pas. C’est uniquement l’aspect “usine du monde” qui est/était tripant.

                • Affaires de Piasses@lemmy.ca
                  link
                  fedilink
                  arrow-up
                  1
                  ·
                  edit-2
                  1 year ago

                  Ce que tu proposes commence quand même à ressembler à un “tant que ça touche les activités des autres mais pas les miennes, on peut le faire”.

                  Je pense que si on veut effectivement lutter contre les changements climatiques, il sera nécessaire de faire de gros sacrifices.