« Là, je filme avec le petit appareil photo pourri de ma mère ». Lucas Hochard ne se fait appeler Squeezie que depuis trois mois, lorsqu’il révèle pour la première fois son visage dans une vidéo. L’image est de mauvaise qualité, mal éclairée, le cadre bouge, et le son écorche les oreilles. Nous sommes alors en avril 2011, et du haut de ses cent abonnés, Squeezie incarne parfaitement les débuts de YouTube.

Car quand la plate-forme est créée en 2005, les contenus qu’elle héberge vont des montages de vacances aux sketchs, en passant par les caméras cachées et les commentaires de jeux vidéo. L’amateurisme, la passion et l’innovation sont la règle, à l’opposé de la télévision, perçue comme figée, artificielle, fausse.

D’année en année, l’audience grossit, certains vidéastes se spécialisent, montent en compétences et en moyens. Le rachat par Google passe par là, et la monétisation des vidéos fait irruption, ouvrant la voie à la professionnalisation. Il faut alors trouver des recettes pour séduire le mythique algorithme de la plate-forme, qui décide des vidéos à mettre en avant. Et certaines de ces recettes empruntent parfois beaucoup… à la télé.

🌎 Pour plus de vidéos explicatives : https://www.youtube.com/playlist?list=PLFuK0VAIne9IPAKprnmkgM7aP45qQwEGe

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