Prendre soin des choses relève d’une activité souvent peu visible : la maintenance. Au nom de la croissance, cette pratique a été refoulée, racontent les sociologues David Pontille et Jérôme Denis.
Réparer, recoudre, huiler, nettoyer, mettre à jour, aiguiser, inspecter… Toutes ces actions consistent à tenter de faire durer les objets avec lesquels nous vivons, de notre pull préféré aux aiguillages d’une ligne TGV. Toutes font partie d’un « art de la maintenance », remis sur le devant de la scène par les (...)
— Une grande partie des activités de maintenance sont mal reconnues. Les personnes qui la pratiquent doivent produire leur invisibilité, comme les femmes de ménage dans les bureaux. Il y a des conséquences sur la reconnaissance de leur expertise, ce qui pose tout simplement des questions de rémunération. Comme on ne sait pas ce que rapporte la maintenance — c’est ce que disait David sur la comptabilité — on a du mal à la payer correctement.
ahah !
Quand ça fonctionne : “mais vous servez à quoi, pourquoi on vous paye ?”
Quand ça pète : “mais vous servez à quoi, pourquoi on vous paye ?”
ahah !
Quand ça fonctionne : “mais vous servez à quoi, pourquoi on vous paye ?”
Quand ça pète : “mais vous servez à quoi, pourquoi on vous paye ?”