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  • Considérez-vous que la France prendrait un grand risque à être la seule à instaurer un impôt plancher ?

    Non ! Le seul risque évoqué est que des personnes quittent le pays pour échapper à l’impôt. C’est là qu’intervient l’«exit tax». Les propositions avancées pour sa conception semblent judicieuses. Il existe bien sûr d’autres formes possibles et il est évident que l’Assemblée nationale devra en discuter, mais il est important qu’il y ait une exit tax forte. Certains pays ont recours à une taxe sur la fortune qui correspond à ce que serait votre impôt si vous n’aviez pas quitté le pays. Il s’agit donc d’une estimation de la valeur actualisée des impôts que vous auriez payés si vous étiez resté dans le pays, au moins sur la fortune existante. Zucman propose que les personnes concernées restent imposables pendant dix ans. Dans la conception de cette taxe, il sera important qu’il y ait suffisamment de patrimoine en France pour qu’ils puissent être contraints d’honorer leurs obligations.

    On peut évidemment envisager la possibilité que quelqu’un quitte le pays en devant de l’argent. La France lui dirait alors : «Si vous revenez, nous vous arrêterons.» Et il répondrait : «Je renonce à aller en France.» Il faut donc avoir certaines garanties dans le pays, qui pourraient prendre la forme d’une caution d’assurance ou d’actifs physiques qui ne peuvent pas quitter le territoire. Il y a certains détails de ce genre à régler, mais ils sont simples et n’importe quel avocat fiscaliste sera capable de rédiger la législation.

    Si rien n’est fait, ou seulement des mesures comme celles proposées par le Premier ministre démissionnaire que vous considérez inopérantes, quels sont les risques encourus ?

    De manière évidente, la France, comme de nombreux autres pays, a créé des oligarques. Le danger est que ces oligarques deviennent de plus en plus ouvertement engagés politiquement. Nombre d’entre eux étaient dans les coulisses, mais il est clair qu’aujourd’hui, comme aux Etats-Unis, ils se mettent en avant pour obtenir des faveurs particulières.

    Diriez-vous que les Etats-Unis sont devenus une oligarchie ?

    Oui. Regardez la volonté des Etats-Unis d’entrer en guerre commerciale avec l’Europe au sujet de la fiscalité des géants du numérique, qui sont les entreprises les plus riches au monde. Ce ne sont pas les Américains qui s’intéressent à cette question, ce sont les oligarques de la tech qui s’en soucient. C’est un exemple concret.

    Mais l’autre aspect pour la France, c’est le risque de faire face à la question de la réduction de votre déficit budgétaire d’une manière qui est désormais perçue comme particulièrement injuste, car vous aviez devant vous une proposition égalitaire empêchant l’oligarchie, et les oligarques l’ont bloquée. Ce serait mauvais pour la solidarité et la cohésion sociale. Le rejet d’une proposition équitable contraignant l’oligarchie est en lui-même une preuve du pouvoir de l’oligarchie, et cela sapera la cohésion sociale.

    L’ancien Premier ministre François Bayrou n’a cessé d’insister sur la gravité de la situation budgétaire, ses ministres agitant le risque de voir débarquer le FMI . Y a-t-il des raisons de s’affoler ?

    Je ne vois pas la situation comme étant si grave. Evidemment, avoir des déficits importants sur de longues périodes n’est pas viable. Il sera important de fournir des efforts pour les résorber. Une façon d’y parvenir est de trouver des moyens de stimuler la croissance afin d’accroître les recettes. L’austérité est une très mauvaise solution, car elle freine la croissance et réduit les recettes. L’alternative, c’est la taxe Zucman. Même si elle ne résorbe pas tout le déficit, elle est un grand pas en avant pour y parvenir. Il y a une dynamique négative : si vous ne comblez pas le déficit, les taux d’intérêt risquent d’augmenter et cela creuse encore le déficit. Dans un sens, l’adoption de la taxe serait une démonstration importante que la France réagit au problème.

    Vous étieztrès critique envers Donald Trumplors de son retour au pouvoir. Dix mois plus tard, est-ce pire que ce à quoi vous vous attendiez ?

    Bien pire. Nous savions qu’il était incompétent. Mais en fermant le département d’Etat et l’agence pour le développement international de manières si déstabilisantes, son incompétence est encore bien pire que ce que quiconque avait prévu. Ses restrictions en matière d’immigration sont là aussi d’une intensité bien plus élevée, qu’anticipée. Nous savions qu’il ferait quelque chose, mais pas des mesures aussi radicales et des actes qui vont à l’encontre des intérêts qu’il prétend défendre. Ce qu’il a fait dans l’Etat de Géorgie, en menottant des Coréens est tellement inhumain [plus de 300 travailleurs coréens ont été arrêtéslors d’un raid de la police de l’immigration dans une usinedébut septembre, ndlr], mais c’est aussi un signal, qu’il envoie à tout le monde, de ne pas investir aux Etats-Unis. Il dit : «Venez aux Etats-Unis», puis il fait tout pour que ce soit impossible. C’est un exemple d’incompétence. Nous ne pensions pas qu’il serait si incompétent.


  • Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie : «Le rejet de la taxe Zucman est une preuve du pouvoir de l’oligarchie»

    Anne-Sophie Lechevallier

    Démontant un à un les arguments avancés contre l’impôt plancher porté par la gauche, l’économiste américain décrit l’égalité fiscale et la taxation des ultrariches comme des conditions de «la démocratie et de la solidarité sociale».

    Quand le Sénat français a rejeté en juin une proposition de loi instaurant un impôt minimum inspiré par les travaux de l’économiste Gabriel Zucman , Joseph Stiglitz n’y avait pas vu la fin de l’histoire. Le professeur d’économie de l’université Columbia à New York, 82 ans, prix Nobel dans sa matière en 2001 puis de la paix en 2007 avec les autres auteurs du Giec avait, peu de temps après le vote des parlementaires, mêlé sa plume avec celle de six autres lauréats du Nobel pour soutenir l’instauration d’un impôt sur les ultrariches en France. Une manière, plaidaient-ils dans une tribune au Monde , que le pays montre la voie au reste de la planète.

    Depuis, cette proposition de taxe défendue par la gauche et conspuée par la droite et une grande partie du patronat est largement débattue. A Paris le vendredi 3 octobre, le codirecteur de la commission indépendante pour la réforme fiscale internationale (Icrict), qui fut également conseiller du président Bill Clinton puis économiste en chef de la Banque mondiale, explique les raisons de son soutien vigoureux à la taxe Zucman.

    Le Premier ministre Sébastien Lecornu, avant de démissionner,avait rejeté la taxe Zucmanet proposéune taxe sur le patrimoine financierdont il n’a pas donné les détails, si ce n’est que les biens professionnels en étaient exclus. Cela peut-il rendre enfin progressive la fiscalité des plus hauts patrimoines ?

    L’avantage d’un impôt sur la fortune plus complet comme celui proposé par Gabriel Zucman est qu’il traite toutes les formes de fortune de la même manière. Il s’attaque en particulier aux formes de fortune dont les rendements sont associés, par exemple, à des plus-values qui ne sont pas encaissées et donc pas imposées. Exclure les biens professionnels est injuste dans le sens où cela taxerait les particuliers ordinaires qui achètent des actions plutôt que les personnes très riches qui possèdent des entreprises. Cette proposition [celle de Sébastien Lecornu, ndlr] est en quelque sorte inéquitable verticalement. Elle l’est aussi horizontalement, puisqu’entre deux personnes ayant une richesse égale, celles qui n’ont pas d’entreprises paieront davantage d’impôts. Cela encourage également un passage de formes transparentes de détention de richesse à des formes non transparentes. Les particuliers avec des patrimoines élevés font preuve d’une grande ingéniosité pour sortir du cadre fiscal. Le fait d’éviter les impôts préside à leur prise de décision.

    Etes-vous surpris par l’ampleur du débat en France sur la taxation des plus riches ?

    A bien des égards, ce n’est pas une surprise. La Révolution française portait sur la fraternité, l’égalité, la liberté, n’est-ce pas ? Dans ce que j’ai pu observer de la culture française, cela est profondément ancré depuis plus de deux cents ans. C’est pourquoi il y a aujourd’hui en France un débat approfondi sur l’égalité, qui est, je crois, nécessaire à la fois pour la démocratie mais aussi pour la solidarité sociale.

    La France n’est pas le seul pays au monde à avoir ces discussions. Pourquoi ce large mouvement surgit-il maintenant ?

    Ce n’est pas surprenant non plus parce que les données sur les inégalités de richesse montrent que celles-ci ont explosé. Ce phénomène s’amplifie dans le monde entier, et la France s’inscrit dans cette tendance, avec des inégalités croissantes non seulement au sein de la société en général, avec les 1 % les plus riches , mais aussi au regard d’inégalités au sein même de ces 1 %, les 0,01 % les plus riches détenant une part plus importante. C’est la première raison. La deuxième, c’est qu’il existe un large consensus sur le fait que la France est confrontée à des difficultés financières. Quel est le remède ? Il existe deux manières de l’envisager : d’une part, combler les failles qui permettent à des personnes qui devraient payer des impôts de ne pas le faire et, d’autre part, taxer ceux qui sont les plus à même de payer, ceux dont la capacité contributive est la plus élevée. La proposition d’impôt minimum permet de faire les deux.

    Les personnes fortunées sont presque à coup sûr capables d’obtenir des rendements élevés : disons, par exemple, s’ils obtiennent un rendement annuel de 10 %, une taxe à 2 % sur leur patrimoine reviendrait à taxer à 20 % ce rendement, ce qui est un taux inférieur à celui que de nombreux Français paient. Je trouve remarquable le nombre de personnes très riches prêtes à lever la main et à dire : «Je suis un fraudeur fiscal.» S’ils payaient déjà ces 20 %, ils ne s’y opposeraient pas ! Ce qu’ils disent, c’est qu’ils ne paient actuellement pas cet impôt minimum ou alors qu’ils sont des investisseurs incompétents avec des rendements très faibles. Et nous ne pensons pas que la plupart des personnes très riches soient des investisseurs incompétents.

    Pensez-vous que la proposition d’impôt plancher formulée par Gabriel Zucman est prête à être mise en œuvre ?

    Oui, elle l’est. Il reste deux détails importants qui doivent être résolus. L’un tient à la liquidité [pour ceux, par exemple, dont l’essentiel de la fortune estimée consiste en des parts de leur entreprise, ndlr], mais je ne suis pas persuadé que ce soit un réel problème. Parce que si votre patrimoine net dépasse les 100 millions d’euros, il est vraiment dur de croire qu’une banque ne vous prêterait pas 2 % de cette somme. Une autre manière d’apporter les liquidités serait de céder 2 % de votre fortune au fonds souverain national. Il a été question d’une autre solution : l’Etat vous prêterait de l’argent avec un taux d’intérêt approprié [en étalant le paiement]. Gabriel Zucman a avancé un argument contre cette solution, à savoir que si de nombreuses personnes doivent de l’argent à l’Etat, elles pourraient faire pression sur lui pour qu’il efface la dette. C’est un bon argument, mais qui n’est peut-être pas irréfutable.

    En fin de compte, il s’agit d’une décision politique. Le deuxième problème tient à l’évaluation des actifs non cotés. Cette difficulté est surmontée dans tous les pays au moment du décès. Il y a toujours à ce moment-là une évaluation des actifs individuels et des procédures bien établies existent. J’ai suggéré à certains pays dans ce contexte ce que j’appelle une «méthode d’auto-application», dans laquelle l’individu déclare la valeur mais l’Etat a le droit d’acheter le bien à la valeur qui a été déclarée, augmentée peut-être d’environ 5 %. Donc, s’ils avaient seulement à déclarer, ils le feraient évidemment à une valeur très basse. Mais si l’Etat a le droit de l’acquérir, ça change tout.

    Serait-ce légal ?

    Vous pourriez adopter une loi. Ce ne serait pas une obligation. Si vous contestez l’évaluation de l’Etat, vous proposez la vôtre. Si l’Etat peut dire «vous trichez», je vais l’acheter puis soit le revendre, soit le conserver dans le cadre du fonds souverain national. Cette idée a un certain attrait, mais je peux comprendre que des pays la trouvent trop innovante.




  • eltoukantoOut of the loop@lemmy.worldWhat is this?
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    1 month ago

    To add some more context on why you’re seeing this everywhere right now, the 2017 game was very successful, they announced the sequel in 2019 and then… kind of stopped communicating for a very long time. They only recently announced that it was releasing on Sept 4, basically bursting a gigantic bubble of anticipation (see r/silksong posts from before the release to gauge the level of insanity the wait had created)





  • Johanna Barasz : « La crise de recrutement des enseignants est désormais structurelle, et on n’entrevoit pas de perspective de résolution mécanique »

    Alors que les concours sont une fois encore déficitaires, Johanna Barasz, autrice d’une enquête sur l’attractivité du métier d’enseignant pour le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan, décrypte les ressorts d’une crise du recrutement, mais aussi de la fidélisation des enseignants.

    Le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan a publié, le 18 juin, une étude intitulée « Enseigner : une vocation à reconstruire, un équilibre à restaurer ». L’autrice de l’analyse, Johanna Barasz, expose les principaux enseignements de cette enquête quantitative et qualitative sur les singularités et les ressorts d’une crise du recrutement plus inquiétante que toutes celles que l’éducation nationale a connues.

    L’éducation nationale a déjà connu des difficultés de recrutement par le passé. Qu’est-ce qui distingue la crise actuelle des précédentes ?

    L’éducation nationale a en effet déjà été confrontée à des épisodes de crise, qui étaient principalement dus à deux phénomènes. D’une part, la croissance de la démographie scolaire et, d’autre part, l’élévation continue du niveau de recrutement des enseignants, qui a régulièrement provoqué des problèmes assez massifs de recrutement.

    La crise actuelle est différente. La baisse des candidatures s’inscrit dans un temps long, elle est généralisée – avec d’importantes nuances, certes – à tous les concours, et elle est déconnectée des deux facteurs que je viens d’évoquer. Elle est également déconnectée de la situation économique, et ne s’explique pas non plus par les évolutions du nombre de postes offerts au concours, auquel les effectifs de candidats se sont longtemps ajustés.

    On peut désormais sans conteste parler d’une crise structurelle, et on n’entrevoit pas de perspective de résolution mécanique puisque le vieillissement de la population enseignante va entraîner des départs à la retraite massifs dans les prochaines années, alors même que les viviers universitaires se tarissent dans plusieurs filières menant à l’enseignement.

    L’éducation nationale connaît également une hausse des démissions. A quel point ce phénomène est-il inquiétant ?

    La « fidélisation » des enseignants est un problème relativement nouveau pour l’éducation nationale. Rapportées aux effectifs totaux d’enseignants, les démissions sont marginales, mais rapportées au nombre d’enseignants qui quittent chaque année l’éducation nationale, elles dessinent un phénomène beaucoup plus préoccupant : elles représentent 15 % des départs annuels, contre à peine 2 % il y a dix ans. Et elles ne sont plus l’apanage, comme cela a longtemps été le cas, des stagiaires : l’augmentation des démissions est désormais portée par des enseignants de plus de cinq ans d’ancienneté, qui constituent 60 % des démissionnaires.

    Vous parlez d’un effet « boule de neige » de la perte d’attractivité…

    En dégradant les conditions de travail de ceux qui restent, la pénurie engendre la pénurie. Par exemple, les difficultés de recrutement rigidifient le mouvement des enseignants et se traduisent par des difficultés de plus en plus importantes à obtenir une mutation.

    C’est une dégradation manifeste de la qualité de leur emploi, vécue par les professeurs mais également perçue par les étudiants que nous avons interrogés, qui craignent d’être maintenus dans les territoires en tension. Cela affecte directement l’image du métier et donc la capacité à recruter.

    Quels sont les ressorts de cette perte d’attractivité, alors même que les enseignants affirment massivement qu’ils aiment leur métier ?

    Les enseignants adorent leur métier, 92 % d’entre eux disent ne pas regretter leur choix. Mais ce qu’ils veulent avant tout, c’est avoir les moyens de bien le faire. Or, ils ont de moins en moins l’impression de pouvoir remplir leur mission auprès des élèves en raison de la dégradation perçue des conditions de travail et d’un manque de moyens.

    Notre enquête montre également à quel point les relations dégradées avec leur hiérarchie administrative, le manque de reconnaissance ou encore la succession des réformes, qui ressort très nettement dans notre enquête comme un motif de découragement, alimentent leur malaise. Tout cela nourrit un profond sentiment de perte de sens qui pèse lourdement sur la profession.

    Bien que les enseignants aient une meilleure image qu’ils ne le pensent, ce sentiment de détérioration des conditions d’exercice est bien perçu à l’extérieur. On voit le métier comme « sacrificiel », qu’on estime, mais qu’on ne veut pas forcément exercer.

    L’enjeu des rémunérations est aussi souvent évoqué par les enseignants. Les hausses de salaire décidées depuis 2022 n’ont-elles eu aucun effet ?

    Le taux d’insatisfaction salariale reste singulièrement élevé. La rémunération s’apprécie au regard de l’engagement demandé, du niveau de qualification et de la comparaison avec d’autres métiers que l’on aurait pu exercer.

    Or, quand les enseignants se comparent à leurs homologues d’autres pays ou aux autres fonctionnaires de catégorie A, ce qu’ils sont eux-mêmes, ils sont perdants, et même de plus en plus perdants. Le métier n’a jamais été bien payé, mais ce sacrifice salarial a longtemps été compensé par une série d’avantages. Cet équilibre-là paraît rompu.

    Les mesures de revalorisation sont connues par les enseignants, mais elles n’ont pas changé l’image d’un métier mal payé. Dans notre enquête, quand on demande aux gens, notamment aux étudiants, combien sont payés les enseignants en début de carrière, ils répondent « autour du smic », « 1 500-1 600 euros ». Le fait que le salaire d’entrée des titulaires soit désormais à 2 100 euros n’est pas intégré.

    Le gouvernement a engagé une réforme de la formation initiale et en fait un levier majeur pour améliorer l’attractivité. Cela vous paraît-il suffisant au regard de l’enjeu ?

    Le renforcement de la formation initiale est une bonne chose, la question de la place du concours dans le cursus des étudiants est une dimension importante, mais il faut réfléchir plus largement à reconstituer les viviers universitaires : dans certaines filières, le nombre d’étudiants est réduit bien avant la licence 3. Et il nous semble important d’avoir une stratégie globale et d’agir simultanément sur l’ensemble des leviers : reconnaissance, rémunération, mutations, conditions de travail, image du métier…

    Cette crise ne se résorbera pas d’elle-même. Il faut restaurer l’équilibre entre le sens du métier, la reconnaissance de celui-ci, et les conditions d’exercice, si on veut avoir non seulement suffisamment d’enseignants quantitativement, mais aussi suffisamment d’enseignants bien formés qui se projettent durablement dans ce métier.