[…] Cependant, plusieurs recommandations formulées dans le second rapport de l’ECRI n’ont pas été mises en œuvre ou l’ont été de manière seulement partielle. Les mesures adoptées au sujet des demandeurs d’asile depuis le second rapport de l’ECRI ont diminué la protection accordée à ce groupe de personnes en Autriche et ont affecté de façon très négative l’attitude de l’opinion publique à son égard. Le débat public, tant sur la scène politique que dans les médias, au sujet des questions concernant les demandeurs d’asile, les non-ressortissants de l’UE et d’autres groupes minoritaires a souvent présenté des connotations racistes et xénophobes. Le racisme et la discrimination raciale continuent d’affecter la vie quotidienne des membres des groupes minoritaires, en particulier les Noirs africains, les Musulmans et les Roms, dans de nombreux domaines de la vie publique. Les manifestations d’antisémitisme en Autriche demeurent également une source de préoccupation pour l’ECRI. Le maintien d’une différenciation marquée, en droit et en pratique, entre, d’une part, les Autrichiens et les autres citoyens de l’UE et, d’autre part, les non-ressortissants de l’UE affecte de manière négative l’intégration politique et sociale de tous les éléments de la société autrichienne. En outre, un certain nombre de traités internationaux pertinents du point de vue de la lutte contre le racisme et l’intolérance n’ont pas encore été ratifiés par l’Autriche.

https://rm.coe.int/troisieme-rapport-sur-l-autriche/16808b555e