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The original was posted on /r/france by /u/PAX_fr on 2024-08-11 13:40:37+00:00.

Peu après 22h ce samedi 10/08, ma compagne et moi sortons des épreuves de lutte sur le champ de Mars.

Nous empruntons le pont Bir Hakeim à pied pour rejoindre la rive droite. Le pont lui même est bondé, des supporters mexicains font la fête en musique.

Arrivé à l’extrêmité du pont (repère google maps) il y a une passerelle uniquement piétonne qui enjambe la circulation et permet de rejoindre le métro Passy et la rue de l’Albioni. Sur la route en dessous, les marathoniens amateurs cours sous les acclamations de la foule massée sur le pont, les quais, sur la passerelle et en dessous aux abords de la route.

Cette passerelle est le seul moyen de traverser la rue puisque cette dernière est bloquée par le marathon, et la passerelle faisant moins de 2m de large, un goulot d’étranglement s’est créé des deux côtés à cause de l’affluence.

Les 4 gendarmes présents sont mal organisés et peinent à réguler les flux entrants et sortants. Ma compagne et moi encourageons pendant quelques minutes les coureurs en attendant qu’il y ait moins de monde pour passer. Finalement nous décidons de rejoindre la masse des gens et faisons la queue pour emprunter la passerelle.

Les 4 gensarmes sont alors rejoint par une dizaine de leurs collègues depuis le pont et décident de vider la passerelle pour faire passer les gens dans un sens, puis l’autre. Nous montons alors sur la passerelle vers la rive droite.

Mais les policiers sont débordés (impossible de communiquer par la voix d’un côté à l’autre de la passerelle) et n’arrivent pas à maintenir le flux, la foule bloque en face la sortie. Nous sommes alors une cinquantaine sur la passerelle et ne pouvons plus avancer.

C’est alors que la passerelle se met à tanguer. De plus en plus, je regarde en dessous et constate qu’en guise de pilier, ce n’est qu’un échafaudage qui la suspend : c’est une passerelle temporaire. La foule ne semble pas inquiète, les gens sont calmes et disciplinés, de bonne humeur et pas agités.

Les gendarmes ont alors interrompu le flux, vidé la passerelle, je suis donc un des derniers à sortir (ma compagne est devant, j’ai perdu sa main). J’entends l’un des gendarmes dire à ses collègues “on va fermer la passerelle et elle ne rouvrira pas, je viens de voir des boulons sauter”.

J’ai pris conscience après coup que l’on est passé craiment pas loin du drame. Si la passerelle avait cédé, pour les 50 personnes dessus, les coureurs et le public 4m plus bas, ça aurait été tragique.

En me renseignant, cette passerelle est en fait sur un pilier temporaire, le pilier d’origine ayant été détruit par un camion il y a 3 ans (la passerelle menace t’elle de s’effondrer ?).

La ville ne s’est pas donné les moyens de réparer depuis 3 ans, les force de l’ordre n’étaient pas organisés mais heureusement qu’ils ont réagis à temps. Une minute de plus et le drame de Bir Hakeim aurait marqué tragiquement l’histoire des JO. Et de Paris.