En prenant un peu de hauteur sur ces sujets, il est assez facile de comprendre que le jeu vidéo, loisir récent (une quarantaine d’années à peine), a subi les mêmes affres qu’avant lui le cinéma, la bande dessinée, le rock’n’roll, le rap ou le manga. Il a affronté les mêmes accusations : abrutir la jeunesse, susciter la violence chez ses adeptes, plus globalement être responsable des problèmes que ne savent pas régler nos élus. Comme toute contre-culture, le jeu vidéo a été un bouc émissaire parfait. Mais de contre-culture il est devenu un loisir de masse : établir une sociologie du jeu vidéo en 2024 revient quasiment à s’intéresser à la société dans son ensemble, à l’exception des plus âgés.

Il ne faut pas pour autant faire preuve d’angélisme malgré tous ces chiffres très rassurants : beaucoup de jeux sont complètement nuls, notamment parmi ceux qui se pratiquent le plus. Certains d’entre eux sont même irresponsables. Exactement comme les livres, les films et les émissions de télévision : le jeu vidéo n’est ni plus vertueux ni plus scandaleux qu’une autre activité. Et comme toute forme d’art, pour celui ou celle qui s’y intéresse avec curiosité et sans préjugé, il révèle d’infinis trésors.

  • Syl ⏚M
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    Français
    33 months ago

    très bon article, à partager aux vieux 😛